Quand j’ai pris la chronique d’Ava inferi, c’est bien entendu que je connaissais le groupe de nom et que, musicalement, j’avais déjà entendu des prémices. Mais le style pratiqué par le groupe n’est pas mon favori et, d’ailleurs, d’habitude, je le laisse à ceux et celles qui en connaissent un rayon sur le sujet. Cependant, l’envie de changer d’air et d’oxygéner ma culture musicale fut plus forte que l’envie de passer à côté.
Puis, vient l’instant magique où l’on insère la galette dans le lecteur et que le cd débute. De là partira la première impression. D’ailleurs, elle ne fut pas bonne car, si la musique, malgré un engagement certain dans les compos, me laissa un gout amer dans la bouche et que l’envie de déglutir fut dure, alors j’ai préfèré cracher. Votre Haricot n’est pas facile à tordre et même assez têtu. J'ai senti qu’une deuxième écoute serait plutôt propice à une bonne chronique.
Oui,
Ava Inferi a des lacunes mais elles ne sont en aucun cas musicales. Je m’explique. J’ai été choqué par le son car, mise en avant, la voix a du relief mais les guitares et la batterie sont un peu plates. J’entends par là que cela manque cruellement de mise en puissance, comme si, en studio, le gars s’était endormi sur sa table de mixage…
Au delà de cet aspect rebutant, pour un novice dans le genre comme moi, la musique se laisse se délecter au bout de plusieurs écoutes et reste quand même par son côté sombre bien plus intéressante que la majorité des autres groupes du même style.
N’en déplaise à certains,
Ava Inferi est une grosse claque et le style, lorgnant vers un dark/doom lyrique et mélodique, ne peut que vous scotcher…
Mélopées aériennes et planantes renforcent ce côté dramaturge et théâtral que l’aspect sombre vient amplifier et magnifier. De même, le chant lyrique ou chanté, ainsi que les chœurs, poussent et portent la voix de la belle
Carmen qui, rappelons le, est le point fort de ce disque. De plus, on peut remarquer que le style de l’ancien guitariste de
Mayhem reste présent car c'’est bien lui qui insuffle cet aspect oppressant et dark…
L’album reste contemplatif et tourne, pour ne pas vous mentir, en boucle ces derniers temps car il recèle des petites choses à découvrir au fil des écoutes. Après, il est évident que ce «
Blood of Bacchus » a quelques défauts mais ils sont vite balayés par la splendeur de quelques titres, comme l’excellente intro ou encore « Colours of The
Dark » et son petit côté mélodieux, qui me procure à chaque écoute quelque chose d’indescriptible.
Bien évidemment, certains trouveront ce disque bien trop linéaire et déjà entendu mille fois mais Ava inferi est d'une telle poésie qu'on ne peut passer à coté...
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