Death Kult Legions

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16/20
Nom du groupe Revel In Flesh (GER)
Nom de l'album Death Kult Legions
Type Album
Date de parution 05 Décembre 2014
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1. In the Name of the Flesh 03:56
2. When Glory Turns to Ruin 04:38
3. Black Oath Impurity 03:42
4. Graveyard Procession 04:30
5. Deathkult Legions 02:47
6. Frozen Majesty 06:28
7. Hurt Locker 03:30
8. Cryptcrawler 05:35
9. As Souls Descend 05:35
10. Leviathan 05:17
11. Necropolis (Manilla Road Cover) 03:13
Total playing time 49:11

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Revel In Flesh (GER)


Chronique @ growler

10 Décembre 2014

Tout cela fleure bon le caveau

La « deutsche qualität » !! Un terme allemand qui commence à être bien ancré dans nos contrées et qui fait référence à cette qualité allemande que nous leur envions, et ce, dans de nombreux domaines, y compris dans le style musicale que nous affectionnons tous : le métal. Revel In Flesh, groupe germanique, qui tire son patronyme d’un vieux morceau de « Only shred remains » de Nihilist, formé en 2011 et, est composé de Haubersson, (membre fondateur, chant, guitare) et Magesson (guitare, batterie). Aussi régulier qu’une horloge suisse avec une sortie longue durée par an, mais aussi très prolifique, puisque le duo a publié entre temps, une multitude de split. Revel In Flesh vient de publier son troisième album, intitulé « Death kult legion », qui succède au plutôt bon « Manifested Darkness ».

En préambule, il est à noter que le gourou des manettes, Dan Swanö, s’est une nouvelle fois occupé du mixage et du mastering de ce nouvel opus et que le bougre se fend même d’un solo sur « Graveyard procession ». L’artwork, d’une couleur verdâtre prédominante, peu ragoutante, orné de mort-vivants sortant d’un cimetière délabré, le tout dans un décor apocalyptique, signé Juanjo Castellano (Paganizer, Denial, Belial) a le mérite d’informer l’auditeur sur le contenu de la galette.

Les premiers accords de « In the name of the flesh » confirment que le duo n’a pas changé son bazooka d’épaule puisque le combo continue d’officier dans un « swedish death-metal old-school » qui, à force, n’est plus pour réjouir votre serviteur, car les formations de « revival » pullulent aussi vite que les boutons d’acné juvénile sur le faciès d’un adolescent prépubère et, malheureusement, de qualité très irrégulière. Cependant, ce morceau s’avère très accrocheur, doté d’un refrain efficace, d’une alternance rythmique entre passages rapides et moments plus retenus, le tout rehaussé d’une mélodie entêtante et de riffs absolument énormes. Cette première composition a le mérite de planter le décor et de placer la barre qualitative assez haute d’entrée.

Et c’est un euphémisme de dire que Revel In Flesh a le sens de la mélodie bien développé, il suffit de jeter une oreille sur « Graveyard procession », « Hurt Locker », le début de « Frozen majesty » ou le morceau d’ouverture. Les allemands ont également un sens du riff très aiguisé, balançant uppercut et coup droit tel un Mike Tyson en colère, utilisant un riffing d’une grande puissance comme en témoigne « Deathkult legions » (morceau déjà présent sur le split avec Feral, paru en début d’année), « Hurt Locker », « Black oath impurity » ou encore le développement mid-tempo massif de « Cryptcrawler ».

Revel In flesh use également d’une alternance rythmique avec une variation entre composition alambiquée et titres beaucoup plus lourds, lorgnant directement sur le « doom » comme « When glory turns to ruin », « Graveyard procession », « Cryptcrawler », « As souls descend » ou « Frozen majesty », tout ceci confère à une nuance musicale bienvenue et met bien en relief les différentes facettes de la musique du groupe. La lourdeur de certaines compositions amène aussi à une ambiance délicieusement putride, moite et glauque et, les bruitages de tempête, de tocsin d’église, de femmes criant leurs souffrances, ajoutent à cette morbidité ambiante.

Si la qualité intrinsèque de « Death Kult Legion » se révèle bien au-dessus de la moyenne dans le genre, il le doit bien au mixage de Dan Swanö, malgré sa mise en son très personnelle, tous les instruments sont parfaitement audibles et aucune bouillie sonore n’est à signaler, il a su trouvé un équilibre parfait. Aussi, le duo n’est pas en reste et prouve ses qualités techniques au travers de solos de haute volée et d’une interprétation sans faille.

Cependant, malgré leur identité germanique, Revel In Flesh va puiser son essence du côté de la Suède et, notamment chez Entombed et Dismember, annihilant tout type d’originalité, défaut récurrent chez la majorité des formations pratiquant ce style, heureusement contre balancé par une grande efficacité. L’autre principal reproche à adresser à « Death Kult Legion » est une prévisibilité accrue dans le sens où un morceau d’obédience lourde, succède quasiment systématiquement à un titre rapide, cela enlève tout effet de surprise. Aussi, ce qui est fort dommageable, est que les trois derniers titres, placés en fin d’album, sont plutôt lents, certes puissants, mais cassant complètement la dynamique de l’ensemble et laisse poindre quelques longueurs. Heureusement que « Necropolis », reprise surpuissante de Manilla Road, viendra atténuer ce sentiment et clôturer ce disque de fort belle manière.

Au final, Revel In Flash nous livre une offrande dans la droite lignée de sa précédente livraison, avec cependant, un sens de la mélodie et du riff plus aiguisé et, une puissance supérieure. « Death Kult Legion » est excellemment mixé et met en relief la musique développée par le duo, ce disque se révèle, malgré ses quelques défauts, qualitativement bien au-dessus de la masse grouillante du « swedish revival ». Tout cela fleure bon le caveau et mon sens olfactif est donc ravi.

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