Cruciform

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14/20
Nom du groupe Synthwailer
Nom de l'album Cruciform
Type Album
Date de parution 15 Novembre 2024
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Dea Tacita
Ecouter04:29
2.
 The River and the Nightingale
Ecouter05:11
3.
 Cry Waterfalls
Ecouter04:26
4.
 Nomad
Ecouter05:00
5.
 Oathbreaker
Ecouter04:27
6.
 Ravenhold
Ecouter05:05
7.
 House of Grief
Ecouter04:21
8.
 Archangel Anamaria
Ecouter04:19
9.
 Scream
Ecouter05:15

Durée totale : 42:33

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Synthwailer



Chronique @ ericb4

27 Décembre 2024

Un propos à la fois fringant et tourmenté, pas encore un foudre de guerre...

Message a été reçu par le duo créé en 2020 à Tampere sous l'impulsion commune du pluri-instrumentiste finlandais Sami Parkkonen et de sa comparse, la soprano suisse Morgane Matteuzzi, de revenir dans la course doté d'un second album full length ! Si deux années séparent le présent méfait, « Cruciform », de son frugal mais engageant devancier, l'EP 4 titres « Crimson Betrayals », cela ne signifie nullement que le combo soit resté terré dans l'ombre ce laps de temps durant, ce dernier en profitant alors pour réaliser deux singles : « Dream Pantheon », en 2023, suivi de « Cry Waterfalls », un an et demi plus tard, dont seul ce dernier figurera parmi les neuf pistes de la présente auto-production. Ce faisant, les 42 minutes du ruban auditif de ce set de compositions seraient-elles à même de hisser nos compères parmi les valeurs montantes de l'espace metal symphonique à chant féminin ?

Resté fidèle à ses fondamentaux, l'inspiré et opiniâtre duo nous octroie un propos metal symphonique aux colorations heavy, power, électro et moderne, où sont à nouveau requises des sources d'influence aussi éparses que : Xandria, Epica, Amaranthe, Volturian, Delain et Metalite. Aussi, nos acolytes nous livrent un effort à la fois volontiers éruptif, souvent organique, rayonnant, parfois énigmatique, un brin romantique, conjuguant habilement les styles convoqués. Ecrit et composé dans son intégralité par Sami Parkkonen, ce set de partitions jouit d'un mastering signé Janne Hakanen (Mortal Soil, Cardinals Folly, Radux, Riitasointu, Abyssion...), celui-ci ne laissant alors filtrer que d'infimes sonorités résiduelles tout en se greffant sur un mix parfaitement ajusté entre lignes de chant et instrumentation. De quoi nous intimer d'explorer plus attentivement ce frais arrivage, en quête d'éventuelles gemmes enfouies dans ses arcanes...

A l'image de ses devanciers, à la lecture de ses plages les plus magmatiques, cet opus n'aura pas tari d'armes pour asseoir sa défense et se jouer des nôtres. Ce qu'attestent le ''tubesque'' single « Cry Waterfalls » comme le trépidant « The River and the Nightingale », up tempi aux riffs crochetés, au carrefour entre Xandria et Delain ; dotées d'un refrain immersif à souhait mis en exergue par les angéliques impulsions de la déesse, ces deux solaires offrandes ne se quitteront qu'à regret. Mais là n'est pas l'argument ultime de nos valeureux gladiateurs pour tenter de nous rallier à leur cause...

Tout aussi éruptives, et bien que moins directement orientées vers les charts, d'autres pistes sauront non moins nous aspirer dans la tourmente. Ce que révèlent, d'une part, « Dea Tacita » et « Oathbreaker », up tempi aux riffs acérés adossés à une frondeuse rythmique, à mi-chemin entre Amaranthe et Delain. N'ayant de cesse de disséminer de saillants coups de boutoir et de nous lacérer de leur serpent synthétique, ces deux étourdissants manifestes génèrent une énergie aisément communicative. Dans cette veine, on pourra encore retenir le sémillant « Archangel Anamaria », et ce, tant au regard de son entêtant refrain que de la soudaineté des grisantes montées en régime de son corps instrumental.

Quand le rythme de leurs frappes se fait plus mesuré, nos compères parviennent, là encore, à nous retenir plus que de raison. Ce à quoi nous sensibilise « Nomad », intrigant mid tempo heavy symphonique aux riffs épais, à la confluence de Delain, Metalite et Epica. Bénéficiant d'enchaînements intra piste ultra sécurisés et de seyants arpèges d'accords soulignés par les célestes inflexions de la sirène, l'enivrant élan poussera assurément à une remise du couvert sitôt l'ultime mesure évanouie.

Lorsqu'ils nous invitent à les rejoindre au cœur d'intimistes contrées, nos acolytes nous adressent par là même leurs mots bleus les plus sensibles, avec pour effet de générer la petite larme au coin de l'oeil. Ce qu'illustre « Ravenhold », ballade symphonico-progressive des plus soyeuses et romantique jusqu'au bout des ongles, que n'auraient sans doute reniée ni Xandria ni Delain. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique qu'empruntent les fluides oscillations de la maîtresse de cérémonie et se chargeant davantage en émotion au fil de sa progression, l'instant privilégié fera assurément fondre plus d'un cœur en bataille.

En dépit de ses mérites, le méfait n'ira pas sans accuser l'une ou l'autre baisse de régime. Ce que prouve, d'une part, l'''amaranthien'' up tempo « House of Grief » au regard d'un cruel manque de rayonnement mélodique doublé d'une tenace répétibilité de séquences d'accords, au demeurant peu ragoûtantes, et d'un pont techniciste qui ne s'imposait pas nécessairement. En l'état, et en dépit de la chatoyante empreinte vocale de la belle, l'organique offrande ne saurait prétendre à une inconditionnelle adhésion. L'énigmatique et ''delainien'' « Scream », quant à lui, impose un break inopportunément positionné et des plus linéaires, au cœur d'un propos à la fois tourmenté et complexe. Et la sauce peine à prendre, in fine.

A la lecture de cet opus, force est d'observer que le duo parvient à nouveau à harmoniser les styles convoqués, et ce, au cœur d'un message musical à la fois volontiers enfiévré, solaire, parfois intrigant et romanesque à ses heures. D'aucuns, pour se sustenter, auraient cependant souhaité des exercices de style plus diversifiés qu'ils n'apparaissent ainsi qu'un brin d'originalité supplémentaire inscrit au cahier des charges. De relatives mais persistantes carences qu'une ingénierie du son affûtée, des arrangements finement esquissés et une technicité instrumentale et vocale sauront partiellement compenser. Si elles apparaissent plus engageantes et un zeste moins empruntées qu'autrefois, les lignes mélodiques, elles, s'avèrent le plus souvent agréables à défaut d'être inoubliables. Par ailleurs, contrarié par quelques baisses de régime susceptibles d'affadir l'attention du chaland, le méfait, en l'état, contribue davantage à asseoir le combo parmi les sérieux espoirs que de lui autoriser l'accès au rang de valeur montante de ce registre metal. Bref, un propos à la fois fringant et tourmenté, pas encore un foudre de guerre...

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