Echoes of Existence

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15/20
Nom du groupe Secret Chord
Nom de l'album Echoes of Existence
Type EP
Date de parution 07 Novembre 2025
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 The Choice
 04:26
2.
 Lies
 04:54
3.
 Scars
 03:11
4.
 Love Kills the Pain
 03:42
5.
 Alone
 04:53
6.
 Rope (To Be Free)
 04:57

Durée totale : 26:03

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Secret Chord


Chronique @ ericb4

23 Novembre 2025

Un élan aussi chavirant et énigmatique qu'empreint de délicatesse...

Quatre années envolées déjà depuis leur premier et encourageant album full length « Aurora »... Une éternité pour la fanbase du combo portugais originaire de Coimbra ! Ce qui ne signifie nullement que ce dernier soit resté terré dans l'ombre ce laps de temps durant, loin s'en faut.

Si d'épars concerts seront donnés suite à ce truculent élan, 2022 sera l'année où le groupe renouera véritablement avec la scène ; plus encore, en 2023, et pour la première fois, la troupe ibérique sera investie dans une tournée européenne ! Côté studio, nos acolytes ne sont pas en reste : en décembre de la même année, le collectif réalisera le single « Rope (To Be Free) », auquel en succéderont deux autres – « The Choice » et « Alone » – deux ans plus tard, soit trois des six pistes de leur second et présent EP, répondant au nom de « Echoes of Existence ». Ce faisant, les 26 brèves minutes du ruban auditif de cette auto-production permettront-elles à la formation portugaise, quelque dix années suite à sa sortie de terre, de se hisser parmi les valeurs montantes du si concurrentiel environnement metal symphonique à chant féminin ?

Dans cette aventure, le line-up de la précédente traversée aura subi quelques remaniements. A bord de l'embarcation, nous accueillent désormais l'auteure/compositrice/orchestratrice et chanteuse Raquel Subtil, les guitaristes et growlers Carlos Pereira (ex-Dark Oath) et Rafael Oliveira, ainsi qu' Átilla Smith à la batterie. Sans oublier le fin toucher de João Conceição à la lead guitare ni Afonso Martins à la batterie – deux ex-membres du collectif – sur « Rope (To Be Free) ». Du groupe ainsi constitué naît un propos rock'n'metal symphonique aux accents dark gothique, dans la veine de Delain, Xandria, Kingfisher Sky et Tristania, soit, dans la lignée atmosphérique du précédent opus. Un effort à la fois frénétique, bouillonnant et enivrant, dont les paroles relatent la persistante influence d'un être dans la mémoire d'autrui, et les traces durables qu'il laisse, même après sa mort, dans notre existence et qui modèlent ce que nous sommes.

Réputé pour le soin apporté à sa production d'ensemble, le combo n'aura pas dérogé à sa règle : co-produits par le batteur/orchestrateur João Dourado (Antichthon, Terror Empire) – connu pour avoir contribué à la production d'albums de Destroyers Of All, Grimlet, Revolution Within, Terror Empire, sans oublier Secret Chord, alors présent à toutes les étapes de son évolution – et par le groupe lui-même, les cinq premiers titres de la tracklist témoignent, à leur tour, d'une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut ; co-produit par Ricardo Fernandes et nos compères, « Rope (To Be Free) » témoigne, lui, de finitions passées au crible. Des conditions quasi optimales d'écoute, nous invitant à une croisière des plus sécurisées à bord de la fragile goélette...


Le quartet interpelle tout d'abord par sa faculté à essaimer ces séquences d'accords aptes à nous retenir sans avoir à forcer le trait. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Lies », félin mid/up tempo metal symphonique pur aux riffs crochetés, au confluent de Delain et de Kingfisher Sky ; doté d'enivrants couplets relayés chacun d'un refrain immersif à souhait mis en exergue par les troublantes oscillations de la déesse, et laissant échapper d'insoupçonnées et grisantes montées en régime du corps orchestral, le chavirant propos poussera assurément à une remise du couvert sitôt la chute finale amorcée. Dans cette lignée, sous l'impact de ses sémillantes séries de notes assorties d'un brin de sensualité et d'un break opportun arrimé d'un flow rap inattendu, l'énigmatique et néanmoins entraînant mid tempo progressif et syncopé « Scars » pourra déclencher un headbang subreptice. Enfin, on ne saurait davantage éluder le ''xandrien'' « Love Kills the Pain », et ce, tant pour l'infiltrant cheminement d'harmoniques qu'il nous invite à suivre que pour son pont techniciste conjointement investi de pulsionnels gimmicks guitaristiques et de ''siréniennes'' vocalises.

Quand il drape son atmosphère d'une tenture dark gothique, le collectif ne s'est guère avéré plus malhabile, tant s'en faut. Ce à quoi nous sensibilise, tout d'abord, « The Choice », mid/up tempo instillé de riffs acérés adossés à une frondeuse rythmique, dans la veine coalisée de Xandria et de Tristania ; mettant en regard les angéliques inflexions de la sirène et les growls ombrageux d'une bête revêche, et ce, dans un étrange ballet des vampires, le fougueux mouvement recèle parallèlement un refrain catchy et des enchaînements intra piste ultra sécurisés. Et la sauce prend sans tarder. Dans ce sillage s'inscrit également le cadencé « Alone » qui, eu égard à sa sente mélodiques des plus enveloppantes et à la ferveur de son groove, ne lâchera pas sa proie d'un iota. Plus intrigant, le ''tristanien'' mid tempo syncopé « Rope (To Be Free) » ne se fait guère moins pénétrant ; mis en habits de lumière par les ensorcelantes modulations de la princesse, inoculé de coups d'olives tout en légèreté dispensés par Afonso Martins et d'un vibrant solo de guitare signé João Conceição, en guise de message de clôture, le ''tubesque'' effort ne se quittera qu'à regret.


Au terme d'une croisière aussi engageante que forte en rebondissements, on ressent l'irrépressible envie de réenclencher la touche play du lecteur cd dès l'ultime mesure évanouie. Ce faisant, et non sans nous renvoyer au précédent mouvement, une œuvre à la fois solaire, intrigante et à l'émouvant lyrisme nous est contée. Si elle bénéficie d'une ingénierie du son de bon aloi, on aurait toutefois espéré des exercices de style plus variés qu'ils n'apparaissent ainsi que quelques prises de risques supplémentaires.

Cependant, une mise à distance plus franche de leurs maîtres inspirateurs, l'absence de tout bémol susceptible d'affadir l'attention du chaland, une technicité instrumentale affermie, des mélodies finement sculptées et immersives, le plus souvent, et une signature vocale aisément identifiable et des plus poignantes sont autant de qualités à mettre à l'actif de nos quatre gladiateurs. Bref, un élan aussi chavirant et énigmatique qu'empreint de délicatesse qui, en dépit de l'exiguïté du format de la galette et en raison des progrès réalisés, serait à même de hisser nos acolytes parmi les valeurs montantes de leur espace metal d'affiliation...


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