Deux ans et presque six mois après le décevant
Divide and Conquer, les Grecs de
Suicidal Angels reviennent avec un nouvel album, consécutif à d'incessantes tournées.
Pas de changements à priori, avec un disque sorti chez NoiseArt Records toujours orné de la mascotte ailée du groupe signée Repka. L'intégration d'un ex-
Paradox, le guitariste Gus Drax, ne changeant pas sensiblement le style de nos invétérés thrashers.
Au moment d'enfourner le sixième album de la bande d'Athènes, on remarquera un son puissant, orienté guitares, ce qui n'est pas pour diminuer l'impact du groupe. A la fois mélodique (les leads réussis), et Slayerien dans l'âme, l'introductif "Capital Of
War" est totalement représentatif de ce que
Suicidal Angels propose tout au long de l'album. L'ombre des récents
Exumer (fortement influencé par
Slayer donc, comme sur la terrible doublette "Eternally To
Suffer"/"
Image Of The
Serpent", un des moments forts du disque) plane, et séduira sans aucun doute les thrashers férus de rythmiques rapides, et de compositions effrénées. Nonobstant un sens de la composition avéré ("
Division of Blood", entraînant et très heavy), on constatera que
Suicidal Angels redresse la barre et reprend quelque peu l'impact d'un
Bloodbath, en accentuant quand même son sens mélodique lors de leads et soli mieux agencés (l'apport de Drax, sûrement) et plus aérés que par le passé.
Moins étouffée que par le passé, la production joue indéniablement en faveur de ce disque, et contribue à donner une fluidité supérieure à l'album. Bien sûr,
Suicidal Angels est aussi inventif qu'un Président de la République à quelques mois d'une élection majeure ("Set The
Cities Of
Fire"), et c'est ce qui fait autant sa force que sa faiblesse. Mais, à l'écoute de brûlots comme "Front
Gate" et son pont réussi ou des riffs assassins de "
Cold Blood Murder", on se dit que
Suicidal Angels aurait tort de changer de fusil d'épaule, tant il maîtrise parfaitement le Petit
Slayer Illustré. On regrettera toutefois les douze minutes annoncées du dernier titre, qui ne dure en fait que quatre minutes et demi avant plus de six minutes de blanc pour finir sur quelques instants acoustiques assez inutiles. Les acquéreurs de la version Digipack se consoleront avec le DVD live de plus de 70 minutes agrémentant une sorte de best-of live de quelques passages documetaires.
Bonne nouvelle et sortie convaincante que ce nouveau
Suicidal Angels. En agrémentant quelque peu son thrash metal, à ranger à côté d'un
Exumer en forme, de quelques touches mélodiques et en faisant sans doute le tri dans des riffs thrash académiques mais joliment troussés, le groupe rassurera ses fans. Ne pas chercher une once d'originalité là-dedans (qui le leur demanderait ?), mais
Suicidal Angels s'élève un peu au-dessus de la masse de groupes Grecs qu'il a, à son tour, contribué à influencer.
Bien vu :"pour qui regrettent les vieux slayer".
pour ma part j ai commencé avec "eternal domination" et j avais ete particulierement enchanté par le groupe. Depuis j achete leurs albums qui sont 1 sorte d ABCDaire du Thrash slayeresque d excellente qualité....
Je découvre ce groupe, la voix sur cet album me fait un peu penser à celle sur Le "Beyond the unknown" d'Incubus.
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