Discordant Dreams

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16/20
Nom du groupe Touchstone
Nom de l'album Discordant Dreams
Type Album
Date de parution 2007
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Intro
2. Discordant Dreams
3. Curious Angel
4. See the Light
5. Being Hannah
6. Shadow
7. Winter Coast
8. Ocean Down
9. Blacktide
10. Dignity
11. The Beggar's Song
12. Wthwt (Hidden Track)

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Touchstone


Chronique @ AlonewithL

26 Mars 2012

Discordants Dreams fera plus que concrétiser les efforts de début, il va assoir le style d’une révélation du prog.

Fort d’un premier EP prometteur, globalement apprécié par la critique, la formation britannique « Touchstone » prend les devants et décide aussitôt de se lancer dans l’enregistrement d’un premier album qui sortira en 2007, soit un an après le lancement de l‘EP « Mad Hatters ». La cheville ouvrière de la formation, soit le duo Rob Cottingham/Adam Hodgson, choisira de procéder à un petit changement en recrutant la jeune et talentueuse chanteuse Kim Seviour. La résolution a été prise également de renouveler le poste de batteur en la personne d’Alasdair Melville. Le choix est tout particulièrement judicieux, surtout pour la petite rouquine qui incarnera désormais la vitrine « Touchstone », aux dépends des deux pères fondateurs. « Discordants Dreams » fera plus que concrétiser les efforts de début, il va assoir le style d’une révélation du progressif.

Une introduction extrêmement légère, comme les premiers rayons du soleil levant, dans l’ambiance et le mystère du Moyen-Orient, vient nous réveiller en douceur. Celle-ci prend soudainement une forme solide pour ensuite nous plonger dans l’éponyme « Discordant Dreams ». Claquant dans ses premiers instants, puis s’étiolant dans une atmosphère de fraîcheur pour faire place au duo de chants Rob/Kim. Les instruments montrent leur impatience, mais sont néanmoins tenus au respect, juste partiellement relâchés pour culminer l’intense refrain. Un refrain dominé par un chant fort et émotionnel. Aussi émotionnel que les notes tendres de claviers qui marquent un passage dans le dernier quart, avant de se voir assommer par la dureté de la guitare d‘Adam. Un duo aux chants grandiose et accompli sur le titre bien aiguillé « Being Hannah ». Un metal mélodique qui offre beaucoup de répondant sur le refrain encore une fois, sachant alterner des sentiments et des airs diamétralement opposés. Nous avons donc des couplets adoptant une certaine mélancolie et un refrain beaucoup plus resplendissant et réjoui, véritable bouffée d’oxygène associée à des influences pop rock.

Même constance pour « See the Light », disposant d’un complèment percutant dans les riffs de guitare du refrain. Le fossé qui le sépare des couplets semblerait même plus large. Ceux-ci constituent un véritable brouillard protecteur et apaisant au sein de la piste, quasiment réduit à l’état de bruine sur le dernier tiers par l’impulsion des claviers. Des claviers plus à la lutte avec la guitare, mais non moins perspicaces sur le titre le plus progressif de l’album « The Beggar’s Song Part 1 ». On y décèle à son début une bribe issue du milieu du titre « The Mad Hatter’s Song » de l‘EP de 2006. La suite ne cesse de varier et d’évoluer; la première partie s’orientant davantage dans un pop rock éthéré, proche de la musique de Sting dans sa carrière solo. Le rythme deviendra rugueux, imprégnant, sur sa seconde partie, se soulevant avec conviction pour porter un ensemble devenu lourd et sacré. Oui, il y a des moments où on se détache totalement de toute contrainte réelle, où on se détend bercé par les deux le beau couple de voix que « Touchstone » nous fait allégrement profiter. C’est vrai pour « Dignity » qui prendrait d’abord l’apparence d’une ballade bluesy sur ses deux premières minutes, avant d’être remué comme il faut par des instruments en pleine frénésie, essentiellement par la guitare délivrant toute sa technique, toute sa fougue, pour rendre ce morceau, remarquablement travaillé, incontournable dans l’album.

Adam Hodgson serait encore plus dans son élément sur « Curious Angel ». Effectivement, les claviers se contenteront d’une place secondaire pour laisser officier des riffs tranchés de guitare. Ceci dans un contexte heavy metal cette fois, malgré un chant toujours retranché dans la limpidité et l’aérien. Notre duo fera des prouesses sur le sensible « Ocean Down ». Kim Seviour parvient à nous faire voir un ciel incrusté de mille étoiles. Tellement somptueux que le chant, pourtant touchant, de Rob arrivant en renfort deviendrait un intrus quelque peu dérangeant. La belle jeune femme aurait une place primordiale sur l’intense et triste « Blacktide ». Le ton est haletant, prend au fur et à mesure de la vigueur pour au final exploser dans un cri d’absolu détresse, porté jusqu’au bout de l’horizon. Il faut néanmoins se prendre au jeu de cette atmosphère morose, dont on s’éprend un peu plus difficilement. Ce serait plus déroutant sur le milieu de piste de « Shadow ». On aurait droit à un passage instrumental ténébreux, terrifiant, alors que les parties chantées nous inondent d’ondes positives. Les instruments auraient ici une double nature, faisant par moments ressortir leur nature de dangereux prédateurs.

La réédition SPV/Steamhammer de l’album proposera aux quelques fans ainsi qu'aux curieux, deux lives de titres tirés de l’album de 2009 qui succèdera à « Discordants Dreams »: « Wintercoast » et « Strange Days ». Moyennement agréables à cause de certaines faiblesses liées à la production sonore, et au fait que Kim Seviour ait beaucoup de mal à se faire entendre. Elle est presque obligée de gueuler sur « Strange Days » et donc de changer de voix.

« Touchstone » a complété sa formule dès le premier album, et cela en grande partie par la contribution apportée par l’extraordinaire Kim Seviour. Un travail qui a porté ses fruits, semble t-il. Du moins en ce qui concerne la critique. Le groupe sera d’ailleurs désigné meilleur nouveau groupe de l’année 2007 par la Classic Rock Society, organisation notamment spécialisée dans la promotion du rock progressif. Malgré tout, le groupe ne bouscule aucun géant. Son style trop atypique, mêlant rock progressif, metal mélodique et pop rock le rendrait inclassable. C’est le résultat d’une rencontre entre personnes partageant diverses influences musicales, allant d’Elton John à « Van Halen », en passant par « Yes ».

15/20

2 Commentaires

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Mr4444 - 26 Mars 2012: Chronique très sympa qui attise ma curiosité :) J'avais lu ta chronique de "Mad Hatters" sans franchir le pas de l'écoute mais je pense que la, je vais me laisser tenter !
AlonewithL - 26 Mars 2012: C'est très frais. Je ne le conseillerais pas à un metalleux aguerri. Mais assurément plus à un amateur de metal mélodique et de pop rock.
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