En ce mois d'avril 2007,
Odious Mortem revient avec un deathmetal complètement revisité. Fort d’un véritable growler, le groupe californien conserve toute sa brutalité mais délaisse en revanche son brutaldeath caverneux au profit d’un style plus aéré, d’une technique désormais renversante. Il conclut dès lors un précieux contrat avec l'écurie Willotip Records, débouchant sur l’enregistrement de
Cryptic Implosion aux
Castle Ultimate Studios sous la houlette de Zack Ohren.
D’emblée, le couple rythmique de KC Howard et Joel Horner impressionne par sa vitesse et sa précision, sans compter sur ces nombreux contretemps, servant les riffs très techniques de Dan Eggers, qui exploite au maximum les possibilités de sa guitare, débordant sur une série de soli parfaitement maîtrisés, à l’image des très bons morceaux Fragmenced Oblivion &
Vile Progeny. Anthony Trapani complète alors idéalement la donne avec son chant guttural profond et compréhensible, un brin monocorde, sur des paroles intelligentes abordant divers sujets de société.
Malgré la clarté de son enregistrement, son sacré déballage technique, ses riffs atypiques et ses blast-beats millimétrés, autant d'éléments bluffant le deathster averti,
Cryptic Implosion manque toutefois d’atmosphères variées, oubliant au passage quelques brèches plus subtiles ou des acoustiques bien senties, à l’instar de l’excellente outro d’
Eternal Paradox, qui lui aurait certainement permis d’enrichir ses compositions et d’apporter plus de relief à l’ensemble.
Sous l’influence des récents efforts de
Necrophagist ou
Spawn Of Possession,
Odious Mortem propose ainsi un brutaldeath d’une approche relativement moderne, se hissant parmi les formations death brutales et techniques sur lesquelles le deathster peut se fier.
Cryptic Implosion constitue une des bonnes surprises de l’année 2007, dévoilant une formation au potentiel impressionnant et confirmant parallèlement la bonne santé de la scène brutaldeath californienne.
Fabien.
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