Formé en 1996, le moins que l'on puisse dire c'est que 8 ans plus tard, en 2002, lors de la sortie de leur troisième album, ce
Des Blutes Stimme,
Riger n'attire toujours pas les foules. Ce qui est d'ailleurs toujours le cas de nos jours, après 5 albums. Comme je l'avais alors annoncé lors de mes chroniques de
Der Wanderer et de
Hamingja,
Riger amorce un gros changement de cap pour leur troisième réalisation. Sans pour autant révolutionner quoi que ce soit,
Riger à au moins le mérite d'évoluer et de ne pas stagner dans le domaine du metal symphonique auquel l'étiquette leur collait à la peau jusqu'alors. 2002 est donc pour les six membres du groupe, oh pardon les cinq membres du groupe, le clavieriste étant mis au chômage, l'année du revirement. On passe donc du metal symphonique à un
Black Death mélodique.
Alors que
Riger, sur ses deux premiers opus, c'était appliquer à produire des pistes
Pagan symphoniques et pas toujours d'une originalité fulgurante, ceux-ci passe dans le domaine du
Metal plus traditionnel optant donc pour la suppression totale du clavier et s'orientant désormais sur les mélodies à la Lead et aux rythmiques provocantes de ses deux guitaristes, dont l'une est une femme, à l'image de
Equilibrium. Attention, je ne dis pas du tout ça par Machisme, mais le fait est qu'il est plutôt rare de voir une pépées gratter pour le compte d'un groupe de
Metal Underground. Les guitares passent alors de second au premier plan, donc, les musiciens doivent faire nettement mieux que précédemment. Réussi, même si ça ne casse pas des briques. A vrai dire, la transition se fait de manière très correcte et les musiciens prouvent qu'ils ont un certain talent. Le batteur suit admirablement le rythme et les quelques passages accoustiques, dont le morceau final de l'album, l'outro ''Im Gedenken...'' sont très bons, bien que simple de composition. Les intermèdes font souvent le plus grand bien à ce genre d'album plutôt conventionnel. Le rythme est soutenu, sans pour autant s'orienter vers le matraquage. A vrai dire, là encore, c'est très conventionnel. J'ai été également plutôt surpris par quelques mélodies assez entraînantes telles que celles au menu sur Des Bluttes Stimme ou encore sur Wjerewulf. Les lyrics se tournent évidemment vers les mythes paganistes, mais là, je dois dire que je n'approffondis quasiment jamais le sujet. En tout les cas,
Riger possède un vocaliste qui hurle exclusivement en allemand, bien que cela soit le cas de 70% des groupes d'origine germanique. Là ou je suis moins copain avec
Riger, c'est lorsque le chanteur se met à pousser ses gutturaux des chaumières. Des gutturaux auquels je n'accroche, mais alors, pas du tout. La voix black est sans plus, mais correcte, mais lorsque les gutturaux arrive, tout bohneur tombe à l'eau, en tout cas pour moi. A vrai dire, on est loin du Death
Metal et loin égelement de
Graveworm, qui lui, utilise les gutturaux d'une manière plus professionnel. J'aime pas cette voix car elle sonne mal, amateure. Voilà, ça c'est dit. Quoique que sur
Des Blutes Stimme, c'est pas trop courant, mais il en faut pas beaucoup.
Le livret ne respire pas le bon goût, simplement en accord avec la musique. Faut d'ailleurs avoué que les production de Claus Prellinger (CCP) sont rarement accompagnées d'un visuel pimpant. En attendant
Gjallar, leur suivant et quatrième album, il y a tout de même de quoi faire. Sans plus, mais pas mauvais non plus.
Paganwinter
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