N’étant ni un adepte de néo metal (trop stérile), ni de punk (trop excité) ni de glam (quoi que…), je me disais pertinemment que c’est unique album de
Murderdolls ne serait pas ma tasse de thé. Et bien quelle ne fut pas ma surprise quand je me rendis compte que je n’avais pas jeté l’éponge après quelques titres, qui se révèle finalement rafraichissant et fort sympathique, à défaut de proposer quelque chose d’innovant ou d’original.
La première surprise (non musicale celle-là) sera de trouver Joey Jordison, batteur reconnu et talentueux au sein de Spliknot au poste de guitariste, rôle dans lequel il ne s’en sort pas si mal, bien que l’on sente bien que son statut de guitariste soit bien plus fun que ce qu’il réalise derrière ses futs. La seconde surprise (musicale !) sera la présence de l’excellent chanteur qu’est Joseph "
Wednesday 13" Poole, complètement déluré et sans aucune limite, possédant un timbre très punk (c'est-à-dire grave éraillé).
Il n’y a pas de doute sur le fait que c’est album ravira les fans de punk, mais d’un avis complètement objectif et musical, ce "
Beyond the Valley of
Murderdolls" n’est pas vraiment une perle, car tous les schémas utilisés sont simplement périmés depuis des lustres et usés jusqu’à la corde.
Pas la moindre once de nouveauté ou d’expérimentations ne vient perler à l’intérieur de ces quatorze titres, devenant de plus en plus similaire au fur et à mesure que nous avançons dans l’album.
Si la pochette présente le groupe dans une morgue, la musique proposée est selon moi bien loin d’être aussi froide et maladive que l’on peut entendre un peu partout. Pour ceux qui voient en
Murderdolls un sommet en matière de démence, je leur conseille vivement d’écouter "City" de
Strapping Young Lad ou n’importe quel album d’Anaal Nathrack (la liste n’est évidemment pas exhaustive !), car c’est dans un profond ennui que cet opus se termine, et sans avoir provoqué de grandes émotions en nous.
Car j’ai la désagréable sensation que le groupe s’auto plagie à longueur de titres, et qu’il se limite. L’exemple le plus flagrant concerne les intro. Que ce soit "
Slit My Wrist" ou "
Die My
Bride", débutant toutes les deux sur des samplers de musique d’église et de cérémonie de mariage, on a l’impression que les américains ont une idée et qu’il la supprime directement de peur d’aller trop loin. Pourquoi ne pas aller au bout du trip ? Pourquoi ne proposer que cinq secondes d’intro avant un riff pour des titres n’atteignant jamais les quatre minutes ?
Le son, lui, correspond parfaitement au style mais se veut lassant à la longue, car manquant énormément de pêche et de patate, notamment pour la batterie sonnant un peu comme une casserole (aucune résonnance !).
Bon, tous n’est pas mauvais, il y a même du très bon, en particulier "Twist My
Sister", "197666" et surtout "Love at First Fright", le morceau le plus métal de l’album, nous gratifiant d’un des seuls solo de l’album (il y en a également un sur le premier des titres nommés dans ce paragraphe) et surtout d’un très bon refrain, coincé entre le punk et le hard à la
Twisted Sister. 197666, pure hymne punk, sonne également à nos oreilles comme une petite déflagration hystérique faisant plaisir à entendre.
"
Dead in Hollywood", composé par Marylin Manson, alourdi le ton mais n’apporte pas grand-chose et devient rapidement répétitive et tourne en rond (en trois minutes, il faut le faire !).
Il y a donc pas mal de déchets, quelques illuminations et surtout un manque de cohésion dans l’ensemble, tout partant dans n’importe quelles directions sans aucune canalisation ou but final. Aucune sorte d’émotion ne filtrera non plus dans le disque, ni haine ni véhémence, ce qui se révèle étrange et handicapant pour ce genre musical.
Wednesday 13 a beau gueuler comme un damné, il est beaucoup moins convaincant que dans sa carrière solo. Ce sera pourtant cet album qui le fera explosé auprès du grand public, comme quoi…
Tu as raison , Wednesday 13 est un peu supérieur aux Murderdolls , je vais d'ailleurs me procurer le nouvel album Live du groupe .
Bien que fait dans un moule similaire, je ne trouve pas que les titres du groupe se ressemblent tant que ça. Le seul "hic", c'est la voix de Wednesday 13 qui est monocorde et trés chiante à la longue.
Donc ton jugement est définitivement trop sévère à mon goût.
Et puis, le titre Love at first fright est sans doute le titre le moins metal à mon goût. Il se rapproche beaucoup plus du punk à roulettes, dans la lignée des Blink 182, Sum 41 ou Offspring.
Comme quoi les avis divergent...
Ne pas connaitre les Ramones est un crime qu'il te faut corriger au plus vite!
La ou tu descend le punk de cet album moi je trouve que sa nous permet de nous replonger dans ce genre musical un peu délaisser en y ajoutant une touche agressive qui ne me déplait pas.
Pour moi sa sera un 13/20.
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