Beast Inside

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16/20
Nom du groupe Control The Storm
Nom de l'album Beast Inside
Type Album
Date de parution 02 Mars 2015
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Day of Days
Ecouter05:07
2.
 Hysteric Silence
Ecouter05:09
3.
 Believe
Ecouter05:38
4.
 No Chance at All
Ecouter04:56
5.
 Falling
Ecouter04:58
6.
 Nothing Hurts
Ecouter03:35
7.
 Stronger
Ecouter06:06
8.
 False Eternity
Ecouter03:19
9.
 Twisted Truth
Ecouter04:45
10.
 Beast Inside
Ecouter04:23

Durée totale : 47:56

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Control The Storm



Chronique @ ericb4

20 Août 2017

Décollage amorcé pour l'escadron britannique...

Boosté par une énergisante et bien-nommée « Demo 2011 » lui ayant assuré une fanbase émergente et désireuse de le voir revenir avec un album full length dans ses cartons, le sextet britannique a bel et bien reçu le message mais répondu présent que quatre longues années plus tard. Et ce, à l'aune d'un set de 10 compositions, dont 3 reprises de sa précédente offrande, évoluant sur un ruban auditif de 48 minutes aussi vitaminées qu'émouvantes. Dotée d'une ingénierie du son plutôt rigoureuse et d'une logistique plus aboutie aujourd'hui qu'hier, la présente auto-production nous octroie dès lors des enchaînements inter pistes mieux négociés et surtout une profondeur de champ acoustique encore inédite. Une mise en relief incitative à l'écoute de l'opus d'un seul tenant, en somme...

Le combo originaire de Bristol s'est donc laissé le temps de peaufiner ses arrangements, dans l'ombre de Nightwish ; d'affiner ses mélodies, dans le sillage de Delain, et de sculpter ses harmoniques, dans la veine de Lacuna Coil ; sans oublier quelques renvois à Ancient Bards pour sa puissance percussive et à Epica quant à sa dynamique rythmique. Un clin d'oeil à son passé, en quelques sorte. Ce faisant, sans déroger à son assise metal mélodico-symphonique aux accents power et/ou gothiques, sans sacrifier ni la précision de ses accords ni celle de ses portées, tout en délivrant un propos plus mûr, le collectif a opté pour l'exploration de nouveaux espaces d'expression et quelques prises de risque, celles-là même qui faisaient défaut à son premier effort.

A cet égard, et qui n'est pas sans influence sur la présente orientation artistique du projet, un changement de line up s'est opéré. Ainsi, si l'on retrouve les guitaristes Rich Shillitoe et Patrick Sanders, le bassiste Becky Baldwin ainsi que le claviériste Raedon Mac, l'équipage compte désormais dans ses rangs la chanteuse Kate Norris au timbre proche de Jennifer Haben (Beyond The Black), remplaçante de Hayley Martin, et le batteur Nath Hutchins, succédant à Gareth Arlett. Une nouvelle mouture, synonyme de nouvelle aventure, susceptible de réserver quelques surprises...

Cette nouvelle livraison, eu égard à ses passages power sympho et mélo, attirera les amateurs des sources d'influence du combo sans désarçonner pour autant les fans de la première heure. Aussi, le collectif nous propose deux de leurs symphoniques et introductives pièces, refondues et abondant en effets de contraste, à l'instar des engageants et "delainiens" « No Chance at All » et « Twisted Truth ». Dans cette dynamique, on retiendra également « Hysteric Silence » pour son fondant refrain dans la droite lignée de Beyond The Black. Toutes trois harmonisent passages cadencés et plages tempérées, sur fond de sentes mélodiques entêtantes, magnétisant le pavillon par les claires inflexions d'une sirène bien inspirée. Par l'adjonction d'une fibre power dans la veine de Ancient Bards, ces pistes gagnent en ferveur ce qu'elles ne perdent ni en aura, ni en élégance.

Une fois encore, on ne sera pas moins séduit par l'heureuse symbiose entre power sympho et gothique esquissée par le sextet. Ainsi, les tonitruants passages aux arrangements d'inspiration nightwishienne « Day of Days », prenant dès lors une dimension plus dark et distillant des growls plus saillants, et « Nothing Hurts », aux riffs roulants et instillant un tapping effilé, nous projettent au cœur d'une section rythmique incandescente, sur fond d'harmoniques "lacunacoilesques" estampés « Shallow Life ». Dans cette énergie, difficile d'échapper tant à la grisante motricité du corps orchestral qu'à l'emprise de l'entêtant refrain, mis en habits de lumière par les cristallines impulsions de la déesse, dans l'ombre de Jennifer Haben.

Dans une optique résolument power sympho et encore inédite chez nos acolytes, ces derniers affirment leur détermination à nous secouer et y parviennent sans sourciller. Ce faisant, ils nous retiennent plus que de raison. Ainsi, l'explosif « Beast Inside », le vampirisant « False Eternity » et le diluvien « Believe », dans le sillage d'un Ancient Bards à l'aune de « The Alliance of the Kings », lacèrent le tympan de bout en bout à coups de frappes sèches de fûts et de riffs coupants comme des lames de rasoir. Et ce, tout en nous réservant des refrains catchy mis en exergue par une mélodicité taillée au cordeau, enjolivée par les patines oratoires de la belle.

Autre secteur encore inexploré par nos six compères et qui lui sied à merveille : celui des mots bleus. Et force est d'admettre que les sensibles arpèges au piano comme les puissantes, et néanmoins gracieuses, oscillations de la maîtresse de cérémonie font mouche, que soit sur la power ballade « Stronger » ou la "delainienne" ballade « Falling ». Sachant harmoniser couplets finement taillés et refrains magnétiques, dispensant de captateurs soli de guitare et livrant de saisissantes gradations en fin de parcours que pourraient leur envier Delain ou Beyond The Black, ces deux tendres aubades auront toutes les chances de rester gravées en mémoire de ceux qui y auront goûté.

Résultat des courses : on (re)découvre un groupe qui a su faire évoluer son style, ses arrangements et ses lignes mélodiques, densifier ses prestations instrumentales et vocales, à la lumière de compositions devenues à la fois plus complexes et efficaces. Cet émoustillant propos, aujourd'hui plus diversifié dans ses jeux rythmiques et ses harmoniques, se double d'une charge émotionnelle désormais plus difficile à contenir. Par ailleurs, quelques prises de risques parfaitement assumées et une once de romantisme jalonnant notre parcours font comprendre que le combo britannique a élevé le niveau de ses exigences et témoigné d'une identité artistique à part entière. A l'instar de ce méfait, ayant gagné le pari de nous rallier à sa cause par la sensuelle présence de sa nouvelle frontwoman, la troupe peut caresser l'espoir de faire partie intégrante des valeurs montantes du power symphonique gothique à chant féminin. Bref, une formation à suivre de près...

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