Blue Miasma

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16/20
Nom du groupe Krieg
Nom de l'album Blue Miasma
Type Album
Date de parution 2006
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album22

Tracklist

1. The Great Beast Trembled in Nightmare
2. Who Shall Stand Against Me
3. The Blue Mist
4. Under an Unearning Moon
5. The Sick Winds Stir the Cold Dawn
6. And Now the End
7. Lingering Doubt
8. Hallucinations in Deep Corruption
9. Every Wound Burned
10. An Empty Room a Forgotten Funeral
11. The Master's Voice
12. Sears Brought into Question
13. The Forest Beneath the Sea

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Krieg


Chronique @ Ihopeyoudie

09 Avril 2007
Quand Imperial a annoncé le split de Krieg, j'ai un peu eu les boules. Pas que le groupe ait pondu que des chefs-d'œuvre, loin de là, mais tout simplement pour la raison suivante (officiellement, mais officieusement? Une histoire de fric et de label?): trop mainstream et dégouté de la tournure que cela a pris. Donc inacceptable pour un groupe de black. Mouais. Si Imperial avait été madame, j'aurais dit que c'est à cause de l'ovulation ou de la fin de cycle. Bah non, même pas possible de tenter une explication rationelle pour ce geste franchement un peu idiot... Pour les fans die-hard, deux-trois concerts sont tout de même prévus... aux States uniquement. Ca peut faire un peu cher le ticket pour voir 5 bimbins sur scène peinturlurés comme des épouvantails pour "Hallogouine".

Quoiqu'il en soit, pour son chant du cygne, Krieg a fait quelque chose de bien. Déjà pour la longueur de l'album en lui même: fini les étrons de 25/30 minutes à tout casser enregistrés à l'arraché et les splits à gogo qui n'offrent à chaque fois que les mêmes musiques, alors que le répertoire du groupe, foutrement bien fourni, doit sûrement receler d'une quantité inimaginable de rareties. Ici, place à l'heure passé de musique. Fini les morceaux tellement chaotiques qu'ils finissaient par tous se ressembler au bout d'un moment. Auf wierden sehen Khaos, guten Tag Struktur.

Et je dirais même que c'est l'atout, le point fort de cet album: Krieg le chaotique, le destructuré fait du ménage dans son bordel et fait place à l'ordre. Une progression remarquée déjà sur "The Black House". Autant dire que s'il y a des fans du terrible "Destruction Ritual", auntant qu'ils aillent se foutre un doigt dans l'œil sans plus attendre s'ils attendent ici un "Destruction Ritual bis". Là, c'est face à un album qui sait où il va qu'on a affaire, un album carré, dense et évitant clairement toute redondance. Et tant mieux.

Imperial pour cet ultime jet a mis les petits plats dans les grands: la recherche d'ambiance et d'atmosphère. Et pour se faire, le bonhomme n'est pas allé récupérer les premiers manchots de service pour enregistrer ce disque, Imperial ayant beaucoup de contact dans la scène black metal. Un mec de Nyktalgia, Werewolf de Satanic Warmaster, ou de ses compatriotes et souvent frères d'armes de Nachtmystium. Un entourage digne de ce nom.

Tout y passe: de la mélancolie, avec ce cri de détresse que fait "Under an uncaring moon", sublissime à souhait(et ma préférée), de la brutalité et de la débauche pure sur "Lingering doubt", un peu de 'post-black' avec "The sick winds stir the cold dawn", l'intrusion de clavier sur quelques passages et le magnifique sample de chant féminin d'opéra sur "Sears brought into question"... Une différence est nette avec tout le reste de la discographie, même avec le mini Patrick Bateman, pourtant sorti la même année. Le plus fort dans l'histoire, c'est que le son de guitare varie légèrement suivant l'ambiance. Un détail qui peut avoir son importance suivant la musique.

Un hommage au black metal pour son ultime disque? Je ne sais pas vraiment mais j'ai cette vague impression le principe y est, comme pour le "Black metal ist Krieg" de qui vous savez. Certains iront crier au génie et s'enflammeront en mettant un 20/20 à l'album. Non je ne mettrais pas tant. Mais pour un chant du signe du vétéran black de la scène US, qui a réussi à obtenir un succès d'estime vraiment mérité, un bon 15/20 fera l'affaire...

15/20 donc!

2 Commentaires

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sargeist - 09 Avril 2007: "The Black House" était vraiment un bon disque. Il faut que je me procure celui ci. Je savais pas que Krieg splittait.. dommage. Enfin y'a de la relève déjà.
Ihopeyoudie - 10 Avril 2007: Et si, Krieg fini, a pu. Tu peux te rabattre sur N.I.L. mais c'est pas vraiment la suite logique de Krieg...



J'aime bien "The black house" aussi. la reprise de Velvet Underground est surprenante mais asez bien. Il a porté ses couilles Imperial.

Je te le conseille celui-là, il est bien.
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Chronique @ bojart

10 Novembre 2010
Krieg est l’un des seuls groupes américains (avec Judas Iscariot, dont il fut membre) à avoir représenté dignement la scène BM outre-Atlantique avec son black misanthrope qui n’a rien à envier à Taake ou Skitliv (entre autres) qui ont imposé ce style particulier à un black métal plus habitué au DSBM (Hypothermia, Trist, Life Is Pain, Thy Light), au NSBM (Nokturnal Mortum, Peste Noire, le Sombre Chemin, Hate Forest) et au black satanique rétro (1349, Watain, Gorgoroth). Krieg a inspiré tellement de groupes de black indus et je pense, de suite, à Ad Hominem. Après un « The Black House » vraiment bon et marquant un tournant dans l’architecture de la musique (autrefois chaotique) d’Imperial, vînt en 2006 « Blue Miasma », son cinquième opus.

Une photo tristounette d’un paysage désincarné d’hiver orne la pochette du disque alors que derrière la jaquette, on voit Impérial s’enfiler au goulot la dernière rasade de son Johnny Walker Red Label dit John le Rouge…à signaler le commentaire courtois du bonhomme aux auditeurs néophytes, traduit ça donne : « Si vous vous attendiez à quelque chose de précis de la part de Krieg, j’espère que vous serez amèrement déçus »… »Merci pour eux, enfoiré ! » me suis-je exclamé en mon fort intérieur abandonnant cette bisbille qui n’aura jamais lieu et jamais lieu d’être. Tout de suite, la chronique.

On a le droit à une plongée dans la psyché torturée d’Imperial, aussi sardonique, narcissique et froid soit-il. L’atmosphère s’annonce lourde dès le titre instrumental d’ouverture où les riffs saturés sont l’arrière-cour du st de batterie efficace de Winterheart. De suite, avec « Who Shall Stand Against Me ? », on a le privilège d’écouter du BM traditionnel rappelant celui de Scandinavie et d’Allemagne. Les vocaux sont incisifs et tranchants comme des lames de couteaux brulantes vous défigurant avec violence et précision. On sent une symbiose certaine entre Werewolf, Imperial et M.M.K. Mes félicitations pour ce court mais joli instant de black percutant ! « Under An Uncaring Moon », marque par son ambiance pesante et mystique penchant vers « A Blaze In The Northern Sky » (à la différence près qu’ici, ce n’est pas enregistré en low-fi). Un rythme lent et hypnotique, un chant mordant et la basse de S.M Daemon comme soutient logistique aux guitares froides et inhumaines du duo Imperial/Malefitor. Impériales, d’ailleurs, ces deux lignes couplées pour un rendu sonore plaisant à souhait. La composition, monolithique, n’est pas pour autant monotone, et ce, grâce à la belle performance du leader de Krieg mais aussi grâce à ces riffs glacials de guitares nous emmenant sur les chemins de la misanthropie.

Azentrius participe aux vocaux du très scandinave « An Empty Room, a Forgotten Funeral » dans lequel vagues électriques, bruissements de percussions et batterie légère donne le ton à Imperial et son chant aigre. Le climat est serein (loin d’un Hate Forest) et propre à la reflexion sur soi-même.
Tambours martyrisés, complaintes suraïgues et guitares brutales enclanche le tonitruant « Hallucinations In Deep Corruption »…cette fois-ci, c’est le bassiste M.M.K qui assiste le patron pour les vocaux et c’est bien foutu ! A contre-sens de la compo black industrielle, puis complices du changement de rythme marqué par un relâchement des tambours et de nouveau à contre-courant de la rafale corsée des grattes de la doublette Malefitor/Imperial, tout n’est que modification de tempo et l’on perçoit en tendant l’oreille la timide ligne de basse s’invitant. Et c’est sur une furieuse saccade sonore que clôt ce morceau de black métal implacable. Krieg a mis de l’ordre dans sa musique même si celle-ci demeure offensive et vindicative comme dans « …And Now The End ». le tête-à-tête entre guitares et batterie se révèle foudroyante, les chants du fondateur de Krieg suivent le tempo à la perfection et impriment de l’indiscipline au solo en zigzag de Malefitor. Un morceau bien burné mais (trop ?) bref.

« The Master’s Voice » est une drôle de surprise. La voix d’une jeune femme agrèmente la composition très evil du titre…elle raconte ci et ça, semble s’adresser à Imperial à moins que ce soit à l’auditeur ? L’attraction majeure du morceau réside dans cet étrange aparté, sorte de parenthèse toquée, presque surréaliste ! Werewolf crie aux côtés du chef de la formation américaine dans ce furibond « Lingering Doubt » rempli d’animosité, de brutalité et d’un peu de ténèbres…le duo vocal marche à merveille et se donne magnifiquement la réplique dans un climat inhospitalier d’un black métal frisant le black doom brutal du collectif Den Saakaldte avec cette subite décélération, de suite dynamitée par un torrent rageur de chants criards et de grattes en saturation complète ! Une des chansons majeures de cet opus en plus d’être ma favorite. Grandiose !

« Blue Miasma » est le reflet du psychisme maltraité d’Imperial. Glacé, agressif et misanthrope, cet album confirme le tournant pris dans « The Black House ». Moins décousu que les deux premiers albums de Krieg, cette cinquième galette restera l’une des meilleures du groupe car plus accessible (ce qui est un terme difficile à coller à la formation américaine) que « Rise of the Imperial Hordes » ou « Sono Lo Scherno ». Si vous aimez le raw-black métal, jettez vous dessus, vous ne serez pas déçu !

Métalleux pour la vie/Beumeux jusqu’à la mort

Bj

5 Commentaires

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Kuza - 10 Novembre 2010: Good chronique ! Excellent style ! Dommage que tu n'indiques pas où l'acheter, ça aurait été le pon-pon ! ^^
 
Kuza - 13 Novembre 2010: Sur internet, j'avais déjà regardé avant ta chronique, parce que ça m'intrigue (le black us, je connais pas du tout), et soit c'était en rupture de stock, soit c'était hors de prix ...
 
Kuza - 13 Novembre 2010: PS : merci pour le nom du magasin, mais je pense pas que je pourrais y aller, si c'est à Paris ..
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