Fondé à Munich en 2002 par le guitariste chanteur Steffen Kummerer, le groupe de death progressif
Obscura accroît sensiblement sa notoriété après la sortie de son premier album sur le petit label Vots Records, lorsqu’il décroche une tournée au côté du dieu
Suffocation en 2006. Durant les deux années suivantes, le line up se stabilise suite à l’intégration du bassiste JP Thesseling et du batteur
Hannes Grossmann, ayant respectivement officié au sein de
Pestilence &
Necrophagist sur les albums Spheres &
Epitaph. La formation se complète enfin avec l’arrivée de Christian Muezner, acolyte de Grosmann sur l’intemporel
Epitaph.
Le quatuor de prestige trouve rapidement place au sein de l’écurie Relapse Records, débouchant sur l’enregistrement de
Cosmogenesis aux Woodshed Studios, sous l’oeil bienveillant de l’ingénieur du son V.Santura, puis sur sa parution en février 2009. Particulièrement attendu, le nouveau line up d'
Obscura suscite toutefois quelques interrogations, risquant le confinement derrière
Necrophagist, tout comme son confrère
Deadborn, qui peine encore à s’affranchir de la forte influence du fameux groupe de Muhammed Suicmez.
Mais, au-delà des jeux appliqués de Grosmann & Muezner, rappellant bien sûr leur travail sur l’album
Epitaph, notamment sur Anticosmic
Overload &
Desolate Spheres,
Obscura possède le talent et la virtuosité lui permettant de s’exprimer de manière personnelle. Sur un couple basse batterie frisant l’excellence, magnifié par le jeu en fretless de JP Thesseling, d’une richesse et d’un feeling renversants, la paire de guitaristes croise riffs architecturaux et soli éclatants avec une aisance remarquable, montrant parallèlement énormément de plaisir à jouer, depuis l’imparable Choir of
Spirit jusqu’au somptueux Centric
Flow.
En outre, les vocaux tantôt gutturaux et agressifs Kummerer, parfois ponctués de quelques voix synthétiques, cèdent régulièrement la place à de longues plages instrumentales, acoustiques ou électriques, sur lesquels
Obscura laisse libre cours à son imagination, transcendant alors les limites mêmes du death metal, à l’image des ambiances planantes de Noospheres, des écarts jazzy du mémorable Orbital
Elements, ou encore du final particulièrement poignant d’
Incarnated.
Nouvelle sensation au sein l’écurie Relapse Records, après
Origin &
Abysmal Dawn qui marquèrent les esprits en 2008 avec leurs indétrônables
Antithesis et Programmed to Consume,
Obscura se hisse à son tour parmi les valeurs sûres de la scène death metal actuelle, grâce à un
Cosmogenesis d’une technique, d’une sobriété, et d’une richesse imparables. Proches des sphères de
Necrophagist,
Pestilence ou
Cynic, délivrant un death riche & sensible, le groupe de Steffen Kummerer crée ainsi l'osmose de ce début d’année 2009, entre finesse, pureté et brutalité.
Fabien.
Il y a la concurrence avec le dernier behemoth pour le meilleur album death de 2009!
Mention spéciale au fabuleux morceau instrumental Orbital Elements et les écarts jazzy du bassiste en particulier.
Petit point faible par contre: le morceau Choir of Spirit avec en particulier son refrain à la Cynic-like un peu trop flagrant et de ce fait, vite lassant.
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