Il fût un temps où les groupes féminins, rivalisant d'audace et d'énergie, se targuaient de marcher sur les platebandes de leurs homologues masculins. De ce temps béni et hélas révolu (sans pour autant qu'une nouvelle scène féminine n'ai été en mesure de prendre le relai) s'élève indubitablement L7. Peut-être pas les premières, mais au moins parmi les pionnières de cette vague grunge/riot grrrl qui a déferlé sur les 90's. Pourtant aujourd'hui, si elles ne sont pas tout à fait oubliées, elles sont un peu tombées en désuétude. Retour en 1992.
A la première écoute, l'expression qui me vient en tête est un très mauvais jeu de mot avec le titre, que je me permets de vous épargner... Bref, cet album est un mélange de puissance, de son "dirty" (dans la pure tradition grunge), de quelques riffs heavy bien sentis qui rendent chaque morceau incroyablement efficace et entrainant.
L'album s'ouvre sur le meilleur morceau selon moi :
Wargasm. La voix de Donita Sparks, posée, grave et puissante, presque envoutante, nous transperce d'emblée et introduit de manière directe le reste de ce "
Bricks Are Heavy" : on s'attend à de l'excellent.
Avec des titres comme le heavy "
Pretend We're Dead" ou le presque punk "Slide", on ne sera pas déçu : les quatre filles savent mener leur barque et font exploser leur énergie dans des compos tantôt agressives et hargneuses, tantôt (et étonnamment) des compos plus mélodiques, comme ce "One more thing", qui tient presque de la ballade.
Evoquons "Shitlist" (que l'on peut entendre dans la BO de Tueurs Nés, pour la petite histoire) : indubitablement le titre le plus "sale" de l'album. "
Monster", morceau assez plat, dans lequel la chanteuse et les choeurs s'évertuent à poser une ambiance décalée pour le sauver de la platitude, mais en vain, ou encore "
Everglade" qui donne envie de se jeter à corps perdu dans des pogos sauvages.
Cet album est donc, globalement, une réussite qui devrait plaire à tous les amateurs du genre. Les quatre bad girls que l'on connaît plus pour leur tempérament de feu (aaah l'incident du tampon...) que leurs qualités musicales évidentes délivrent une bonne dose de hargne. On en redemande !
Dis , c'est quoi l'incident du tampon ?..... Merci Opalescente de nous rappeler L7
Glad.
Les points forts de « The bricks are heavy » sont sans conteste sa grande homogénéité, sa simplicité, la qualité intrinsèque des morceaux, ce son puissant, direct, lourd mais riche en mélodies sur des refrains incroyablement efficaces.
Contenant quatre ou cinq tubes impérissables et d'autres morceaux très solides, « The bricks are heavy » peut être considéré comme un disque phare du grunge et du rock des années 90.
Bien loin de pétasseries de Spice Girls, les L7 montraient en cette fin de siècle que le « girl power » n’était pas un vain mot.
Bravo les filles !
Critique complète sur mon blog : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/02/the-bricks-are-heavy-l7.html
J'ai découvert très (trop) tardivement ce groupe féminin qui envoie une espèce de grunge bien lourd qui n'a presque rien à envier au Nirvana de l'époque. Je dirais même que si à l'époque L7 avait été un groupe de mecs ils auraient fait passer la bande de kurt Cobain pour de gentils saltimbanques bref il n'est pas trop tard pour découvrir ce groupe de filles qui balancent du tonnerre.
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