On nous dit souvent de ne pas nous fier aux apparences, de ne pas juger un livre par sa couverture ou un album par sa pochette. Il est des fois où le contenu dépasse toutes nos attentes et où la chose mise en valeur par un auteur ou un musicien ne correspond pas vraiment à ce qui est présenté. Nous connaissons déjà l'imagerie cosmique des groupes
Obscura ou
Origin à la technique imparable mais qui n'évoque pas un quelconque aspect spatial.
Lord Of War, quant à lui, fait en sorte que sa pochette colle parfaitement à l'univers mis en valeur dans son opus « Celestial
Pestilence » et c'est de space death metal dont nous allons parler avec des histoire d'aliens, d'étoiles et de planète Terre en pleine destruction.
Lord Of War est un jeune groupe fondé en 2008 à San Diego et officiant dans un death technique teinté d'éléments deathcore et atmosphériques. Les Américains ont vite été repérés après avoir participé à des concerts aux côtés de
The Faceless ou
Origin entres autres, ce qui leur a valu une entrée aux CheffboyArde Studios et un mixage signé Arde Ostowari (
Burning The Masses). Ajoutons à cela la signature chez le prestigieux label Unique Leader Records (
Fallujah, Condemned,
Arkaik). Cela peut donc s'avérer prometteur.
Les Américains ne livrent pas un album très long mais préfèrent directement envoyer la sauce et miser sur l'efficacité. La recette est toute particulière dans la mesure où le combo s’attèle à un death metal métissé afin qu'il sonne le plus spatial possible, sans non plus tomber dans l'électro facile ou les nappes atmosphériques de trop.
Lord Of War utilise donc à profit les mélodies et certains plans techniques comme sur l'éponyme « Celestial
Pestilence » et sa basse fantaisiste. Attention il ne s'agit pas de death mélodique mais d'un death technique/deathcore où la rapidité d'exécution est de mise, ainsi que des gros growls. On n'est donc pas loin de formations telles que
The Faceless,
Obscura ou
Born Of Osiris lors des plans plus envolées et syncopés (« Bury Your Living »).
Pour souligner l'aspect planant et cosmique de son death metal,
Lord Of War inclut des parties assez ambiantes dans ou à la fin de ses morceaux, osant des petites touches industrielles mais ne tombant pas dans l'excès («
Warpath »), le plus flagrant restant l'introduction « Contact » laissant transparaître des samples cybernétiques et des bruits de système de communication et de moteurs.
Le combo arrive à nous étonner autrement avec un « Hamunaptra » reprenant le thème du film « La Momie » entre touches égyptiennes dans le riff et la mélodie principale, et atmosphère spatiale et imposante dans le clavier pour un résultat proche de
Stargate version deathcore. D'ailleurs vous pouvez toujours chercher Hamunaptra en Egypte ça n'existe pas. Enfin, dommage que ce qui aurait pu être prog sur «
The Awakening » soit un peu trop linéaire et trop ressemblant au reste de l'album.
Le métissage est intéressant, la technique aussi, mais les riffs, bien que directs, ont un petit goût de déjà entendu. Pour couronner le tout et afin de palier l'absence de batteur lors de l'enregistrement, la boîte à rythme a été de rigueur, au détriment du côté authentique de la batterie : les blasts beats sonnent très synthétiques. Peut-être est-ce pour coller à l'ambiance spatiale véhiculée à travers l'album. Pour ma part, ça ne le fait pas.
C'est tout de même un bon début pour
Lord Of War qui arrive à concocter un « Celestial
Pestilence » maîtrisé et soigné, à cheval entre technique, mélodie et atmosphères pour un résultat extrême et quelque peu moderne. Les Américains risquent de faire parler d'eux s'ils continuent sur cette lancée !
Mais ouais pour un premier essai c'est cool, je suivrai de près, certes ça pète pas comme il faudrait, mais l'ambiance y est ^^
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