Demo 2011

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14/20
Nom du groupe Control The Storm
Nom de l'album Demo 2011
Type Demo
Date de parution 01 Mai 2011
Labels Self-Produced
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 No Chance at All
Ecouter05:35
2.
 Day of Days
Ecouter05:15
3.
 Twisted Truth
Ecouter04:47

Durée totale : 15:37

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Control The Storm



Chronique @ ericb4

18 Août 2017

Un démarrage en trombe, en somme...

A l'heure où les cadors du metal mélodico-symphonique gothique n'ont de cesse de galvaniser les foules à l'échelle internationale, à l'instar de Nightwish et consorts, de fraîches formations émergentes tentent de leur emboîter le pas. C'est dans cette énergie-là que s'inscrit ce jeune sextet britannique originaire de Bristol, créé en 2010 et quasiment inconnu hors de sa terre natale. Aussi, pour tenter de s'imposer tout en se jouant d'une concurrence accrue dont ce registre fait l'objet depuis quelques années, il lui fallait réagir rapidement. Ce qu'il a fait en réalisant dans la foulée « Demo 2011 » ; auto-production d'à peine un quart d'heure où s'enchaînent sereinement trois pistes substantielles, celles-ci ayant surtout valeur de test pour nos six acolytes.

Influencé par les arrangements de Nightwish, les lignes mélodiques de Delain, les harmoniques de Lacuna Coil, la dynamique rythmique d'Epica et la puissance percussive d'Ancient Bards, le combo a inséré une touche power bien marquée à une assise symphonique classique mais déjà identifiable. Nourrissant chacun de ces titres d'un riffing aussi martelant que véloce, une basse souvent claquante, une double-caisse cinglante et des nappes synthétiques en arrière-fond, pour leur mise en valeur, nos compères n'ont pas fait l'économie d'une production soignée. Et ce, à l'image d'un enregistrement n'accusant que peu de sonorités résiduelles et d'un mixage équilibré entre lignes vocales et instrumentation.

Ainsi, nos six compères (Hayley Martin (frontwoman au grain de voix clair et un brin sensuel, à mi-chemin entre Marjan Welman (Autumn) et Andrea Datwyler (Lunatica)), Raedon Mac (ex-Awake By Design) aux claviers, Rich Shillitoe (Mercury Rain, ex-Seregon) à la guitare, Daryl Barrett-Cross à la guitare, Becky Baldwin (Triaxis) à la basse et Gareth Arlett (My Silent Wake, ex-Amputated, ex-Triaxis...) à la batterie) nous convient à des compositions à la technicité éprouvée et aux mélodies convenues, mais efficaces, plutôt raffinées et toutes propices au headbang.

Un initial essai qui ne frustrera nullement les aficionados de leurs maîtres inspirateurs, notamment au regard d'ogives difficiles à contenir, où les effets de contraste ne manquent pas à l'appel. Up tempi entraînants et ''delainiens'' en l'âme, « No Chance at All » et « Twisted Truth » en sont de parfaites illustrations. Ces vibrantes offrandes harmonisent sans mal passages cadencés et plages tempérées, tout en octroyant des lignes mélodiques catchy et captatrices d'émotions ainsi que de subtiles variations. En y adjoignant une fibre power dans la veine d'un Ancient Bards estampé « Soulless Child », ces morceaux gagnent en ferveur ce qu'il ne perdent ni en aura, ni en élégance, les délicats arpèges au piano ouvrant et fermant la marche n'étant pas étrangers à cet état de fait.

Le chaland ne sera pas moins attiré par l'habile combinaison power sympho et gothique esquissée par la jeune troupe sur l'une des propositions. Ainsi, saillant passage aux arrangements d'inspiration nightwishienne (première mouture), « Day of Days » nous assène ses riffs plombants et gras adossés à une section rythmique tonique et d'une régularité métronomique, sur fond d'harmoniques ''lacunacoilesques'' à l'époque de « Shallow Life ». Dans cette dynamique, difficile d'échapper tant à la grisante motricité du corps orchestral qu'à l'emprise de l'entêtant refrain, mis en habits de lumière par les cristallines inflexions de la sirène, dans l'ombre d'Andrea Datwyler.

Au final, on effeuille un message musical engageant, vitaminé et fort en émotions, même si l'on pourra déplorer un manque de diversité rythmique, atmosphérique et vocale. Dénué de prise de risques et d'un poil d'originalité, le propos n'en demeure pas moins mélodiquement exigeant, techniquement mesuré mais difficile à prendre en défaut et témoignant d'une identité artistique déjà affirmée. Esquivant un chant lyrique trop souvent investi par la concurrence, le collectif britannique a préféré miser ses espoirs de séduction sur le charme et la sensualité du timbre de la déesse pour nous rallier à sa cause. Et force est de reconnaître que la magie opère in fine. Bref, une volcanique et perfectible offrande mais qui renseigne déjà sur le talent de ses auteurs. Aussi, appelons-nous de nos vœux un album full length de la part de nos six gladiateurs. Wait and see...

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