Liste des groupes Grunge Arkayan Burning Circadia

Aux frontières du rock/metal progressif et du heavy grunge, les Australiens de Arkayan ont toujours fait preuve d'une grande maîtrise des mélodies et des ambiances jusqu'à en faire leur propre marque de fabrique. Après un EP très prometteur du nom de "The Marsh Chapel Experiment" qui avait su faire varier l'aspect purement mélodique avec de grosses guitares bien lourdes, le must était pour eux, de renouveler ce succès sur un premier opus tout en conservant une base relativement similaire.

Pourtant, sur ce "Burning Circadia" - on assiste à un effacement conséquent du côté prog' (comparé à "The Marsh Chapel Experiment" bien sûr) avec du coup, des parties plus grunge qui font leur entrée. Mais c'est certain, à l'écoute de titres tels que l'efficace et heavy-grunge "Clarity" ou encore "Dead Hand of Plato" - le style est à nouveau très proche de ce que le quintet pouvait produire sur le précédent opus, les guitares conservant cette lourdeur si caractéristique. Maintenant, leur point faible vient surtout du fait que certaines pièces misent beaucoup trop sur l'aspect mélodique. L'acoustique "Moving Mountains" par exemple, en devient limite épuisante ou du moins, très dispensable. La ballade "Six Degrees" tente néanmoins de rattraper le pas mais même si l'alternance chant masculin/féminin fait toujours son effet avec une véritable âme, une véritable émotion qui se dégage de l'ensemble, on aurait sans doute aimé voir davantage de hits, de puissance et de parties incisives dans cet opus.

Concernant les points forts, car il y en a, le très bon "Take This Soul" et les screams engagées de Jon Mazzardis, ses hymnes rageurs, puis, les gros riffs bien lourds de "Momentum" avec une ambiance parfois sombre lors des refrains lorsque les deux vocalistes assemblent leur chant. Un hit maintenant ? On pourrait d'emblée citer le classieux "Manacles". Des breaks saisissants, une certaine noirceur dans les mélodies, cet empreinte vocale heavy masculine qui s'impose naturellement et d'un autre côté, la douceur tant exprimée de la voix de Raq Ridgeway. Une approche bluesy se repère également sur "Cider of Pear" - ce à quoi nous n'étions pas habitué auparavant.

Nul doute, il s'agit d'un bon disque, honnête. Moins bon que l'EP "The Marsh Chapel Experiment" c'est certain, mais mieux maîtrisé que les compositions présentes sur le "Away from the World" datant de 2010.