Suite de notre aventure avec la formation américaine de
Dropdead avec le second album éponyme, également appelé s/t, réédité en 2020 par la maison de disque
Armageddon Label avec, une nouvelle fois, l’aide de Brad Boatright chez Audiosiege. Spécialisé notamment dans les scènes punk et metal, il est notamment à l’œuvre sur des toiles telles que Time Stands Still d’
Unleash The Archers ou encore Chemistry Of Consciousness de
Toxic Holocaust. Côté mixage, c’est
Kurt Ballou, guitariste du groupe d’hardcore
Converge, qui a pu travailler avec des groupes comme
Code Orange ou
Toxic Holocaust (oui, encore), qui est à l’arrangement instrumental.
Dropdead, c’est avant tout un powerviolence, mélange entre hardcore, thrash et grindcore, fortement influencé par diverses formations telles que
Siege, Gauze ou encore
Negative FX. Ce deuxième opus, initialement sorti en 1998, ne comporte « que » 18 titres, soit moitié moins que le premier. Néanmoins, le quatuor américain n’a pas changé ses habitudes et nous propose une nouvelle fois des titres excessivement condensés et hâtifs, qui ne dépassent généralement pas la minute mais plus long tout de même que les trente secondes de moyenne de
Dropdead premier du nom, sans aucun répit, ni essoufflement. Côté durée, l’album dure à peine 17 minutes, soit la galette la plus courte de la discographie de nos américains.
En comparaison avec le
Dropdead de 1993, celui de 1998 est bien plus virulent et surtout bruyant. Mais étonnement, cette nouvelle gourmandise est également plus mélodique par moment, comme pour
Dead Inside, notamment grâce au riffing un peu plus clair, ce qui permet un bon équilibrage entre les morceaux.
Côté instrumental, l’aspect fiévreux est toujours omniprésent et même plus technique, notamment avec la présence de certains blastbeats comme sur Part
Two ou sur
Nothing Less Than
Lost. Le son est même parfois totalement saturé comme sur le surprenant mais dérangeant titre final What
Once Was
Life. Le travail vocal, quant à lui, est encore plus criard et intense, rendant les compositions encore plus difficile d’accès et faisant apparaître le côté grind du groupe.
Malencontreusement, dans la version remasterisée, on ressent une qualité sonore plus claire et plus moderne, qui enlève l’atmosphère crade et granuleux de l’original et qui faisait son charme. Dans ses compositions, notre quatuor américain continue à cracher sa haine sur l’industrie animale, les politiques actuels ou encore les atrocités vécues pendant les guerres.
Ainsi, le titre d’ouverture
Superior insiste sur le sujet de la maltraitance animale, du fait que les humains se sentent supérieurs et qui n’ont aucune morale, qu’ils sont nés pour avoir le droit de torturer et d’assassiner des animaux pour son confort.
Spirit Life Broken parle quant à lui de notre futur qui s’annonce incertain, mais déjà caractérisé par la douleur et la peur, une thématique d’autant plus vrai plus de vingt ans après.
Dropdead 1998 est une évolution dans le thrashcore/powerviolence des américains.
Plus tranchant par son vocal, mais aussi plus mélodique par son instrumental, avec une meilleure production que son prédécesseur, en témoigne une basse un peu plus audible, cette seconde toile est considéré comme la meilleure de la formation et comme une exemplarité dans son style. Cependant, avec seulement 17 minutes au compteur, on aurait peut-être aimé un peu plus de titres car on reste manifestement sur notre faim. En tout cas, que vous soyez simple novice ou grand amateur,
Dropdead édition 98 demeure un excellent cru, même si sa réédition n’apporte au final rien de bien positif.
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