Le style dit "post-grunge" a donné naissance à nombre de groupes qui, bien qu'assez mainstream (et donc décriés par les trve metallevx...), sont d'une grande qualité :
Seether,
Audioslave, Chris Cornell, les Foo Fighters,
Creed, et bien évidemment les
Breaking Benjamin ici présentés.
Un groupe qui au fil de ses albums s'est forgé une belle réputation, en signant des morceaux accrocheurs aux ref
Rains évidents portés par la voix sublime du chanteur Ben Burnley. Confirmation en 2006 avec l'excellent
Phobia.
En 2009 donc,
Breaking Benjamin revient, 3 ans après un excellent
Phobia.
Premier constat : le ton s'est par moments durci. Là où
Phobia ne nous proposait qu'un ou deux titres vraiment costauds via les hurlements de Burnley,
Dear Agony nous en offre plusieurs.
Lights Out est ainsi le titre le plus lourd de
Breaking Benjamin depuis quelques années (en confrontation directe avec
Hopeless), tandis que
Crawl nous offre quelques cris du plus bel effet (évidemment, les amateurs de
Suffocation,
Six Feet Under et
Decapitated rirons aux éclats... mais nous sommes ici dans du post-grunge, ne l'oublions pas).
Mais
Dear Agony n'oublie pas de diversifier le ton, en restant très accrocheur via des morceaux aux ref
Rains efficaces, comme le titre d'ouverture (assez banal au demeurant) Fade Away, moins bon qu'un Diary Of
Jane. Et surtout,
Dear Agony contient à nouveau des ballades, qui avaient totalement disparu de
Phobia !
What Lies Beneath et
Give Me a Sign tiennent tout à fait la comparaison avec les classiques
Home et
Rain. L'éponyme
Dear Agony est même excellente.
Le tableau n'est toutefois pas idyllique, avouons-le.
Plus linéaire que
Phobia, ce nouvel opus, si il reste bon de bout en bout, manque d'éclairs de génie comme il y en avait sur les 3 précédents CD. Le son, moins massif, et les riffs, moins gros et moins intéressants (malgré quelques soli appréciables)pêchent également. Benjamin Burnley confirme toutefois qu'il est l'un des meilleurs chanteurs du style.
Plus dur dans ses passages les plus violents, beaucoup plus calme dans ses passages les moins agressifs,
Dear Agony ne s'impose donc malgré tout pas comme un album indispensable du combo.
Un album agréable donc, mais qui ne devrait pas faire crier au génie le monde de la musique... dommage pour ce groupe qui mériterait une plus grande exposition.
Je ne sais pas quel coté je dois prendre, aimer parce que ça détend ? Ou pas aimer parce que c'est mou ?
On va laisser le temps décider, mais en attendant on va se contenter de profiter de l'album !
Je mets un gentil 14/20 !
Bonne chronique !
Et je ne suis pas un fan de suffocation pourtant !
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