Cannibal Nation

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17/20
Nom du groupe Mob Rules
Nom de l'album Cannibal Nation
Type Album
Date de parution 19 Octobre 2012
Labels AFM Records
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album43

Tracklist

1. Close My Eyes
2. Lost
3. Tele Box Fool
4. Ice and Fire
5. Soldiers of Fortune
6. The Sirens
7. Scream for the Sun (May 29th 1953)
8. Cannibal Nation
9. Sunrise
Bonustrack (Digipak Edition)
10. Children of the Flames (Live)

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Mob Rules


Chronique @ Hellsheimer

22 Octobre 2012

Il n’en reste pas moins rafraichissant et très agréable à écouter et on (je) en redemande vu la qualité globale fournie

Mob Rules roule sa bosse sur les routes Européennes depuis près de 20 ans. Quelques changements de line up et 6 albums n’ont pas émoussés l’envie du groupe de continuer à composer de nouveaux titres et surtout de défendre ceux ci en live. Cannibal Nation est donc le septième opus du groupe qui est signé sur l’un des labels dominant du style Heavy/Power, c’est à dire AFM Records.

L’artwork reste très sobre, représentant deux serpents se mordant mutuellement la queue. Une réalisation relativement simple qui met bien en évidence le titre de cet opus.
Que dire au niveau du son que l’on n’aurait pas dit pour les autres sorties récentes du genre? Il est évidemment d’une pureté, d’une puissance et d’une clarté limpide. Il devient même difficile de différencier bon nombre de productions actuelles les unes des autres, tant le travail sur le son est assez similaire d’un studio à l’autre. Mais cela n’enlève rien au travail effectué ici et à la qualité de l’ensemble.

Pas d’intro ostentatoire pour ce Cannibal Nation. On entre directement dans le vif du sujet. Et le sujet en question est quelque fois très proche du Black Sabbath période Tony Martin sur Headless Cross vu la lourdeur conférée à certains titres (Lost, Soldiers of Fortune), de Savatage pour les montées en puissance ou de Iron Maiden pour les mélodies à deux guitares sur quelques passages instrumentaux disséminés un peu partout dans l’album.
La voix de Klaus Dirks fait merveille et est l’archétype même de la voix Heavy/Power comme on l’attend pour ce genre de groupe. Puissance, légérement aigüe, sachant moduler les émotions (Ice And Fire, Lost). Elle est parfois mise encore plus en avant lorsque les instruments se font discrets (le break de Soldiers of Fortune, Sunrise). On peut lui trouver aussi quelques similitudes avec celle du regretté RJ Dio dans certaines intonations (Lost). Il a aussi la bonne idée de ne pas trop forcer sur les aigus ce qui rend cet album très homogéne au niveau des voix et très agréable à l’écoute lorsque l’on décide de le faire d’une seule traite..
Les choeurs sont utilisés avec parcimonie pour souligner quelques lignes de chant dans les refrains, donner un souffle guerrier (Soldiers of Fortune) ou carrément soutenir un morceau sur une grande partie de celui ci (Sunrise).

Niveau instrumentation, c’est carré. Il n’y a d’ailleurs pas besoin de plus d’adjectifs ou de circonvolutions littéraires pour décrire le niveau musical de chacun des musiciens. C’est carré, point barre. Avec toujours cette impression que la basse n’a malheureusement que très peu de place pour s’exprimer pleinement.
La construction des morceaux est résolument progressive avec des changements de tempos qui ne sont pas rares et certains sont relativement longs (plus de 6 minutes).
Le clavier reste pour la plupart du temps très discret et opère en soutient des guitares par des nappes bien senties (Lost), mais il s’offre aussi parfois quelques passages plus médiatiques (Ice And Fire), et emprunte des sonorités 70‘s (Cannibal Nation).
Les soli sont à la fois très mélodiques et techniques mais jamais lassants pour l’auditeur. Ils sont en général joués en alternance par les deux guitaristes, ce que l’on parvient très bien à distinguer au vu de leurs sons de guitare respectifs.
Comme vu plus haut, au niveau rythmique, ça reste varié, allant de la cavalcade endiablée (The Sirens) au tempo et au son cher à Helloween/Gamma Ray (Cannibal Nation) en passant par des trucs plus saccadés (le début de Tele Box Fool).

Le morceau choisit pour le clip promotionnel (Ice and Fire) n’est pas sans nous faire penser à Blind Guardian au niveau musical et orchestration. Ce groupe commence d’ailleurs à devenir une sacrée référence pour un bordée de formations reférencée Heavy/Power.
La ballade de rigueur ou plutôt sur cet album, le titre le plus lent, nous ramène à ce que faisait de mieux Fates Warning période A Pleasant Shade Of Grey avec de superbes passages acoustique, une voix soutenue magistralement par les choeurs.

Ce Cannibal Nation n’a pas inventé l’eau chaude, ni même l’eau tiède, à la limite l’eau froide. C’est un album qui est a réserver un fois de plus aux fanas du style ou aux inconditionnels de Mob Rules. Il n’en reste pas moins rafraichissant et très agréable à écouter et on (je) en redemande vu la qualité globale fournie ici.

8 Commentaires

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Daweed - 24 Octobre 2012: Ca a l air sympa tout ça Hellsheimer.Merci pour la chronique. Seulement c est quoi un passage "médiatique" ? ( cf paragraphe sons de claviers) Mélodique tu voulais dire ?
Hellsheimer - 24 Octobre 2012: Médiatique, ça veut simplement dire qu'on l'entend plus que d'habitude, qu'il est mis en avant par rapport au reste et pas noyé dans le mix.
En fait ça devait être de l'humour, cette expression :-)
tbc85 - 26 Octobre 2012: Merci Hellsheimer pour cette chronique. je les suit depuis le debut, je n'ai jamais été déçu et ce ne sera pas encore pour cette fois. C'est un excellent album Bon il est vrai que je suis très fan du genre !!!! on ne se refait pas.
edenswordrummer - 09 Octobre 2014: On m'a fait découvrir cette formation pas plus tard qu'aujourd'hui ! Une bien bonne cuvée que cet album en tout cas que du bonheur ! Merci pour la chronique (qui commence à dater un peu, je sais je sais)
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Chronique @ dark_omens

14 Août 2013

Cannibal Nation s'affiche, une nouvelle fois, comme une réussite de la part d'une formation très talentueuse...

Sans déroger à la régularité de traditions immuables, les vétérans allemands de Mob Rules, en cette année 2012, reviennent avec une nouvelle offrande baptisée Cannibale Nation, qui, une fois encore, se propose de nous faire voyager en une terre de contraste aux paysages diverses. Une contrée aux confins d'un Heavy Power Metal mélodique à tendance Progressive dans laquelle la personnalité de ces musiciens demeure très atypique. Un endroit où coexistent toutes les délicieuses caractéristiques de sa nature profondément distincte. Nul doute d'ailleurs que ce périple, au delà même de la qualité de ces diverses escales, sera de nature à faire naître des émotions diverses et, espérons-le, satisfaisantes. Mais ne tirons pas de conclusions trop hâtives et attelons-nous à ne pas excessivement nous laisser submerger par des ressentis partiaux à l'égard d'une formation qui, de tout temps, aura trouvé un écho tout particulier pour votre humble serviteur.

L'émergence d'un plaisir pleinement consenti est pourtant inévitable dès lors que les circonvolutions mélodiques des guitares si symptomatiques de cette formation se feront entendre en un superbe Close my Eyes. Et dès lors, également, que la voix si particulière de Klaus Dirks dévoilera ses vertus en une interprétation toujours aussi intéressante. L'excursion se poursuit sans aucune déception. Citons quelques titres tel un splendide Lost plus posé aux claviers Hammond, un vif The Siren ou encore un somptueux Cannibal Nation. En outres de cette excellence omniprésente, soulignons la diversité de cet album qui dévoile des rythmes et des ambiances variés.

Tant et si bien que loin de ce conformisme écœurant de tous ces groupes dont les travaux sont, peu ou prou, calqués les uns sur les autres, Mob Rules ne se contentera pas d'avoir une identité propre, il l'affirmera avec une force telle qu'elle finira, conjugué à certains stigmates caractéristiques déjà évoqués ici, par en devenir une signature. Sa signature.

De plus, désormais loin de fantasques contes trop imagés, les chansons de ces saxons s'attellent, du moins autant que faire se peut, à décrire les aléas de vicissitudes plus contemporaines et plus réelles. Ainsi, par exemple, un titre comme le remarquable Scream For The Sun (May 29th 1953) nous narrera les fortunes, et les infortunes, de l'odyssée du Néo-Zélandais Edmund Hillary et de son sherpa népalais Tensing Norgay qui seront les premiers à vaincre le mont Everest situé à la frontière du Tibet et du Népal, dans la chaîne de l'Himalaya. Un morceau comme Cannibal Nation, quant à lui, traitera l'histoire de l'Ogre de Berengo, Jean-Bedel Bokassa, président de la république centrafricaine, qui dirigea d'une main de fer son pays jusqu'en 1976 avant de s'autoproclamer empereur sous le nom de Bokassa 1ier. Certaines rumeurs, qui ne purent jamais vraiment être établies, font même état d'anthropophagie concernant ce sinistre personnage.

Autant de valeurs qui nous permettront de ne jamais ressentir ne seraient ce qu'une once d'ennui à l'écoute de ce Cannibal Nation qui s'affiche, une nouvelle fois, comme une réussite de la part d'une formation, décidément, très talentueuse.

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