Depuis sa genèse
Athlantis est une entité axée autour du bassiste Steve Vawamas (
Mastercastle, ex-Shadows of Steel, ex-
The Dogma…) et du guitariste Pier Gonella (
Mastercastle, ex-Labÿrinth…). Des noms familiers, pour peu, néanmoins, que vous vous intéressiez un tant soit peu à la scène
Power Metal italienne. Et un duo autour duquel, chemin faisant, auront gravité ceux d'invités, plus ou moins prestigieux, au gré d'albums, eux aussi, plus ou moins prestigieux (et à vrai dire, pour être tout à fait franc, plutôt moins que plus). Le dernier en date, M.W.N.D., sorti en
2012, n'avait d'ailleurs pas grand-chose d’intéressant à nous dire, si ce n'est ce message, dont chacun jugera de l'importance à la mesure de son intérêt pour le travail de ces Italiens, qu'ils étaient toujours en activité. Et ce même après 10 longues années d'un silence complet, ou presque si l'on met de côté l'affaire de ce fameux
Metalmorphosis prêt mais qui ne sortit pas. Une décennie aura donc été nécessaire pour donner un successeur à ce premier album éponyme paru en 2002. Il aura fallu moitié moins pour lui donner non pas un successeur mais deux puisque en cette année 2017 le groupe Génois nous offre non seulement un nouvel opus baptisé
Chapter IV mais aussi ce fameux
Metalmorphosis, réenregistré par de nouveaux musiciens et agrémenté d'une nouvelle cover reprenant en partie l'ancienne. Mais laissons cela pour plus tard et concentrons nous ici uniquement sur les 10 nouvelles pistes de ce quatrième chapitre.
Notons déjà, le concernant, qu'outre les deux piliers indéfectibles déjà cité plus haut, on y trouvera la présence du batteur Francesco La Rosa (
Denial,
Extrema…), du chanteur Alessio Calandriello (Lucid
Dream) et du second guitariste Gianfranco Puggioni qui, cette fois-ci, fait parti intégrante du line-up alors qu'il n'était, autrefois, crédité qu'en temps qu'invité. Autant d'arrivés qui feront un bien fou à ce groupe, et à ces morceaux, lui apportant sinon un renouveau, au moins une meilleure tenue. On y trouvera également quelques invités tels que Francesco Ciapica (AlieNatura (Prog Rock)) ou Roberto Tiranti (Labÿrinth…).
Disons aussi, qu'en terme de production, la mise en avant des basses donne à l'ensemble une certaine modernité pas désagréable du tout, l'éloignant grandement de ce son italien typique de la fin des années 90. Un bon point en somme. Même si c'était déjà le cas sur l'opus de
2012.
Au-delà de ça, il nous faudra être honnêtes,
Athlantis n'aura jamais été le leader charismatique d'une révolution artistique. Il n'aura même jamais revendiqué un caractère un tant soit peu innovant. Et, bien au contraire, il aura même mis un temps inconsidéré à donner à sa musique une patine plus actuelle, plus dans l'air du temps, se contentant d'appliquer la recette de ce
Power Metal typiquement italien aux petites touches Progressives succinctes et à la production datée. Celle-là même qu'une foultitude de groupes, bien poussé, disons-le une fois encore, par un certain nombre de label pas forcément désintéressés, nous aura servit après l'explosion de
Rhapsody. De ce côté là pas de surprise et
Athlantis continue sa route sur le chemin qu'il arpente depuis toujours aux côtés des Labÿrinth,
Vision Divine et autres
Secret Sphere.
L'ensemble, sans vraiment nous surprendre, se laissera donc agréablement écouter. Le vif The Terror Begins, un
Master of my
Fate que l'on jurerait issu de ce
Return of
Heaven Denied où Rob
Tyrant et ses acolytes firent merveilles, Crock of Moud aux couplets aux voix moins aiguës qui ne seront pas sans nous rappeler, parfois, celles de Mathieu Kleiber (
Karelia),
Reset ou encore, par exemple, l'instrumental The Final
Scream seront, en effet, de jolis paysages. De jolis paysages inoffensifs mais de jolis paysages tout de même. De jolis paysages au-delà desquels, malheureusement, une fois que leurs images se seront éteins dans nos esprits saturés par ce genre de sorties incessantes, il ne restera rien...ou presque...si ce n'est cette impression tenace qu'avec ce
Chapter IV on aura, tout même, à faire à une œuvre un peu moins insipides et ratés que ne l'était M.W.N.D. Une impression qu'on ne pourra toutefois pas épurer de cette notion d'indulgence dont chacun mettra le curseur où bon lui semble. C'est dire si le constat est fragile...
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