Le premier album d’un groupe est supposé montrer ses origines.
Forbidden Evil (1988) distillait un thrash tapageur et rapide tel que le faisait
Exodus,
Testament,
Nuclear Assault et bien d’autres à l’époque.
Le deuxième album, une évolution:
Twisted into Form (1990) montrait des tempos plus lent, des passages acoustiques.une transformation que connurent beaucoup de groupes de thrash à l’aube des 90’s (
Overkill,
Megadeth etc.) et finalement un son plus progressif.
4 ans plus tard, en
1994, après une longue attente pour un troisième album supposé montrer la personnalité définitive du groupe, FORBIDDEN continu sur la lancé de
Twisted into Form avec un
Distortion qui s’aventure entre les limites du rock progressif et du thrash metal allant jusqu’à reprendre
King Crimson (il est d’ailleurs peu probable qu’aucun autre groupe ne soit jamais allé aussi loin dans le mélange des deux genres).
FORBIDDEN opte encore une fois pour une pochette de Kent Mathieu (
Hexx,
Autopsy,
Sadus) cependant bien moins réussie que les deux dernières. La production par contre est irréprochable et laisse une part à tous les instruments. Russ Anderson très en voix chante de façon très opératique et « hurle » beaucoup moins que sur
Forbidden Evil. Les guitares très syncopées sur des titres tels que
Distortion rentre vraiment bien dans la tête.
La batterie est très centrée sue la caisse clair et la basse est calée sur la batterie. Les paroles sont très personnelles, les thématiques thrash habituelles ont disparu.
Mais seulement voilà, cet album est trop progressif pour la plupart des thrasher ayant adhéré aux deux premiers albums. Des breaks comme ceux de « mind’s eye » n’ont pas vraiment leur place à coté de ce que l’on aurait pu entendre sur
Forbidden Evil. Cependant ne désespérez pas
Distortion n’est pas totalement dénué d’accélérations et de rythmiques façon marteau burin
15/20 un album cohérent mais déconseillé aux fan du premier album, ceux ayant préféré le deuxième pourront relativiser cette appréciation.
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