C'est en 2006, soit trois ans après la sortie de "
Life on the Ropes", que le groupe
Sick of It All refait parler de lui avec un nouvel album intitulé "
Death to Tyrants".
Si à ses débuts
Sick of It All s'était imposé au sein de la NYHC (
New York Hardcore) avec le brutal "
Blood, Sweat
And No Tears" (1989), c'est surtout avec son successeur le référentiel "
Just Look Around" (1992) que le gang des frères Koller explose en interprétant un Hardcore auquel il a ajouté des touches de
Metal (ce qui, au vu du nombre de concerts que le groupe a donné en première partie de
Napalm Death et
Sepultura, n'a rien d'étonnant).
Suite à ce succès
Sick of It All signe sur la major
East West Records (ce qui lui vaut de nombreuses critiques de la part de ses fans), et enregistre en
1994 l'excellent "
Scratch the Surface" (considéré par beaucoup comme son meilleur disque, alors que les hardcoreux lui préféreront toujours ses deux prédécesseurs).
Après trois ans d'attente c'est finalement chez Elektra (qui appartient comme
East West Records au Warner Music Group) que sort en 1997 son successeur, le très bon "
Built to Last".
Désirant retravailler avec une maison de disques à taille humaine
Sick of It All rejoint Fat Wreck Chords (petit label Punk appartenant à Fat Mike bassiste-chanteur de NoFx), et commercialise en 1999 le bouillonnant "
Call to Arms" sur lequel le groupe retourne à son Hardcore originel.
Cet album est suivi de l'inégal "
Yours Truly" (2000) et du sympathique "
Life on the Ropes" (2003) à l'influence Punk plus prononcée.
Si la signature avec Fat Wreck Chords et son retour aux sources permettent à
Sick of It All de renouer avec la partie la plus intransigeante de son public (celle qui avait reproché au groupe sa signature chez une major), la petite structure du label ainsi que ses faibles moyens de promotion le font retourner à plus de confidentialité (mis à part dans le milieu Punk et Hardcore).
Il faut attendre la signature avec l'important label allemand
Century Media (doté d'une solide réputation grâce aux nombreuses formations
Metal de son catalogue) et la sortie de "
Death to Tyrants" en 2006, pour assister enfin au grand retour de
Sick of It All sur le devant de la scène.
Dynamisé par l'excellente production de Tue Madsen (
Aborted,
Exmortem) et de son batteur Armand Majidi,
Sick of It All nous livre sur ce huitième album studio un Hardcore brutal et très Metallisé (jamais jusqu'à ce jour les parties de guitare de Pete Koller n'avaient été autant imprégnées de
Metal).
Cela se confirme dès le début du disque avec les virulents "Take The
Night Off" et "Machete" sur lesquels Lou Koller s'arrache les cordes vocales (sa prestation sur cet album est tout simplement exceptionnelle) ainsi que sur "
Forked Tongue", qui s'enrichit de la présence du vocaliste Freddy Cricien (
Madball).
Sur d'autres titres comme "Uprising
Nation" et "Make A Mark"
Sick of It All se fait plus lourd, tandis que sur les massifs "
Evil Schemer" et "Faithless" on a droit à des tempos rapides croisés avec d'autres plus lents.
Le groupe n'oublie pas pour autant ses origines punks qui réapparaissent sur les très accrocheurs, et plus mélodiques, "
Die Alone" et "Fred Army".
On est également stupéfait de découvrir sur l'ultra-violent "Leader" un
Sick of It All flirtant avec le Grindcore !
C'est sur les intenses "Maria
White Trash" et "Don't Join The Crowd" (bonus track uniquement disponible sur la version européenne du disque) que s'achève ce superbe "
Death to Tyrants", un album qui permet à l'un des meilleurs groupes de Hardcore, où plutôt de Hardcore
Metal, de revenir au premier plan.
Aujourd'hui encore "
Death to Tyrants" est considéré comme le disque qui a relancé la carrière de
Sick of It All.
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