Non
Purgatory n'est pas uniquement le nom d'une chanson de "
Killers" (1981), le deuxième album d'Iron Maiden (et le dernier avec le chanteur
Paul Di'Anno), c'est également celui d'une formation allemande de Death
Metal qui, à la différence du célèbre groupe anglais, a mis beaucoup de temps avant de trouver sa voie !
Formé à Nossen (Saxe, Allemagne) par le guitariste-vocaliste René Kögel,
Purgatory devient un véritable groupe en 1993 avec l'arrivée du bassiste Uwe Limberger et du batteur Lutz Göhzold.
La même année
Purgatory enregistre trois démos puis, en
1994, signe sur le label Perverted
Taste et sort le EP "
Psychopathia Sexualis".
En 1995, après avoir recruté le vocaliste Sick (alias Carsten Sickert), le groupe sort son deuxième EP "
Sadistic Spell".
Ce dernier, uniquement disponible en vinyle (tout comme "
Psychopathia Sexualis") se retrouve en bonus sur "
Damage Done by Worms", le premier album que Perverted
Taste commercialise en novembre 1996.
Sur ce disque, comme sur les démos et les EPs,
Purgatory délivre un Death
Metal gras et poisseux qui ressemble beaucoup à celui d'
Impetigo, le
Carcass Américain.
Cette orientation se poursuit en 1997, d'abord avec un split EP partagé avec
Seirim puis avec "
Bestial", le nouvel album.
Ce second disque, enregistré avec le bassiste Usche, sera le dernier sur lequel
Purgatory s'inspire d'
Impetigo.
En effet avec "
Blessed with Flames of Hate", le troisième album qui sort en juin 2000,
Purgatory, qui a recruté Torsten (basse), surprend ses fans en proposant un Death
Metal qui renvoie aux débuts de
Deicide et d'
Hypocrisy.
Si avec "
Luciferianism", son quatrième album qui sort en août 2004 sur Animate Records (
Thornesbreed, Mathyr),
Purgatory continue de tenter de se faire remarquer avec une illustration et des textes blasphématoires, musicalement le groupe prend ses distances avec le Death
Metal de
Deicide et d'
Hypocrisy pour se tourner vers celui de
Vader période "Back To The
Blind" (1997).
Tout comme ce fut le cas avec "
Bestial", "
Luciferianism" marque la fin d'une époque dans la carrière de
Purgatory.
D'abord le groupe se sépare en 2005 de son vocaliste Sick (et en 2007 de son quatrième bassiste Andy) puis décide, comme en 2000, de prendre un nouveau départ en évoluant vers un autre registre.
Un changement, certes moins radical que le précédent, qui se concrétise en mai 2008 avec la sortie de "
Cultus Luciferi-The Splendour Of Chaos", le cinquième album que le guitariste René Kögel et le batteur Lutz Göhzold ont enregistré avec le vocaliste (et ex-batteur de
Seirim) Mirko Dreier et le bassiste Peter Wehner.
A l'écoute de "
Realm Of The
Vortex", le morceau qui ouvre "
Cultus Luciferi-The Splendour Of Chaos", terminé le Death
Metal d'obédience polonaise de "
Luciferianism", place à un Death
Metal qui, comme sur "
Blessed with Flames of Hate", est influencé par les débuts de
Deicide et d'
Hypocrisy, mais aussi, d'où la différence entre ces deux disques, par
Vomitory et
Disinter période "As We
Burn" (2004).
Cette évolution vers un Death
Metal d'inspiration américaine agrémenté d'une touche suédoise (perceptible dans les parties de guitares de René), se poursuit avec "Chaos
Aeon" et "
Ruler Of The East", deux titres rapides et violents sur lesquels Dreier, qui semble encore plus possédé que son prédécesseur, alterne growls extrêmement gutturaux et vocaux criards.
Avec "
Forbidden Wisdom" les membres de
Purgatory, qui ont convié Martin Van Drunen (
Asphyx) et Wannes Gubbels (
Pentacle) à venir prêter main forte (où plutôt voix forte) à Dreier, exécutent un morceau massif et oppressant dont l'ambiance rappelle celle de certains titres de
Bolt Thrower.
Celui-ci est suivi de "
Red Prison", un morceau vindicatif qui, par moments, voit
Purgatory se rapprocher davantage du Death
Metal, lui aussi blasphématoire, de
Deicide.
Une influence qui diminue dès "Hammering The
Nails-
Vengeance Of The Damned", un titre où, à nouveau,
Purgatory lâche un virulent Death
Metal mi-américain mi-suédois.
Autre invité de marque présent sur "
Cultus Luciferi-The Splendour Of Chaos" Marc Grewe, l'ancien hurleur de
Morgoth (séparé à l'époque).
Ce dernier, plutôt discret ses dernières années, trouve, grâce à ses compatriotes de
Purgatory, l'occasion de recommencer à s'arracher les cordes vocales en vociférant (avec Dreier) sur "Pits Of
Utumno", un morceau de son ancien groupe issu de l'excellent mini album "
The Eternal Fall" (1990).
Passé ces retrouvailles,
Purgatory revient à son (
Evil) Death
Metal Américano-Suédois sur "
Burial Of A Plague" avant de conclure ce terrible (et inattendu) "
Cultus Luciferi-The Splendour Of Chaos" avec un percutant "The Enemy Within".
Même si la sortie de "
Cultus Luciferi-The Splendour Of Chaos" se fait de manière assez confidentielle, ce cinquième album permet, enfin, à
Purgatory de trouver son style.
Un style que le groupe a peaufiné sur ses derniers (et très bons) disques qui sont tous sortis, après la fin de sa collaboration avec Animate Records, sur le label allemand
War Anthem Records (
Cliteater,
Inhume).
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire