Darkest Days

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16/20
Nom du groupe Solarus
Nom de l'album Darkest Days
Type Album
Date de parution 12 Avril 2019
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 Overture: In Tenebras
 01:37
2.
 My Darkest Days
 04:12
3.
 Limbo
 03:29
4.
 Holding On
 03:58
5.
 Arrival
 05:14
6.
 Dear Saviour
 06:38
7.
 Embers in the Rain
 03:53
8.
 My World
 05:15
9.
 Requiem for the Fallen (Pt. II)
 05:56
10.
 The Final Hour
 04:11
11.
 In Memoriam (Immortal)
 05:19

Durée totale : 49:42

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Solarus


Chronique @ ericb4

03 Mai 2019

Quand la chrysalide devient papillon...

Deux années à peine suite à un encourageant « Reunion », son introductif album full length, le combo canadien originaire de London (Ontario) revient de plus belle, muni d'un second opus de même acabit répondant au nom de « Darkest Days ». Le temps pour nos acolytes de peaufiner leur ingénierie du son, ces derniers ayant dès lors évacué toute note résiduelle de leurs enregistrements et assuré un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation. Aussi effeuille-t-on une auto-production rutilante et généreuse de ses 50 minutes où s'enchaînent sereinement 11 pistes metal mélodico-symphonique à la fois volcaniques, charismatiques et troublantes. Et ce, à nouveau dans la mouvance de Nightwish, Xandria, Visions Of Atlantis, Edenbridge et Delain, mais non sans avoir apposé leur sceau artistique et technique sur la majeure partie de cette livraison. Quatre ans après sa naissance, la chrysalide se muerait-elle déjà en papillon ?

Dans ce dessein, aux côtés du créateur du projet et guitariste Lucas McArthur (Borealis), s'illustrent la frontwoman Sarah Dee, dont le timbre de voix s'apparenterait à celui d'Andrea Datwyler (Lunatica), le batteur Nich Longe et le bassiste Mark Feeney. Dans la lignée atmosphérique et oratoire de son prédécesseur, et en dépit de sa structure éminemment classique, le présent méfait témoigne d'un zeste de maturité supplémentaire quant à sa technicité instrumentale et à son jeu d'écriture, de lignes mélodiques plus méticuleuses et des plus infiltrantes, corrélativement à des séries d'accords sculptées au scalpel. D'autre part, les réels progrès de la belle quant à sa tenue de note et à l'élargissement de son spectre vocal complètent la panoplie, nous intimant de ne pas éluder le spectacle proposé par le collectif. C'est dire que les louables efforts consentis par nos gladiateurs en studio ne laissent planer aucun doute quant à leur détermination à en découdre. Il se pourrait même que la formation nord-américaine dispose d'armes aujourd'hui plus efficaces qu'hier pour maintenir la concurrence en respect...


Eu égard à ses offensives propositions, à l'image du précédent effort, le combo révèle un bel élan d'inspiration, parvenant le plus souvent à nous rallier à sa cause sans avoir à forcer le trait. Aussi, passée la cinématique et brève entame instrumentale « Overture: In Tenebras », et offrant un bel effet de contraste, le cinglant et ''delainien'' up tempo « My Darkest Days » laisse présager d'une inaltérable et communicative énergie délivrée par nos compères. Dans ce champ de turbulences, où des riffs corrosifs en tirs en rafale s'adossent à une rythmique résolument sanglante, et notamment sur un refrain catchy, les puissantes inflexions de la sirène font mouche. Et ce ne sera pas le flamboyant solo de guitare qui nous fera lâcher prise, loin s'en faut. Dans cette mouvance, le pavillon ne sera pas moins aspiré par le fin legato à la lead guitare et les judicieux changements de tonalité jaillissant des entrailles de « Arrival », sculptural et tempétueux manifeste dans la lignée d'Edenbridge. Enfin, on restera tout aussi scotché par les originaux gimmicks et les grisants harmoniques exhalant de « My World » et « In Memoriam (Immortal) », deux saillantes et rayonnantes propositions susceptibles de laisser quelques traces indélébiles dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le tympan.

Dans une même dynamique, la troupe a opté pour des passages plus aisément accessibles, avec de sémillants espaces d'expression au programme. Ainsi, à mi-chemin entre Delain et Xandria, ne ralentissant pas d'un pouce la cadence et octroyant de truculents gimmicks guitaristiques, l'entraînant « Limbo » tout comme l'impulsif « Requiem for the Fallen (Pt. II) » ne rateront pas leur cible. Voguant alors sur de radieuses sentes mélodiques, les cristallines volutes de la déesse s'avèrent des plus frissonnantes, ces dernières prenant véritablement l'ascendant sur des refrains immersifs à souhait, que pourraient bien leur envier Beyond The Black ou Metalwings. Bref, deux hits en puissance aptes à aspirer le tympan d'un battement de cils. On ne sera pas moins secoué par la vague de submersion qui va s'abattre sur nous à l'instar du frondeur et enjoué « Embers in the Rain », véritable ogive dans le sillage d'Atargatis, avec un soupçon de Lunatica. Doté d'une basse claquante et d'une fine mélodicité, le mordant méfait accuse cependant de tenaces répétitions eu égard à un refrain pourtant avenant.

Lorsqu'il nous immerge au sein de plantureuses pièces en actes, le quartet nous offre de seyants instants, propices au total enivrement de nos sens. Aussi, c'est dans un bain orchestral aux doux remous que nous immerge « Dear Saviour », plantureuse offrande symphonique gothique et progressive au carrefour entre Delain et Darkwell. N'ayant de cesse d'osciller entre low et mid tempo syncopé, l'orgiaque et contrasté propos nous imprègne de sa lumière mordorée, nous envoûte par ses refrains éthérés que relayent des couplets d'une magnétique sensualité. Et ce, tout en encensant le tympan au regard du sidérant solo de guitare et des félines impulsions de la maîtresse de cérémonie. Chapeau bas.

Quand la lumière se fait douce et que s'apaisent les tensions, le combo nous livre ses mots bleus les plus sensibles, stimulant alors habilement notre fibre émotionnelle. Ainsi, la petite larme au coin de l'oeil ne sera-elle que difficilement esquivée à l'aune de « Holding On », ballade romantique jusqu'au bout des ongles dans la veine de Lunatica. Ce faisant, c'est au cœur d'un enchanteur paysage de notes que l'on déambule, où se conjuguent un violon mélancolique, de délicats arpèges au piano et les angéliques patines d'une interprète alors touchée par la grâce. Et comment ne pas se sentir happé par « The Final Hour », aérienne et somptueuse ballade progressive pourvue à la fois d'une ensorcelante gradation du corps instrumental et d'un éblouissant solo de guitare ? Une ''delainienne'' et élégante offrande servie avec les honneurs par la diva et faisant montre d'une rare intensité émotionnelle, que l'aficionado du genre se fera fort de ne pas éluder.


Au final, force est de constater que le collectif nord-américain a élevé d'un cran le niveau de ses exigences relatives à ses portées et à sa logistique, signant dès lors une œuvre forte et sensible, tantôt volontiers headbangante, tantôt propice à l'inconditionnel enivrement de nos sens. Aussi décèle-t-on un message musical à l'atmosphère et à la rythmicité plurielles, où les exercices de style apparaissent plus diversifiés aujourd'hui qu'hier. S'étant quelque peu éloignés de leurs modèles identificatoires, nos acolytes ne s'en sont pas pourtant totalement affranchis, ce dont témoignent certains cheminements d'harmoniques et quelques sillons mélodiques. Par ailleurs, on aurait espéré voir l'une ou l'autre prise de risque s'inscrire dans la trame ou encore une pointe d'originalité infiltrer le propos. Bref, un second opus certes classique mais sans bémol ni irrégularité majeure, et surtout plus efficace et abouti que son prédécesseur, laissant augurer d'une aventure au long cours pour la formation canadienne. Quand la chrysalide devient papillon...



2 Commentaires

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pielafo - 04 Mai 2019:

Ce groupe c'est pas le clone de Borealis qui est le clone de Evergrey? 

MetalSonic99 - 10 Mai 2019:

Pielafo a raison, c’est très très ressemblant mais c’est quand même très bon! Perso j’adore!

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