Devil Seed

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16/20
Nom du groupe Wolf (SWE)
Nom de l'album Devil Seed
Type Album
Date de parution 25 Août 2014
Labels Century Media
Produit par Jens Bogren
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album33

Tracklist

1. Overture in C Shark 02:13
2. Shark Attack 03:27
3. Skeleton Woman 04:52
4. Surgeons of Lobotomy 04:08
5. My Demon 03:58
6. I Am Pain 03:38
7. Back From the Grave 04:24
8. The Dark Passenger 05:35
9. River Everlost 05:20
10. Frozen 04:14
11. Killing Floor 05:21
Bonustracks
12. Rocka Rolla (Judas Priest Cover) 03:16
13. Missing in Action (Q5 Cover) 03:01
Total playing time 53:27

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Wolf (SWE)


Chronique @ AlonewithL

21 Septembre 2014

Implication de Wolf à rouler sur les traces des Metal Gods.

En 2011, le groupe heavy metal « Wolf » avait créé la surprise en proposant un disque arrangé à cette nouvelle mode du heavy revival représentée par « Enforcer » et consorts. En effet, « Legions of Bastards » se distinguait de la discographie du groupe suédois de Niklas Stalvind, par ses codes revival ; reprenant du heavy ancien associé à un son lissé et savonneux. Le natif de 2014, « Devil Seed », est tout d’abord marqué par le remplacement de Johannes Losbäck, parti de lui-même trois années plus tôt. Le guitariste Simon Johansson, membre de « Memory Garden », occupe peu de temps après sa place. En supplément de ce petit changement de line-up, le désormais septième opus de la discographie de « Wolf » observe un tournant d’orientation. Je vous le dis, il est envisageable qu’à l’annonce de la sortie d’un nouvel album de « Judas Priest », les suédois aient tenté de bénéficier d’un regain de notoriété hypothétique pour les britanniques en question. Comment cela ? Tout simplement en produisant un heavy speed, qui a tout des sonorités issues d’un « Painkiller », pardi.

On sent en effet un truc bien véloce s’annoncer dès l’introduction « Ouverture in C Shark ».Ce mot « véloce » vient véritablement à l’esprit quand on entend ronronner ce riffing motorisé et palpitant. Le titre « Shark Attack » apparait ainsi comme son prolongement naturel. Le heavy speed entrepris là par « Wolf » a tout du « Judas Priest » période « Painkiller ». C’est à la fois nerveux, endiablé, menaçant. Même le chant de Niklas Stalvind suit de près celui de Rob Halford. C’est dire ! Nous retrouverons une éloquente redite fait de salpêtre et de souffre avec la claquant « Killing Floor », lui aussi sorti de l’enfer du fameux brulot de 1990. Si néanmoins on ne prête pas attention à sa douce entame et sa belle fin acoustique. « Back From the Grave » montre également un versant priestien. Plus dans son refrain que lors des couplets, cela dit. La rythmique de ces derniers ont beau s’avérer mécaniques, le ton est cependant plus léger et la voix fait songer là plus à celle d’Andi Deris que celle de Halford.

Pour ceux qui douteraient encore de l’implication de « Wolf » à rouler sur les traces des Metal Gods, « Devil Seed » propose en bonus une reprise de « Rocka Rolla » assez correcte (avec un chant qui rappellerait curieusement cette fois celui de Biff Byford), bien que l’on peut y percevoir un certain malaise de la part des guitares, qui a tendance à s’exprimer aussi sur l’autre reprise, « Missing in Action », originellement de « Q5 », nerveuse, mais partant quelque peu à l’emporte-pièce. Le groupe a beau déployer sa force, sur certains extraits l’effort n’en restera pas pour autant mémorable. C’est ce qui semble être le cas de « My Demon », pourtant palpitant. Il serait juste un peu trop répétitif et linéaire. Le chant neutre sur ce morceau ne figure pas non plus en aide. « River Everlost » en comparaison se révèle bien moins dissuasif, délivrant un jeu tranchant et racé. Cependant, il apparait moyennement convaincant lui aussi, essentiellement pour ce qui regarde sa première partie, assez redondante. En revanche, la seconde partie de piste peut se targuer d’un long passage instrumental troublant et particulièrement inspiré.

Il apparait sur certains titres un heavy metal sans trop de prétention, quelque peu timoré. Nous en avons un exemple avec « Skeleton Woman », qui intègre en son milieu un peu de guitare andalouse précédant un long passage posé. « I Am Pain » s’assimile aussi à du mid tempo, bien que plus entreprenant. On saisit là de manière plus évidente un rapprochement avec le chant d’Andi Deris. C’est aussi le morceau qui s’éloigne le plus du style priestien sur l’opus. Tout comme « I Am Pain », « Frozen » se démarque du heavy speed brut et énergique du géant britannique. Les guitares réagissent par soubresauts, de façon réactive, libre et pertinente. Si on devait retenir une influence, ce serait plus « Savatage » qui serait retenue, aussi parce que l’atmosphère du morceau y est ombrageuse. Ils ne développent pas non plus la plus grande joie sur « Surgeons of Lobotomy » ou « The Dark Passager ». De ces deux-là on retiendra davantage le mystérieux « The Dark Passager » à « Surgeons of Lobotomy », qui s’illustre par des riffs lents, endurcis, mais automatisés. A vrai dire, « The Dark Passager » et ses faux airs égyptiens nous offre un pur sentiment d’intimidation, rendant l’écoute intense.

Coluche disait qu’étant du signe astrologique scorpion, il avait la tête en avant et la queue vers le haut. « Wolf » est une figure de pointe, mais affiche une toute autre résolution que celle de cet humoriste. Il ne fait pas véritablement de choix d’avenir en se basant dans un style tout ce qu’il y a plus proche de « Judas Priest ». On aurait pu d’ailleurs faire la même remarque pour l’album précédent qui s’évertuait à poursuivre un autre phénomène de mode. Il était malgré tout un peu plus marquant. « Wolf » démontre, en ce qui concerne « Devil Seed », l’étendue de sa puissance, de sa technique sans pour autant se distinguer dans le paysage si encombré du heavy metal. La qualité de production signée Jens Bogren, une musique musclée sans état d’âme, et une bonne distribution sous l’enseigne Century Media, font le reste, pour ainsi dire. Mais ne vous inquiétez pas trop à son sujet. A force de crier au loup nous finirons un jour par le voir arriver.

14/20

2 Commentaires

4 J'aime

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eclectic - 21 Septembre 2014: Jusqu'à Ravenous, Wolf était un combo extrémement efficace, "The Black Flame" notamment est d'une grande puissance grace à un excellent vocaliste. Puis avec "Legions of Bastards", le poil du loup a terni et il est devenu un groupe parmi tant d'autres, prenant des idées ci et là pour construire un album au final terriblement classique. Il semble que Wolf souhaite maintenant chausser les bottes de Judas Priest, mais ne sont-elles pas trop grandes pour lui ? J'en ai bien peur... Merci Alone pour ce papier toujours empreint de ta "patte"...
Chacal - 23 Septembre 2014: Complet d'accord avec toi Eclectic, Ravenous étant à mes yeux le summum de ce que peut faire Wolf. "Legions od bastards" n'était qu'une redite de ce qui avait était fait avant, avec en plus une baisse de rythme sensible. Je guettais avec impatience ce nouvel album en en attendant beaucoup et, bien que je le préfère à "Legions of bastards", il me laisse vraiment sur ma faim. Priest a toujours était une influence du groupe mais je ne trouve pas comme toi, AlonewithL, qu'ils s'en approchent plus que d'habitude. Je trouve au contraire que Wolf reste plutôt statique et n’évolue plus beaucoup, alors qu’ils ont un potentiel énorme. « Demon seed » par exemple pourrait se trouver sans problème sur l’album précédent, voir même celui d’avant. « A force de crier au loup nous finirons un jour par le voir arriver. » : j’aimerais en être aussi sur mais je commence à douter … En tout cas, merci pour cette Chro et ce 14 convient tout à fait :)
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