Reformé après un "break" de 11 années, et ayant réussi à se faire un (petit) nom auprès des thrashers des 80's essentiellement grâce à une apparition sur la compilation Roadrunner "Stars On Thrash" ainsi que trois albums plutôt réussis (avec en point d'orgue le bon "
Heresy"),
Paradox sort à la surprise générale "
Collision Course" en 2000.
Produit de façon adaptée par Andy Classen et Charly, le guitariste/chanteur, l'album sort sur AFM Records avec une promotion et une distribution tout à fait correcte.
Œuvrant dans une veine thrash à tendance mélodique au même titre que
Flotsam And Jetsam ou les teutons moins connus
Grinder, le premier morceau déboule à 100 à l'heure avec ses relents
Metallica meilleure période. Refrain accrocheur, arpèges, chorus de guitares réussis, tempo enlevé. Vraiment une bonne entrée en matière qui nous replonge dans un vortex spatio-temporel fleurant bon la fin des eighties.
D'ailleurs, positionné en suivant, "Rearrange The
Past", le bien nommé, me donne l'occasion d'une transition toute trouvée avec ses faux airs de "The Thing
That Should Not be", l'accent Hetfieldien de Charly Steinhauer n'aidant pas à se démarquer de son modèle américain. Trop long, pas assez inspiré, le morceau déçoit et laisse retomber le soufflé trop tôt.
L'album développe ainsi des chansons assez mélodiques, relativement longues sans être complexes, n'étant en ce sens pas si éloigné d'un
Heathen, pour illustrer davantage le style de nos Bavarois. Boucles, nombreux breaks , ralentissements à propos, relances typiquement thrash (les très bon "
Path Of
Denial" ou "Blamed For
Nothing", virevoltants, ou le plus surprenant "
Saviour" avec ses vocalises aérées contrastant avec des riffs lourds de chez lourds),
Paradox sait jouer, surtout vite. Et c'est tant mieux, car les morceaux rapides sont aussi les plus inspirés ("Shattered Illusions" et son solo excellent, "Overshadowed" en plus des morceaux déjà cités plus haut).
Se terminant sur une reprise en plus rapide du "
Dynamite" de leurs compatriotes de
Scorpions, bien intégrée, l'album aurait certainement gagné à réduire la voilure dans le sens de la longueur.
Pas forcément en supprimant des morceaux, chacun développant sa propre idée, mais plutôt en réduisant d'une ou deux minutes les plus longs morceaux, le tout s'avérant parfois indigeste, même si agréable à l'écoute.
Alors, bien sûr, jamais le talent ici présent n'atteint les sommets, le thrash de
Paradox étant un poil scolaire et surtout, très (trop) contrôlé, trop souvent. Un peu comme si nos Allemands redécouvraient leurs instruments suite au retour de leurs compères de
Destruction, et s'attachaient surtout à revenir dans la course en évitant l'accident, sans jeu de mot bien sûr. Pari gagné en ce sens, car
Paradox livre ici un bon album, bourré de mélodies craquantes, avec de faux airs du
Metallica de 1986/1988 tout en gardant parfois un côté actuel. Les fans de Nevermore pourraient ainsi en apprécier le côté varié et mélodique.
13/20
Je me suis laissé tenter par leurs premier skeud on verra bien j'espère qu'il sera me réconcilier avec ce groupe.
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