Formé en 2006 à Ankara, autour des guitaristes compositeurs Mert Kaya & Berkan Basoglu,
Carnophage confirme l'émergence du brutaldeath turque, aux côtés de ses compatriotes
Decaying Purity d'Istanbul. Officiant dans des sphères plus techniques, le groupe enregistre rapidement son premier album, en décembre 2007 dans un studio local, décrochant d'entrée un précieux contrat avec Unique Leader, spécialiste reconnu dans le milieu, grâce à ses nombreux protégés, tels
Vile,
Gorgasm ou
Pyrexia. Soignant particulièrement ses dernières réalisations, le label californien ne faillit pas à la règle, gratifiant l'album d'un artwork très complet, ainsi que d'une superbe illustration de l'incontournable Par Olofsson.
Dès ses premières notes,
Carnophage annonce la couleur d'un brutaldeath sous influence directe des New-yorkais de
Suffocation ou des californiens de
Deeds of
Flesh. Sur une assise rythmique carrée & complexe d'Onur & Bengi, Mert & Berkan balancent une cascade de riffs serrés, nuançant leurs compositions en superposant adroitement leurs guitares. Enfin, sans être toutefois d'une profondeur exceptionnelle, les vocaux gutturaux d'
Oral s'intègrent bien à l'ensemble, laissant parallèlement une part importante aux guitares, tout en apportant une dynamique appréciable.
En outre, depuis les soli soignés des bons
No One Forgotten & Corpsefield, la finesse des riffs de Bone
Nails, jusqu'aux ambiances travaillées d'Anomalistic
Resurrection,
Carnophage s'attache à proposer un album varié, évitant le piège d'une linéarité rapidement ennuyeuse. Enfin la production, manquant certes d'un brin de puissance, possède en revanche un mixage équilibré, apportant la précision et la clarté exigées par le death technique de la formation.
Tout aussi brutal, mais plus subtil que le Phases of Dimensional
Torture des voisins de
Decaying Purity,
Deformed Future Genetic Nightmare se hisse ainsi parmi les albums de qualité, confirmant l'essor de la Turquie sur la scène brutaldeath internationale. Bon élève,
Carnophage manque en revanche d'identité pour véritablement s'imposer, se plaçant dès lors dans l'ombre de ses homologues européens, tels que
Beheaded,
Kataplexia ou
Inveracity.
Fabien.
Et c'est aussi un bon album que celui que nous propose Carnophage :)
Mais bon j'apprécie beaucoup cet album malgré tout.
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