Fondé autour de Dan Eggers, David Siskin & KC Howard,
Odious Mortem rejoint le club des formations brutal death californiennes en 1998, aux côtés des intraitables
Disgorge &
Deeds Of Flesh. Après sa démo
Gestation of Worms, le groupe décide de produire lui-même son premier album, s’embarquant ainsi en mars 2004 aux
Legion Studios de Matt Sotelo (
Decrepit Birth). L’enregistrement convainc alors Erik & Jacoby, qui commercialisent l’odieux
Devouring the Prophecy en mars de l’année suivante, assorti d’une illustration de Jon Zig particulièrement malsaine.
Aussi extrême qu’un Consume
The Forsaken (
Disgorge US),
Devouring the Prophecy broie un death brutal sans concession, frappant par son hermétisme sans limite. D’emblée,
Odious Mortem plante en effet un décor puant, avec Debacle By Cephalopod, dominé par les blasts infernaux d’Howard, les riffs torturés & suffocants du tandem Eggers / Siskin, sur lesquels se greffent le guttural caverneux d’Eggers. La suite relève exactement du même acabit, le groupe ne relâchant ses rythmiques tapageuses qu’à de rares occasions, tout en conservant son double pédalage écrasant, à l’image du terrible
Caverns Of
Reason.
Linéaire au possible,
Devouring the Prophecy ne dure en plus que 23 petites minutes, laissant un goût fâcheux d’inachevé, sur une succession de titres d’une parfaite ressemblance. Au delà,
Odious Mortem possède un grain vraiment personnel, délivrant un death surprenant par sa technique, sur des riffs de guitares, qui sans être vraiment atypiques, sont en revanche plutôt uniques.
Ne relevant plus d’une simple auto production que d’un véritable album,
Devouring the Prophecy rebute ainsi par son côté underground et étouffant, mais trouve en revanche largement son public parmi les brutes musicales, fans du death sans compromis de
Disgorge (US) &
Devourment, ou du dieu
Incantation. En outre,
Odious Mortem possède déjà un potentiel certain, n’ayant besoin que d’un simple déclic pour canaliser sa débauche d’énergie, chose faite dès l’incroyable
Cryptic Implosion, où le groupe trouve véritablement sa voie.
Fabien.
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