Dimensions of a Dream

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14/20
Nom du groupe Secret Chord
Nom de l'album Dimensions of a Dream
Type EP
Date de parution 15 Avril 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 I'll Never Forget You
Ecouter 06:21
2.
 Set the Firestarter Ablaze
Ecouter04:27
3.
 One More Night
Ecouter 04:35
4.
 Euthanasia
Ecouter05:05

Durée totale : 20:28

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Secret Chord



Chronique @ ericb4

16 Juin 2017

Un pulsionnel et enivrant parcours initiatique...

Tenter de gagner ses lettres de noblesse dans un registre metal aussi concurrentiel que le symphonique gothique à chant féminin, pour les nouveaux entrants, relève véritablement de la gageure, et aujourd'hui peut-être plus qu'hier. Conscients de cet état de fait, de jeunes groupes tels que Elvellon, Once, Beyond The Black, Aurora, ont compris quels étaient les enjeux de leur insertion dans cet univers ô combien exigeant, voire élitiste, élevant alors la qualité de leurs productions respectives à un niveau quasi comparable à celui de leurs maîtres inspirateurs (Nightwish, Epica, Xandria, Within Temptation, Delain ou encore Leaves' Eyes, notamment). C'est dire qu'il ne suffit plus de se fondre dans le moule du-dit registre, de reprendre d'efficaces recettes rythmique et mélodiques de leurs prédécesseurs, pour espérer s'imposer à son tour. Au contraire, dans ce contexte surinvesti, foisonnant de formations de tous poils, seul l'effort créatif, doublé d'un zeste d'originalité atmosphérique, fera la différence. Pour beaucoup, c'est là que le bât blesse...

Message a été reçu par cette formation portugaise tout droit venue de Coimbra, souhaitant elle aussi et à sa manière fouler les planches de la scène metal symphonique actuelle. En effet, faisant cohabiter la dynamique rythmique d'After Forever, le riffing acéré d'Epica, les arrangements de Nightwish et des lignes mélodiques empruntées à Delain, au regard de leurs derniers travaux respectifs, le combo parvient à y apposer une légère touche personnelle sur nombre de séries d'accords, de variations, conférant à sa première offrande toute sa singularité. Prudent dans sa démarche, l'inspiré quintet a opté pour l'octroi d'un EP 4 titres, énergisante et vibrante auto-production de 20 minutes jouissant d'un mixage parfaitement équilibré entre instrumentations et voix, estampée metal mélodico-symphonique gothique et progressif, en partie basé sur le schéma oratoire de la Belle et le Bête. Aussi, suivons Raquel Subtil (frontwoman), João Conceição (lead guitare), Jorge Oliveira (guitare rythmique), EkID (basse et growls) et Afonso Martins (batterie), dans leur parcours initiatique...

Un premier balayage de l'opus permet déjà de détecter ses points d'orgue. Ainsi, deux pistes solaires susceptibles de figurer dans les charts se détacheraient, s'avérant aptes à nous faire oublier un temps les louables sources d'inspiration de nos acolytes. D'une part, de soyeuses nappes synthétiques typiquement nightwishiennes infiltrant l'entame de l'entraînant « I'll Never Forget You » captent déjà l'attention, Au fil des 6 minutes d'un spectacle épique, on effeuille une tubesque piste mélodico-symphonique progressive n'ayant de cesse de distribuer ses riffs grésillants et moult effets, parallèlement à une sente mélodique des plus immersives. Envoûtant instant sublimé sur le refrain par les troublantes impulsions de la sirène, à mi-chemin entre Charlotte Wessels (Delain) et Andrea Datwyler (Lunatica), que n'auraient renié ni Sirenia, ni Xandria. Lorsque le rythme s'accélère, que l'instrumentation se densifie et gagne en intensité, on est littéralement aspiré par la déferlante. En dépit d'une impression de déjà entendu, mais en raison de stimulantes harmoniques et d'une parfaite osmose entre les éléments en présence, on ne résiste que malaisément à la remise du couvert. Dans cette veine, on retiendra aussi l'enjoué et très ''delainien'' « One More Night », pour ses savoureux gimmicks à la lead guitare et sa fraîcheur, mise en exergue par les souriantes patines oratoires de la belle. Un refrain plutôt efficace, relayant un couplet bien sculpté et doublé d'insoupçonnés changements de tonalité, poussera l'amateur des maîtres inspirateurs du collectif portugais à un headbang bien senti, voire à une certaine addiction.

Quant aux deux autres passages, plutôt vitaminés et moins immédiatement accessibles, ils reposent sur des arrangements de bonne facture. Ce faisant, ces saillants instants, à leur façon, pourront sans mal recueillir l'adhésion. A commencer par le tumultueux « Set the Firestarter Ablaze » ; titre heavy sympho-gothique qui, non sans rappeler Epica à l'instar de « The Holographic Principle », dissémine une rythmique plombante étreinte de riffs corrosifs et tournoyants, parallèlement à une double-caisse éminemment percutante. Et ce, tout en se calant sur le schéma vocal sus-cité, d'ailleurs bien amené et fort en contrastes, entre les cristallines inflexions de la soprano et les coupantes et caverneuses serpes oratoires du growler. Sans s'avérer novateur, le méfait recèle néanmoins quelques effets de surprise judicieusement insérés et surtout magnétise le tympan de bout en bout de notre parcours auditif. Dans une même énergie, le mordant « Euthanasia », à la croisée des chemins entre After Forever et Delain, avec un zeste de Lunatica quant aux harmoniques, nous prend à la gorge d'entrée de jeu. Tout en ne perdant jamais de vue le rayonnant fil mélodique, on est bringuebalé par un convoi orchestral en furie laissant transpirer quelques émotions, tout comme le duo mixte ; la soprano se muant pour le coup en rockeuse vénéneuse, partageant le micro avec son acolyte de growler, plus ombrageux que jamais. Difficile, là encore, de s'extraire de ce spectacle haut en couleurs et abondant en variations.

Pour sa première livraison, où rares sont les fausses notes et où transparaît une inspiration féconde, le groupe affiche clairement sa détermination d'en découdre. Contrairement à nombre de ses homologues générationnels, le combo livre une œuvre introductive à la logistique déjà affinée, témoignant d'un certain confort auditif, laissant entrevoir un réel potentiel technique et mélodique, un poil d'originalité ainsi qu'une solide cohésion groupale. Il reste à cette verte troupe à digérer encore davantage ses sources, à diversifier ses atmosphères, à varier ses rythmiques et élargir le champ des possibles stylistiques et vocaux. Ce que ne peut autoriser pour l'heure la menue rondelle. Nul doute que le temps jouera en la faveur de cette créative formation, dont on espère avec une impatience à peine voilée un album full length...

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