Dans la scène metal méditerranéenne on connaît bien la Grèce pour ses groupes de black et de death, l'Italie notamment ces dernières années avec Hour of
Penance,
Fleshgod Apocalypse et autre Hideous Divinty, la Turquie qui a vu enfanter le dernier
Decaying Purity et j'en passe. Au milieu de tout ça un petit archipel, Malte, dont on connaît bien
Beheaded, entité plus que respectée sur la scène death metal. Mais il faudra aussi compter désormais sur
Abysmal Torment, qui mine de rien, vient de sortir son troisième album.
Paru en avril 2014, sous la houlette de Willowtip,
Abysmal Torment ne vient clairement pas pour révolutionner le style. Comme leur compère italien de Hour of
Penance par exemple,
Abysmal Torment aime le riff rapide et les longs tapis de double. Ne cherchez pas une once d'originalité dans ce
Cultivate the Apostate, on est en terrain connu pour le deatheux qui n'a pas vécu dans une grotte depuis 2008. Imprégné de la musique de
Deicide et autres
Behemoth,
Abysmal Torment n'invente rien mais le fait plutôt bien.
Pas d'intro pour débuter le disque, "Whispering Venomous One" déboule en trombe pour se montrer plus mid-tempo par la suite. Le maître mot est "efficacité", que ce soit dans le riffing simple de "Host of the Swine" ou la brutalité de "
Dead in the
Flesh", les maltais ne se pourvoient pas des atours techniques privilégiés par nombre de ses contemporains, et se contentent de faire se qu'il savent faire; du death rapide, efficace, sans fioriture.
Particulièrement bien mis en valeur par une production claire et puissante, sans jamais tomber dans l'excessif (façon
Sedition de HoP),
Cultivate the Apostate sait se montrer équilibré aussi dans tracklist. Les accélérations saignantes de "Hang
Them High" sauront remettre de l'attrait dans la seconde partie de l'album qui repart de plus belle, et cela sans jamais s’essouffler jusqu'au treizième titre éponyme qui conclut de belle manière le disque.
Treize titres pour une durée totale d'une heure, c'est beaucoup pour un skeud de death brutal malgré la bonne tenue des compositions des maltais. On aurait quand même apprécié quelques solos et une voix un peu moins monolithique, histoire d'aérer le riffing compact d'
Abysmal Torment.
Sans être le disque de l'année 2014, ce
Cultivate the Apostate peut se permettre une place de choix parmi les sorties européennes les plus marquantes de ces douze derniers mois au côté de
Regicide et Necrotic Maniphesto (HoP,
Aborted), renforçant une nouvelle fois la bonne santé d'une scène death metal européenne qui n'a désormais plus rien à envier à ses pairs d'outre-Atlantique,
Changement de personnel : Max Vassallo à la batterie et nouveau bassiste Karl Romano.
Gordon Formosa vocal quitte le groupe. Pour la premiére fois Abysmal Torment se retrouve avec un seul chanteur Nick Farrugia, et David
Depasquale (guitare) qui sont les 2 seuls rescapés.
Le 7e morceau (Amidst Your Scorched Barren Shrine) sort du lot en fin de compo, après un passage quasiment deathcore, un partie lourde et
puissant accompagné d'un riff mélodique à un superbe rendu.
D’ailleurs c'est souvent en fin de chanson que Abysmal Torment nous offre de très bons passages (la fin de dawning new aeon), je parle surtout
passer les 2 couplets refrains.
Malkuth , morceau écrasant grâce a double pédale déastatrice et son mid tempo, obtient sa propre ambiance.
Conjured to Serve None avec ses échos de voix arrive à avoir sa propre personnalité aussi.
Bref Abysmal Torment touche du doigt des sensations très intéressante par moment.
Malheureusement comme tu le dis Nsfromhell, l'album est long et tous les morceaux trainent en longueur.....
On pourrait enlever largement 1min à chaque.
C'est dommage cette longueur vient vraiment alourdir ce "Cultivate The Apostate". 14/20.
Merci pour la chro.
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