Blood Lust

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17/20
Nom du groupe Uncle Acid And The Deadbeats
Nom de l'album Blood Lust
Type Album
Date de parution 27 Mai 2011
Labels Killer Candy
Style MusicalStoner Doom
Membres possèdant cet album55

Tracklist

1. I'll Cut You Down 05:03
2. Death's Door 07:21
3. Over and Over Again 03:23
4. Curse in the Trees 04:42
5. I'm Here to Kill You 03:43
6. 13 Candles 07:05
7. Ritual Knife 04:46
8. Withered Hand of Evil 06:23
Bonustrack
9. Down to the Fire 06:18
Total playing time 48:36

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Uncle Acid And The Deadbeats


Chronique @ Cucrapok

28 Mars 2012

Culte.

2011. La popularité d'un artiste ne se mesure plus en ventes de disques mais en nombre d'abonnés Twitter, site internet grâce à lequel connaître ses états d'âme au quotidien est devenu d'une banalité incroyable. On peut maintenant découvrir un artiste et en donner son appréciation en moins de temps qu'il en faut pour se rendre dans un magasin de disques. Si l'internet est une formidable révolution pour plusieurs amateurs de musique, il s'en trouvera plusieurs, nostalgiques, pour décrier qu'une certaine magie s'y est peut-être perdue à jamais. Pour ces derniers, voici un disque qui détonne complètement avec son époque. Difficile en effet de collecter des information sur ce groupe Britannique qui maintient volontairement une aura de mystère, quitte à demeurer relativement inconnu. Ainsi, la seule photo officielle du groupe connue à ce jour montre de dos la silhouette d'Uncle Acid, vêtu d'un veston et chapeau rappelant Ritchie Blackmore dans une pose rendant hommage au poster de l'Exorciste.

Culte. C'est le mot juste pour décrire la démarche du trio complété par les énigmatiques Kat à la basse et Red à la batterie. La superbe pochette illustre parfaitement l'ambiance contenue sur le disque. Enregistré sur de vieux systèmes analogiques, le groupe utilise des amplis à lampes défoncés et des instruments tout droits sortis d'une vente de garage de Black Sabbath. L'illusion est parfaite et je mets au défi quiconque de deviner sans indice l'année d'enregistrement de cet album. Bon d'accord, le concept n'a rien de révolutionnaire en soi direz-vous, plein d'autres l'ont fait avant; mais attention, cette fois-ci c'est génial!

L'album racontant le rituel occulte du sacrifice d'une vierge s'ouvre sur I'll Cut You Down et sa superbe introduction. Accord dramatique suivi d'un riff d'ouverture magnifiquement accompagné d'une grosse caisse donnent le ton. Ensuite vient ce décollage groovy et la voix de Monsieur Acid, assez haute, complètement déroutante. Et voilà le travail, le public cible est déjà conquis par cette attention du détail et cette beauté dans les imperfections. Rien de trop rapide, sans jamais tomber dans la ballade, la musique de Blood Lust ne perd jamais de vue son concept, cette ambiance remémorant les images de vieux films d'horreurs démoniaques de la fin des années 60 et l'intérieur de la pochette d'un célèbre album de Coven. La section rythmique est bien pesante et crade, rappelant immanquablement les plus grands: Butler, Ward, Bonham; la guitare, Hendrix et Iommi. On se laisse troubler par la dérangeante Death's Door, on hoche la tête inconsciemment sur les plus rapides Over and Over Again et I'm Here to Kill You avant de se laisser envoûter par la magnifique Ritual Knife, promettant à la pauvre femme qu'elle sera mieux traitée cette fois! L'album se conclut sur une étrange piste bonus, très lente: Down to the Fire. Ce titre ne figurant pas sur la tracklist des premières éditions s'y trouvait quand même. Pourquoi la qualifier de bonus alors, je ne pourrais dire.

Impossible aussi de passer sous silence les vidéoclips à l'esthétique impeccable réussissant l'exploit de mettre en image leur ambiance sonore d'une époque révolue où l'attention maladive du trio aux détails s'y traduit en images. Décors, maquillages, costumes, éclairages, effets psychédéliques, tout y est. Notons par contre la qualité sonore décevante des vidéos par rapport à l'album original. Outre ces vidéos, le groupe ne fait à peu près aucune promotion et semble compter sur le bouche à oreille pour financer son propre label et payer un pressing vinyle ridiculement limité qui atteint déjà des sommes astronomiques sur les sites d'enchères. Sans compter que Vol.1, leur premier album est pratiquement introuvable, et que je n'ai jamais entendu le moindre écho d'une quelconque prestation live, c'est à se demander si ils tiennent à faire un minimum d'argent. Semblerait qu'il existe encore des musiciens pour qui l'art et l'intégrité de son concept sont plus importants que les billets verts!

Un album que j'apprécie un peu plus à chaque écoute.

Cucrapok

11 Commentaires

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Saturnine - 02 Avril 2012: Merci pour la chronique d'un groupe que je ne connais que très succinctement jusqu'à présent. Cela donne envie de s'y plonger un peu plus. Par contre, j'ai tendance à rapprocher Ghost bien plus du Blue Öyster Cult que de Mercyful Fate (excepté peut-être certains éléments comme le riff de Ritual).
K_TRAXX - 30 Juin 2012: Rha certain riff sont vraiment énormes ! Mais des fois ils me semblent "faciles" du genre que t'a déjà l'impression que c'est des classiques du paysage stoner : le riff de "I 'll cut you down" pour moi, ressemble bcp au Doom Over The World de Reverend Bizzare. Si vous aimé ce genre de voix, aller ptêt voir un peu du coté de Boris : Akuma no uta (Master Piece) par exemple. Ou Colour Haze, Samsara Blues Experiment.
Cucrapok - 01 Juillet 2012: Merci pour les commentaire.. n'étant pas particulièrement fan de stoner ou de doom, je connais pas les références dont tu parles. C'est la pochette qui m'a appelé dans ce cas-ci. Pour moi cette "facililté" (ou simplicité c'est au choix) est dans la lignée des premiers albums de Black Sabbath, qui se sont pas cassés la tête très longtemps pour créer des classiques. Un nouveau pressing vinyle sera disponible en juillet et il est possible de passer une pré-commande. Buy now or regret later!
 
Spaceman - 31 Mars 2014: Je trouve ce groupe assez sympa et je ne comprends toujours pas comment on peut les comparer à Ghost (que je considère comme une escroquerie musicale). Et j'avoue avoir le même ressenti que Cucrapok avec cet album, je l'apprécie de plus en plus au fil des écoutes.
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Chronique @ hemistes

11 Janvier 2012

Voyage sous acides....

Uncle Acid & the Deadbeats.... tout un programme, déjà rien que ce nom de groupe on se doute bien que l'on va avoir affaire ici avec quelque chose d'assez bizarre.
Bon ok, passé l'approche du nom on se penche sur la pochette et là on se dit "c'est quoi ce truc?!". Le premier rapprochement que j'ai fait c'est le lien entre cette pochette et celle du film "Les vampires de Salem"; fond noir, personnage violet et ce côté film d'horreur de série B. Bref vous l'aurez compris on va dans le kitch, d'ailleurs ça me rappelle étrangement la pochette de l'album du groupe Ghost qui est semblablement dans le même concept.

Bref après ces petits détails techniques, penchons nous un peu plus sur la musique du trio.
Rien qu'à l'écoute du premier titre "I'll cut your down" on plonge directement dans un rock très 70's dans lequel le trip acid et autres substances pas très clean règnent en maîtres absolus.

Les diverses influences qui nous viennent à l'esprit c'est le côté Black Sabbath pour les riffs plus doomy, mais aussi un petit côté Kyuss pour les côté plus chaud type stoner. En fait on a un petit mélange des genres avec ce rock stoner doomy dans lequel le Sab se baladerait en plein désert Kyussien à la recherche d'un abri et tomberait par manque de bol dans un vieux manoir désert dans lequel habiteraient d'étranges spectres hippies.
C'est assez improbable comme description mais voilà à quoi je pense en écoutant ce second album du groupe.

Ce côté bien vintage avec cette chaleur et ce psychédélisme ambiant nous entraine dans on ne sait quel tripe. La seule chose que l'on sait c'est qu'il est difficile de résister à ce chant suraiguë bien trafiqué et à ces claviers on ne peut plus kitch.
Les lignes de guitares et de basse sont littéralement envoutantes et bien groovy, c'est simple mais ultra efficace.Les solos sont bien maitrisés et apportent encore plus de psychédélisme à ce rock bien barré.

Allez mettons nos chemises à fleurs fluo, enfilons nos pantalons patte d’éléphant, roulons un gros pétard, gobons quelques pilules de toutes les couleurs et allons courir nus tous ensemble.
Ce groupe est arrivé comme ça sans prévenir avec cet album, qui je dois dire est en tirage limité version CD (100 pièces puis après 300), il en est de même pour la version vinyle vendu par Rise Above (Electric Wizard, Ghost...).
Alors si vous voulez votre copie il n'y a pas dix mille solutions, dépêchez vous il n'y en aura pas pour tout le monde.

A l'heure où Ghost à réussi à faire parler de lui grâce à son rock occulte rétro, Uncle Acid & the Deadbeats n'aura aucun mal à faire parler de lui non plus. A condition de bénéficier d'une promo aussi importante que celle de ce dernier.
Le secteur du rock rétro occulte commence à se remplir (Ghost, Uncle ACid, The Devil's Blood, Devil, Jex Thoth...) la concurrence va être rude et c'est tant mieux.



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Selfdestruction - 11 Janvier 2012: Merci de rendre hommage à cet excellent CD (dans mon top5 de 2011 tout simplement).
Si tu ne l'avais pas fait, j'aurais du le chroniquer moi et Dieu sait que ça aurait été moins efficace :).
Tous les fans de doom et d'ambiances rétro Black Sabbath devraient y trouver leur plaisir!
 
hemistes - 11 Janvier 2012: Ghost trônait dans mon top mais celui ci vient se coller à son niveau. Belle surprise pour la fin d'année 2011
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