Purgatory est un groupe de la scène Death
Metal allemande formé en 1993 qui n'a jamais vraiment arrivé à percer. Pourquoi ? Car si le brutaldeath des teutons "vieux de la vieille" est bien fourni en puissance, il pêche par un grand manque d'originalité. C'était le cas des précédents albums, et c'est aussi le cas de celui-ci.
Trois ans après
Cultus Luciferi - The Splendour of Chaos et forts d'une signature chez
War Anthem Records, la bande à René (cela fait légèrement ridicule tout de même) nous sort ce
Necromantaeon, enregistré aux bons Rape Of harmonies Studios en septembre 2010. Que se cache donc derrière cette jolie pochette photoshopée ?
Après la courte introduction
Arrival Of The
Undivine dont je ne comprends pas l'intérêt, retentit Reaping The Diseased. On retrouve là tous les éléments du Death
Metal : martèlement de la batterie avec blast-beats et double pédale, riffs lourds, basse broyeuse et growl sombre et bien gras. La production est un point fort, lourde et semblable à la puissance d'une tonne de briques larguée depuis le dernier étage de l'
Empire State Building. Cette fameuse production est signée Patrick
Engel (guitariste de
Hatespawn, producteur et ex-bassiste de
Heaven Shall Burn), et fut effectuée en début de la période hivernale au
Temple Of Disharmony.
On s'en rend rapidement compte,
Purgatory a la rage et la puissance pour arriver à ses fins, mais pas l'originalité. Ses compositions sont après 18 ans d'existence, toujours fortement teintées par les grands du genre. Ici du
Hate Eternal, là du
Behemoth, une goutte d'
Origin, une salve de
Zyklon...
Purgatory ne parvient pas à se démarquer de ses aînés et reste emprisonné dans ses influences.
On arrive à se prendre à la musique de
Purgatory, c'est un fait. Ils ont tout de même des sonorités bien identifiables, et s'ils ont tout de même un style propre, on a à certains moments la dérangeante impression d'entendre du
Immolation.
Comme si cela ne suffisait pas,
Purgatory ne parvient pas à se renouveler avec le temps, et ce
Necromantaeon sonne
Blessed with Flames of Hate. J'aimerais vous dire que ce skeud est en plus assez linéaire, mais on a pas le temps de ressentir cette monotonie. Avec une durée totale de 32 minutes environ, même pour du brutaldeath, c'est un peu abusé. Je demande pas non plus 50 minutes comme
Nile, mais 40 minutes n'aurait pas été du luxe. Enfin bon, on va dire que c'est pour faire comme
Waking The Cadaver, qui, je le précise, ne ressemble en rien à la musique de
Purgatory. L'important reste la puissance, et le combo du pays d'Hi... d'Angela Merkel n'en manque pas.
Au final, ce
Necromantaeon n'est pas mauvais, assez bon, mais il faut que
Purgatory parvienne finalement à obtenir une identité propre, et ça, ça ne s'achète pas. Ce n'est pas l'expérience ou la conviction qui manquent, simplement la volonté de faire une musique leur appartenant. La prochaine fois peut-être...
?8a me poussera pas à me mettre au Death, mais c'est plutôt bien foutu, comme chro.
Je te conseille pas Purgatory pour te lancer dans le Death Metal. Essaie Behemoth ^^
Avec "Necromantaeon" (2011) Purgatory transforme l'éssai "Cultus Luciferi-The Splendour Of Chaos (2008) marqué trois ans plus tôt.
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