Caché dans les plus profondes planques, derrière les grands groupes de
Power Metal,
Mob Rules ne peut que très rarement se manifester devant des milliers de personnes... Pourtant, ce groupe a tout de même une histoire ! Formé en
1994 à Wilhelmshaven,
Mob Rules nous a assez surpris avec son talent pour la musique mélodique, agressive, cependant plutôt progressive à certains moments.
Ainsi, succédant à trois albums,
Savage Land,
Temple of Two Suns et Hollowed By Thy Name (Légèrement inspiré d'Iron Maiden, comme titre...), sortis respectivement en 1999, 2000 et 2002, il est temps pour les allemands de sortir un nouvel album, deux ans après, nommé
Among the Gods. On peut directement faire un brin de commentaires sur la pochette, plutôt fantaisiste, comme dans l'habitude de ce groupe, avec des couleurs plongées dans la chaleur, oscillant entre le rouge, doré et orange, avec un peu de jaune, bien entendu, ce mystérieux objet se tenant au milieu, sous ce logo aux lettres un poil ondulées... Vous l'aurez compris, nous sommes donc devant une pochette attractive, prenante et assez magnifique...
Enfin, passons un peu tout ça, il reste tout de même la question principale... Qu'en est il de ce disque ? Pour commencer, nous retrouvons Klaus Dirks au chant, Matthias Mineur et Olivier Fuhlhage aux guitares, Torsten Plorin à la basse et Arved Mannott derrière les fûts, les trois derniers membres cités n'étant plus parmi le groupe... Cette production, dans l'ensemble, est basée sur la variation, allant de moments très calmes, reposants, voire même symphoniques, jusque dans d'autres étant plus agressifs, frappant, le tout dans une coordination parfaite entre les instruments.
Prenons par exemple le morceau éponyme "
Among the Gods". Ce dernier sait très bien se faufiler dans des périodes sombres, enrobées de piano, toujours accompagné de ce chant aigu et maitrisé à la
Michael Kiske, comme dans des autres moments assez fermes à la batterie saccadée, caché par ces nappes de claviers qui la rangent un peu en arrière plan. Un des moments marquants reste sans hésiter ce refrain sombre, aux choeurs très bien exploités, auquel le piano restera très présent.
A noter que ce morceau possède également l'un des meilleurs solos de guitare de l'album, qui est une vraie tornade de notes, n'ayant rien de fouillis.
Le morceau le plus travaillé et sans doute le plus recherché de cet album restera la magnifique ballade "New World Symphony", commençant avec un joli moment toujours accompagné de ce piano, quelques roulements de caisse claire en arrière plan, un chant presque angélique, le tout dans une atmosphère tranquille. Il y a tout de même un léger souci avec ce titre... La durée, pourquoi est-elle si courte ? On en redemande encore, tant la musique est magnifique. Ce morceau sera sans doute le meilleur de tout l'album, servant à la fois de pause, et de passage très prenant...
Si "Hydrophobia" s'influence légèrement d'Iron Maiden dans son refrain, "Arabia", quant à lui, nous éblouira largement avec sa grande capacité de nuances, avec quelques sons assez arabisants, tout comme le dit le titre, la batterie sonnant début des années 90', le choeur accompagnant, tout comme dans "Invitation Time", le chant dans l'intégralité du couplet, sonnant très légèrement
Doom, mais qui se dissipera très vite, laissant place à un refrain résonnant à merveille, très intense et lent.
Mob Rules a su frapper assez fort avec cet album, auquel la majorité des morceaux sont recherchés, plongés dans ces ambiances parfois néfastes, d'autres fois plus douces et harmonieuses. Bref, ce groupe s'est tout de même attrapé cette notoriété dès le premier album, et continue encore et encore dans ce
Among the Gods, qui ne sera pas regrettable à acheter, malgré de petits dérapages (L'ennuyeux et pathétique "The Miracle
Dancer", par exemple). A conseiller à tous les fans absolus de
Power Mélodique, aux ambiances doucement désastreuses par moments.
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