Dire que je suis tombé amoureux de ce groupe serait fortement mentir, mais que j'y ai attaché une certaine importance, qu'elle soit grande ou minime serait plutôt adapté.
Darkenhöld fait partie de cette scène récente, des groupes que l'on écoute, que l'on oublie, ou pas. Ce groupe ne se démarque pas des autres par leur innovation, leur contexte, ou par cet aspect "provocation" que beaucoup utilisent aujourd'hui à défaut de réussir à faire parler d'eux avec leur musique.
Darkenhöld est né en 2009 sous le signe du black métal, teinté de mélodies orientées dans un domaine plutôt
Pagan. 3 Splits, deux albums avec celui ci, voici en résumé à quoi se cantonne actuellement leur discographie.
On se retrouve face à un groupe orné de bonne volonté, les chroniques précédent la mienne l'affirment par elles même.
Alors qu'en est-il de cet album que bon nombres de personnes attendaient ?
C'est un album difficile à chroniquer pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, ce genre musical a été déjà fortement exploité ces 15 dernières années avec d'excellentes réussites et d'autres qui auront été oubliées dès leur sortie.
Darkenhöld nous pond dans un premier temps une pochette, qui pour ma part me fait rappeler en quelque sorte une porte d'entrée de catacombe (en référence au petit crâne sur le coin inférieur droit du livret). C'est joli, mais sans plus... A l'intérieur quelques pages contenant les paroles (dont je ne m'attarderai pas), une photo un poil teinté d'occulte, bref... un livret.
Si on se penche sur le côté auditif de la chose, accordez-vous 42min de pour faire tourner la galette dans son intégralité. Un temps tout à fait correct, même bon pour un album, de quoi d'occuper.
Sans surprise, c'est bel et bien dans le même genre de musique que Darkenhöld poursuit son avancée.
Des synthés quasi permanent mais pas trop présent. Des sonorités bien connues tels que l'orgue, strings, vocaux types "Oh", flûtes et autres instruments des grandes années médiévales. On y retrouve également plusieurs types de tambours, violons, et j'ai cru y reconnaître un peu de harpe. Cependant, certaines sonorités sonnent bien trop faux. Les joueurs d'orgues s'arracheront les cheveux... De plus, je ne vois pas l'intérêt de mélanger des simulations d'instruments avec d'autres plus modernes et électroniques.
En matière de guitares, on privilégie les tons "middle", délaissant cet aspect criard faisant le bonheur des puristes. Un travail technique plutôt modeste avec quelque lancée axée vieux trash, des arpèges de black métal typique et l'alliance des deux ressort parfaitement bien, avec un contexte très travaillé.
L'album délivre également quelques breaks acoustiques (en référence à la piste Wyvers
Solitude Chant), plutôt agréable, offrant une coupure très neutre.
La batterie est d'un nouveau tout a fait honorable, mais sans grosse technique apparente, si ce n'est un jeu de toms impeccable et une double pédale maîtrisée. Ni trop présente, ni trop oppressante, elle allie de manière générale, la bonne rythmique au moment désiré. Les variations et autres breaks sont bons, variés et polyvalents.
Les vocaux sont, sur tout le longs de l'albums, criards, avec cette teinte "old school", granuleuse et froide, sans être trop violente. Une maîtrise de base qui ravira plusieurs adeptes, mais qui à mon goût manque de punch et de variations. C'est un poil plat par moment.
La production est maîtrisée, propre, mais ne possède pas ce petit "plus" qui donne cette couleur propre à l'album. Il perd en nervosité et se retrouve moins captivant avec des mélodies aléatoires, parfois simplistes voir bâclées.
Je n'ai pas l'impression de retrouver cette attirance et cette attache personnelle découverte sur le précédent opus ainsi que sur le split avec
Naastrand. Mais il faut avouer que la piste "Messnie Hellequine" est très aboutie, recherchée, travaillée. Sûrement celle que j'ai le plus apprécié !
En somme, je dirai que l'album n'est pas mauvais, mais pas transcendant non plus. On y retrouve de bons passages, rythmés, mélodiques, originaux, mais l'album sonne d'une manière trop commune et n'accroche pas particulièrement sur la longueur.
Cette manière d'arriver déguisé n'est pas franchement judicieuse... Pourquoi se cacher ?
Bref, j'aime plutôt bien les deux derniers Artefact, et je me pencherai à l'occasion sur ce groupe qu'est Darkenhöld.
Sinon, 15 / 20, je considère que c'est un vraiment bon album. Vu les critiques négatives de l'auteur, j'ai un peu de mal à saisir. Je me serais attendu à 12 ou 13.
Bref.
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