Constantine

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18/20
Nom du groupe Sorceress Of Sin
Nom de l'album Constantine
Type Album
Date de parution 06 Août 2021
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Necropolis
Ecouter07:50
2.
 Massacre of Meridian
Ecouter05:12
3.
 Realms of Elysium
Ecouter05:57
4.
 Pathogenic Parasite
Ecouter05:30
5.
 Until the Dawn
Ecouter08:57
6.
 Dimension IV
Ecouter06:06
7.
 Erratica
Ecouter04:39
8.
 Adira
Ecouter05:39
9.
 Constantine
Ecouter11:47

Durée totale : 01:01:37

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Sorceress Of Sin



Chronique @ ericb4

15 Juin 2022

Seconde ogive à longue portée et aux effets dévastateurs lancée par l'escadron d'Outre-Manche...

Porté par son introductif et prometteur album studio, « Mirrored Revenge », l'opiniâtre combo britannique formé à Cambridge en 2020 n'allait pas resté muré dans son silence bien longtemps. Aussi, mettra-t-il moins d'un an pour nous livrer son second effort, « Constantine » ; une auto-production de neuf pistes dispatchées sur un ruban auditif généreux de ses 61 minutes. Ce qui ne signifie nullement que nos gladiateurs se soient lancés tête baissée dans la bataille, loin s'en faut. En effet, produit aux Twelve-Tone Studios par Tom MacLean (Athemon, Psion, To-Mera, ex-Haken), claviériste, orchestrateur et arrangeur du groupe, l'opus jouit tout comme son aîné d'un enregistrement de bon aloi, d'un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation et d'une saisissante profondeur de champ acoustique. A l'aune de cette fraîche livraison, le collectif d'outre-Manche pourrait-il dès lors espérer se hisser parmi les valeurs montantes d'un metal mélodique à chant féminin encore aujourd'hui en proie à une sévère concurrence  ?

Dans cette nouvelle aventure, aux côtés de Tom MacLean continuent de sévir : Lisa Skinner (ex-Derade), chanteuse aux puissantes inflexions, Constantine Kanakis, aux guitares, ainsi que Paul Skinner (Untamed, ex-Derade), mari de Lisa et batteur de son état, le bassiste Topher O'Meagher (The Face Of Ruin, ex-Gehtika) ayant, quant à lui, quitté le navire. Bénéficiant à leur tour d'arrangements aux petits oignons, les neuf opulentes et brûlantes plages de la galette nous immergent dans un univers power mélodique aussi échevelant que magmatique, aux relents progressifs bien plus marqués aujourd'hui qu'hier, où les influences de Frozen Crown, Unleash The Archers, Battle Beast, Kobra And The Lotus, Ancient Bards se font, là encore, tour à tour sentir. Embarquement immédiat pour une traversée mouvementée, non sans de croustillantes surprises essaimées par nos compères...


A l'instar de son devancier, le présent méfait nous projette volontiers sur un tapis de lave en fusion. Ainsi, dans la lignée de Kobra And The Lotus, le trépidant « Massacre of Meridian » décoche ses riffs corrosifs doublés de sanglants coups de boutoir. Ne relâchant la pression qu'en de rares instants tout en sauvegardant une mélodicité certes convenue mais des plus engageantes, et mis en exergue par les serpes oratoires de la sirène, le solaire effort poussera à un headbang bien senti et ininterrompu. Tout aussi mordant, et non sans évoquer Battle Beast, « Erratica » nous plonge dans un bain bouillonnant d'où émane un refrain catchy, apte à laisser quelques traces dans les mémoires de ceux qui s'y seront engagés. Mais là n'est pas l'argument ultime de nos compères pour tenter de nous rallier à leur cause...

Dans cette mouvance, bien qu'un poil moins tubesques, d'autres pistes pourraient à leur tour nous assigner à résidence. Aussi, ne retiendra-t-on pas moins le pulsionnel « Realms of Elysium » tant pour son entêtant refrain et la qualité de ses enchaînements intra-piste que pour son énergie aisément communicative et son final en crescendo. Non sans rappeler Unleash The Archers, au regard de ses inaltérables et saillants assauts percussifs et de ses couplets bien customisés, l'éruptif « Pathogenic Parasite », pour sa part, ne lâchera pas sa proie d'un iota. Dans cette dynamique, l'offensif « Adira », quant à lui, s'apparente à une véritable torche incendiaire. A la lumière de la fulgurance de ses accélérations rythmiques et de son prégnant refrain mis en exergue par les toniques impulsions de la déesse, le sanguin effort ne se quittera qu'à regret.

Quand ils en viennent à délivrer d'amples plages power mélodico-progressives, nos acolytes trouvent à nouveau matière à encenser le pavillon. A commencer par les quasi huit minutes de l'enflammé « Necropolis ». Dans le sillage coalisé de Unleash The Archers et Battle Beast, suite à la cinématique entame instrumentale. le tortueux manifeste aux riffs acérés ne tardera pas à nous caler au cœur d'un vaste de champ de turbulences où déambulent les toniques inflexions de la déesse. Et ce ne sera pas le flamboyant solo de guitare placé à mi-morceau qui nous déboutera de l'orgiaque et tonitruante offrande. On ne sera guère moins bringuebalé ni moins séduit par le saillant « Until the Dawn » qui, durant quelque neuf minutes, n'a de cesse de varier ses phases rythmiques tout en laissant entrevoir de sémillants gimmicks guitaristiques. Mais ce serait le dantesque « Constantine » qui, au fil des innombrables soubresauts dont se nourrissent ses douze généreuses minutes, détiendrait la palme. Ainsi s'esquisse un palpitant effort power mélodique et cinématique à la confluence de Battle Beast et Ancient Bards, nous imprégnant de ses riffs crochetés adossés à une frondeuse rythmique. A la princesse, eu égard à ses cinglantes serpes oratoires, de contribuer à magnétiser le tympan du chaland.

Lorsque les lumières se font douces, à nouveau, toute tension s'évanouira d'un coup d'un seul. Ce qu'illustre « Dimension IV », power ballade à mi-chemin entre Battle Beast et Frozen Crown. A la fois mélancolique, lyrique, non dénuée de caractère, et nous réservant un magnétique solo de guitare de clôture, la tendre aubade serait loin d'être sans argument pour nous prendre dans ses filets. Ce faisant, les langoureux couplets en guitare acoustique/voix contrastent avec un refrain détonant et d'une confondante fluidité, apte à procurer de tenaces frissons. Mis en habits de soie par les poignantes modulations de la maîtresse de cérémonie et se chargeant en émotion au fil de sa progression, l'instant privilégié s'assimilerait alors à l'une des gemmes de l'opus.


Au-delà de n'être que le simple prolongement de son prédécesseur, ce second et créatif essai marque un tournant dans le parcours du combo britannique. Tout aussi impétueux et solaire que son aîné, ce foisonnant méfait se fait techniquement plus complexe et varié sur les plans atmosphérique et rythmique. Plus encore, nos acolytes ont étoffé leur offre en matière d'exercices de style par l'octroi de vastes espaces power progressifs, non sans quelques réussites à la clé. N'accusant pas l'ombre d'un bémol esthétique ni d'une inutile longueur techniciste susceptible d'affadir l'attention du chaland, ce démoniaque opus a également à son actif une production d'ensemble difficile à prendre en défaut. C'est dire que ce flamboyant message musical vient confirmer les potentiels technique, harmonique, mais aussi vocal pressentis. Si les prises de risques attendues se font encore discrètes, ce rayonnant album pourrait néanmoins autoriser au collectif l'accès au rang de valeur montante de ce registre metal. Bref, une seconde ogive à longue portée et aux effets dévastateurs lancée par l'escadron d'Outre-Manche...

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