Beaucoup plus axé sur la succession de plans thrash aux tempi alternés que son turbulent successeur,
Custom Killing renferme des structures élaborées. Le groupe de Dave Carlo, qui signe la totalité des compositions, propose à cette époque le rythme effréné d'un album par an. Sans nuire à la qualité des titres, on sent bien que la production, inégale en fonction des chansons (la batterie énorme sur "Shootout", par rapport à l'ensemble du disque, par exemple) et la pochette, cheap au possible, n'ont pas été les priorités du groupe.
Pourtant,
Razor montre qu'il sait composer et propose ici un album plutôt très rapide (c'est
Razor, hein !) mais pas tout le temps, bien construit et à la basse présente (le final "Russian Ballet"). Difficile à acquérir de nos jours, cet album plutôt mal distribué en France, et ne bénéficiant pas à l'époque d'une promotion établie souffre, à plus ou moins juste titre, de la comparaison avec
Violent Restitution, sorti peu après et bien mieux distribué.
Il serait néanmoins dommage de bouder ce disque, proposant de vrais bons morceaux (l'entraînant "
Snake Eyes", le long "
Survival Of The Fittest" aux plans et breaks réfléchis ou "Russian Ballet"). Ainsi,
Custom Killing, d'une qualité assez homogène, met en avant l'alternance entre passages rapides et moments plus mélodiques et séduira le thrasher dont la vitesse permanente rebute de prime abord.
A l'heure où le groupe du désormais chauve Dave Carlo remonte sur les planches, il serait dommage d'occulter cet album, typiquement représentatif de la scène thrash nord-américaine de cette époque (
Sacrifice, ou le
Holy Terror de Mind Wars en tête).
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