Abomination est le projet thrash metal de Paul Speckmann. En 1987,
Master était en suspend et Speckmann avait fondé un autre groupe de death metal du nom de
Funeral Bitch -anciennement appelé
Assault- qui était une sorte de
Master speedé et punky à la limite du grind avec des gros blast beat.
Puis Speckmann en a eu marre et a voulu retourner à des racines beaucoup plus thrash. Sa rencontre avec le batteur Aaron Nickeas va le décider à quitter
Funeral Bitch -qui splittera tout de suite après d'ailleurs- et à fonder
Abomination en cette fin d'année 1987. Après avoir déniché un guitariste en la personne de Mike Schaffer, le groupe enregistre cette première démo dans un studio de Chicago, le Seagrape Studios.
Musicalement, on peut dire que le thrash metal d'
Abomination en cette fin d'année 1987 retrouve un peu l'esprit du
Master de 1985 mais avec un feeling un peu plus punky et surtout une approche différente. Dans
Master, il y avait un côté jusqu'au boutisme qui était repousser les limites de la brutalité jusqu'à l'extrême et franchir les terres de ce qu'on appelle maintenant le proto-death. Dans
Abomination, l'envie c'est de rester sur des assises thrash metal. Un thrash metal des tous débuts, primitif et encore largement sous l'emprise du punk. Speckmann est un gros fan de GBH,
Discharge et
The Exploited. L'influence de ces groupes, surtout le dernier, est bien palpable dans le thrash d'
Abomination. Pour résumer simplement, on va dire que les influences d'
Abomination sont surtout
Venom,
Slayer et
The Exploited. Les parties de chant sur "
Possession", c'est carrément du punk.
Les tempos sont très speed, titillant parfois le blast, notamment sur "
Doomed By The Living", mais à aucun moment le groupe ne franchit la limite l'entraînant dans le death metal. Donc voilà, un thrash violent, primitif, punky qui s'inscrivait dans l'état d'esprit extrême de cette scène thrash metal underground de cette année 1987.
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