A Dance with Tragedy

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16/20
Nom du groupe Solarus
Nom de l'album A Dance with Tragedy
Type Album
Date de parution 17 Décembre 2021
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1.
 Waking Mind
 05:13
2.
 Shades of Truth
 04:52
3.
 The Keeper
 05:40
4.
 The Wandering
 05:35
5.
 A Dance with Tragedy (ft. Vicky Psarakis)
 04:00
6.
 Guiding Light
 04:34
7.
 Promise Me
 03:27
8.
 Everbound
 05:35
9.
 This Journey That Yet Remains
 08:57

Durée totale : 47:53

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Solarus


Chronique @ ericb4

31 Décembre 2021

Troisième étoile à inscrire au palmarès du combo nord-américain...

Nous ayant laissés sur le souvenir ému d'un dantesque « Darkest Days », son second mouvement de longue durée, digne successeur de son introductif et grisant opus dénommé « Reunion », le groupe canadien entend désormais, et légitimement, porter l'estocade. Aussi, revient-il, quelque deux années plus tard, muni de son troisième album studio, «  A Dance with Tragedy », une auto-production où se dispatchent neuf éruptives, sémillantes et enivrantes plages sur un ruban auditif de 48 optimales minutes. Le temps pour le combo nord-américain d'affiner ses lignes mélodiques tout comme le trait de sa plume, d'affûter sa technicité instrumentale et d'accoucher de trois vidéo clips. Six ans après la sortie de terre du projet, quelles seraient alors ses armes pour permettre à la formation canadienne de se poser en farouche belligérante face à ses homologues générationnels, toujours plus nombreux à se bousculer au portillon ? Plus encore, ce nouvel arrivage lui autorisera-t-il dorénavant l'accès au rang de valeur confirmée de ce si concurrentiel registre metal ?

Dans cette ambitieuse perspective, un léger remaniement de l'équipage s'est opéré. Aux côtés du créateur du projet, guitariste/bassiste et compositeur Lucas McArthur (Borealis), si s'illustrent à nouveau la frontwoman et parolière Sarah Dee, dont le grain de voix s'apparenterait à celui d'Andrea Datwyler (Lunatica), le batteur Nich Longe et le bassiste Mark Feeney, l'inspiré quartet s'adjoint désormais le fin doigté du guitariste Troy Longe. Avec la participation, pour l'occasion, de Vicky Psarakis, l'actuelle et magnétique voix de The Agonist et de Sicksense.

De cette étroite collaboration se fait jour une œuvre metal mélodico-symphonique aux accents power plus prononcés qu'à l'accoutumée, plaçant dès lors le méfait à la confluence de Delain, Edenbridge, Xandria, Ancient Bards, Frozen Crown et Lunatica, la touche esthétique et technique personnelle en prime. Dans la lignée mélodique de son illustre prédécesseur, le cadet affirme un caractère plus affirmé quant à ses phases rythmiques et percussives tout en laissant entrevoir, là encore, une production d'ensemble d'excellente facture, à commencer par une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut. Jamais deux sans trois, dit-on...


C'est à la lumière de ses pistes les plus enflammées, les plus nombreuses de ce set de compositions, que le quintet canadien marque ses premiers points, non sans quelques pépites enfouies dans sa besace. Ainsi, dans la veine du précédent effort et non sans renvoyer à Lunatica, eu égard à son refrain catchy mis en exergue par les claires et néanmoins puissantes inflexions de la sirène, l'offensif et tubesque « Waking Mind » ne saurait être éludé. Dans cette mouvance, difficile également de ne pas esquisser un headbang subreptice sur « Shades of Truth », ''xandrien'' up tempo syncopé au léger tapping et laissant échapper un bref mais flamboyant solo de guitare que n'aurait nullement renié Lanvall (Edenbridge). Mais d'autres réjouissances encore attendent le chaland...

Un zeste plus mordants, d'autres espaces d'expression feront non moins plier l'échine à plus d'une âme rétive. D'une part, dans la mouvance de Frozen Crown, s'inscrit « The Wandering », truculent up tempo décochant de galvanisants gimmicks guitaristiques doublés de rampes synthétiques à la délicate coloration ''nightwishienne''. Et le magie opère une fois encore. Et comment ne pas se sentir porté par l'infiltrant cheminement d'harmoniques inhérent à « Everbound », invitant effort power symphonique aux riffs aussi poignants que cinglants, dans la veine coalisée de Lunatica et Ancient Bards ? Mis en habits de lumière par les fluides modulations de la belle, recelant parallèlement d'insoupçonnés et opportuns changements de tonalité ainsi qu'un fin legato à la lead guitare, le solaire méfait poussera assurément à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée.

Sur un même modus operandi, la troupe a concomitamment étoffé son offre d'un tout autre exercice de style, et non des moins efficaces. Aussi, mis en relief par un duo féminin en voix de contraste des plus pénétrants, c'est d'un battement de cils que les vibes enchanteresses émanant du pulsionnel manifeste power symphonique « A Dance with Tragedy » auront raison des plus tenaces des résistances. Ainsi, dans un étrange ballet des vampires se conjuguent à merveille les growls saillants de Vicky Psarakis et les cristallines patines de Sarah Dee. Et ce n'est pas le flamboyant duo de guitares en liesse qui nous fera lâcher prise, loin s'en faut...

Dans une énergie un poil plus mesurée, d'autres passages pourront également et sans mal retenir l'aficionado de la première heure tout en s'avérant aptes à encenser le pavillon du nouvel arrivant. Ce qu'attestent « The Keeper » et « Guiding Light », mid/up tempi aux riffs aux tirs en rafale, l'un dans le sillage atmosphérique d' Edenbridge et la veine percussive d' Ancient Bards, le second dans la mouvance symphonisante de Delain. En outre, la qualité des enchaînements intra piste tout comme celle de l'éblouissant solo de guitare dispensé sur chacune des deux plages sont autant d'atouts à mettre à l'actif de ces deux hits en puissance.

Comme leur précédente livraison nous y avait déjà sensibilisés, leurs moments intimistes nous révèlent des mots bleus d'une infinie délicatesse. Ce faisant, nos compères trouvent à nouveau les clés pour nous assigner à résidence. Ce qu'illustre « Promise Me », ballade romantique jusqu'au bout des ongles qui, non sans rappeler All About Eve, se voit sous-tendue par un frissonnant guitare acoustique/voix. Voguant sur d'ondoyantes et soyeuses nappes synthétiques, les câlinantes volutes de la maîtresse de cérémonie font mouche où qu'elles se meuvent. Un instant privilégié pourvu d'une mélodicité toute de fines nuances cousue et fortement chargé en émotions, que l'amateur du genre ne saurait esquiver sans éprouver de tenaces regrets.

Mais ce serait à l'instar de leur luxuriante pièce en actes symphonico-progressive que le combo révèle ses armes de jet les plus efficaces. Ainsi, au carrefour de Lunatica et Delain, « This Journey That Yet Remains » se pose telle une fresque power mélodico-symphonique et progressive à la fois épique, rayonnante et romanesque, déversant ses quelque 9 minutes d'un spectacle haut en rebondissements. On appréciera notamment l'opulent et engageant pont technique placé à mi-parcours, où un fringant solo de guitare vient prestement balayer un break sur fond de sensibles arpèges au piano. D'aucuns pourront également se laisser happer par le refrain immersif à souhait qu'encense la chatoyante empreinte vocale de la princesse. Un exercice de style déjà éprouvé, à l'instar de « Dear Saviour », ici relevé de main de maître par la formation canadienne.


Dans la lignée atmosphérique et oratoire de son devancier, ce troisième opus s'en distingue à la fois par une offre plus étoffée eu égard à ses phases rythmiques, sa galvanisante ferveur et son inaliénable tonicité. Le combo nous livre dès lors un message musical aussi puissant et enjoué qu'empreint de raffinement, pourvu d'une ingénierie du son à nouveau rutilante, où s'harmonisent une technicité instrumentale désormais plus aguerrie mais savamment dosée et des sentes mélodiques épurées et des plus entêtantes. C'est dire que six ans à peine après sa création, à la lueur de ses trois sets de compositions, et notamment celui-ci, le collectif serait à même de venir jouer les épouvantails du si couru espace metal symphonique à chant féminin.

Ayant là encore veillé à diversifier ses exercices de style, le quintet canadien devra néanmoins se détacher encore un chouia du joug de ses modèles identificatoires et consentir à l'une ou l'autre prise de risque ; condition si ne qua non pour permettre à son projet de gagner en épaisseur artistique. N'accusant pas l'ombre d'une irrégularité harmonique, optimisant chaque espace d'expression tout en délivrant une charge émotionnelle difficile à endiguer, ces relatives lacunes ne sauraient cependant empêcher le seyant méfait de trouver un débouché favorable à son assimilation auprès d'un auditoire déjà sensibilisé aux travaux antérieurs du groupe ainsi qu'à un tympan déjà familiarisé avec les vibes de leurs maîtres inspirateurs. Bref, un album de confirmation du potentiel pressenti, synonyme de troisième étoile à inscrire au palmarès du combo nord-américain...

3 Commentaires

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MetalSonic99 - 03 Janvier 2022:

Merci pour cette superbe chronique, je ne savais pas qu'ils avaient sorti un nouvel album! 
Je vais essayer de l'obtenir rapidement pour m'y atteler car j'ai adoré les 2 premiers opus!

 
Op467 - 03 Janvier 2022:

Belle chronique qui donne envie cde découvrir cet album, le titre Guiding light est très bon.....

ericb4 - 04 Janvier 2022:

Merci pour vos retours positifs. Un bien bel album, en effet, conjuguant habilement technicité et mélodicité, qui laisse à penser qu'avec le potentiel de ce groupe (et celui de Age Of Athena), le MS canadien a encore de beaux jours devant lui...

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