Color Decay

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16/20
Nom du groupe The Devil Wears Prada
Nom de l'album Color Decay
Type Album
Date de parution 16 Septembre 2022
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 Exhibition
 03:58
2.
 Salt
 03:27
3.
 Watchtower
 02:48
4.
 Noise
 03:42
5.
 Broken
 03:48
6.
 Sacrifice
 04:07
7.
 Trapped
 03:16
8.
 Time
 04:00
9.
 Twenty-Five
 03:48
10.
 Fire
 03:36
11.
 Hallucinate
 03:33
12.
 Cancer
 04:23

Bonus
13.
 Reaching
 03:25
14.
 Ignorance
 03:14
15.
 Salt (Acoustic)
 03:25
16.
 Broken (Acoustic)
 03:39
17.
 Sacrifice (Acoustic)
 03:16
18.
 Cancer (Acoustic)
 03:03
19.
 Watchtower (Live in Anaheim)
 02:53
20.
 Salt (Live in Pittsburgh)
 03:50
21.
 Sacrifice (Ray Volpe remix)
 04:06
22.
 Salt (Fairlane remix)
 03:28

Durée totale : 01:18:45

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The Devil Wears Prada


Chronique @ Groaw

04 Octobre 2022

Sortez les mouchoirs et l’antidépresseur car Color Decay risque fortement de vous toucher

A l’approche de ses deux décennies d’existence, The Devil Wears Prada est dans la scène metalcore un groupe quelque peu à part, fascinant à bien des niveaux. Le quintet est toujours à la recherche de nouvelles sensations, d’expérimentations novatrices, d’explorations risquées pour huiler son moteur. Entre mélodicité, atmosphère, connotations death et aspects pop, les Américains n’ont clairement pas peur de l’inconnu et osent s’aventurer dans des contrées presque inexplorées. Néanmoins, le revers de la médaille pour notre formation est de manquer de cohérence sur l’ensemble de ses tableaux. Bien que le public soit au rendez-vous à chaque apparition de la formation, la consécration elle se fait toujours attendre, si bien que l’on se demande si elle arrivera un jour.

The Act, dernière parution de notre combo est la synthèse même de leur versatilité : à proprement parlé, aucune composition n’est foncièrement mauvaise mais rattachées ensemble, on finit par se perdre dans cette masse d’influences. Ce constat se répète malheureusement très souvent pour nos artistes qui ont pourtant tout pour transformer l’essai et enfin briller sur cette scène qui leur tend les bras. C’est avec une huitième œuvre baptisé Color Decay que le quintet américain va tenter de briser cette spirale infernale et de côtoyer les sommets. Pour leur second opus d’affilé, c’est la maison de disques Solid State Records (August Burns Red, Fit For A King, Underoath), chevronné dans le style core, qui est aux commandes de l’édition ainsi que de la promotion.

A l’image de sa pochette, Color Decay nous immerge dans un environnement mélancolique et déchirant. La prestation vocale de Mike Hranica varie continuellement entre chant clair et screaming, cette fois-ci avec un timbre plus poignant et plus douloureux. On ressent au travers de sa palette cette volonté de nous transmettre de la peine ainsi que du chagrin. Au milieu de sa voix claire, le vocaliste poussera parfois des cris rageurs, emplis de souffrance et de désespoir.
Généralement, ce supplice s’accompagne de mélodies plutôt douces et assez minimalistes, bien que la noirceur ne soit jamais bien loin. Certains titres nous mettent d’ailleurs la puce à l’oreille quant à cette ambiance déprimante et pesante (Noise, Broken, Sacrifice, Cancer). On remarque également une certaine progression dans les instrumentaux qui se caractérisent par des montées en puissance avant l’explosion finale, le coup fatal.

Fort heureusement, tous les morceaux ne suivent pas cette ligne ascendante et plusieurs ouvrages vont directement délivrer leur robustesse. Watchtower décharge rapidement sa hargne via un riffing hâtif et accrocheur. Les effets de synthétiseur apportent une sensation de danger puisqu’ils caractérisent une sirène d’alarme. La rusticité intervient par un breakdown nostalgique directement emprunté du death mélodique et qui nous fait basculer aux débuts des années 2000 et plus spécifiquement du metalcore. Cette brutalité est même dominante sur Hallucinate où le riffing nous plonge en plein dans la méchanceté et l’aspect funeste. L’esprit plus expérimental se révèle par quelques légère résonnances trap qui permet d’accentuer une ambiance angoissante.

Comme à son habitude, l’innovation est au cœur du projet de notre quintet mais n’a pas toujours l’effet et la portée escomptés. Fire qui est la première chanson acoustique de la formation américaine n’offre pas assez de variations et ne se contente que des mêmes accords de guitare. Les sonorités électroniques sont anecdotiques et dans la même veine que la guitare acoustique. Même le chant persiste dans un registre clair, même si une proposition un peu plus colérique s’invitera en fin de titre. Parfois, ce chant clair fusionne avec une performance hurlée. Malheureusement, on finit par perdre le tempérament morose et le message principal de la mélodie. C’est le cas du titre final Cancer où les refrains vont mêler les deux types de vocaux, ce qui cause un rendu vocal froid et déséquilibré.

Le triomphe attendra encore pour le quintet américain qui est néanmoins sur une bonne dynamique pour y parvenir. Color Decay expose un metalcore mélodique sinistre pas forcément le plus fantaisiste qui soit mais qui a au moins le mérite de nous émouvoir et de nous perturber. Cette huitième offrande montre également l’homogénéité tant attendu de la part de nos musiciens et sa capacité d’aller au bout de ses idées. Le plus grand des challenges pour le groupe est désormais de maintenir cette cohésion au sein d’un même disque et de rectifier les tirs qui ont manqué la cible. A voir lors du prochain album si ce défi est surmontable et pourra être relevé avec brio par le collectif.

1 Commentaire

4 J'aime

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peto - 05 Octobre 2022:

C'est tout à fait ça! Ils tentent, ils ont plein d'idées, mais c'est désordonné.

Bon album, j'adore Time et Noise!

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