Suite au diabolique
Seven Churches, album clé hissant le thrash aux portes du deathmetal, et affichant une image ouvertement satanique,
Possessed revient avec
Beyond the Gates, son second effort officiellement sorti chez Combat Records le jour d’
Halloween du 31 octobre 1986.
En un an, le thrash death des californiens s’étoffe considérablement, évoluant depuis les structures simples des débuts vers des riffs et des constructions plus alambiqués, à l’image de l’excellent Phantasm débutant par un riffing lourd, avant d’enchainer sur une folie thrash parfaitement maîtrisée pour se clore sur une plage acoustique judicieuse. A l’instar du précédent méfait,
Beyond the Gates dégage une atmosphère démoniaque toute particulière, depuis son illustration d’Ed Repka ouvrant les portes de l’enfer jusqu'aux paroles délibérément sataniques d’
Heretic ou
Seance, vociférées par le redoutable Jeff Beccera.
Malheureusement, la production de Carl Kennedy n’est pas à la hauteur, étouffant l’ensemble au lieu de lui donner la puissance nécessaire. La batterie de Mike Sus et les guitares de Lalonde / Torrao parviennent ainsi difficilement à s’exprimer et à retranscrire pleinement la violence des compositions.
Dans l’exacte lignée de
Seven Churches,
Beyond the Gates est plus technique, mais souffre toutefois d'une production moindre. Son essence satanique est en revanche fortement palpable, l'album ne manquant dès lors que d’un simple détonateur pour enflammer littéralement.
Possessed touche heureusement cette folie dévastatrice lors de sa tournée mémorable avec
Dark Angel aux Etats-unis, puis avec Voivod /
Deathrow sur le vieux continent, où ses titres comme
Beast Of The
Apocalypse et March To
Die retrouvent ainsi toute leur intensité.
Fabien.
Merci pour la chro.
Ce que je retiens le plus de ce disque, c'est sa pochette dépliante. Ca m'avait bien fait marrer à sa sortie.
La musique ne m'emballe pas autant.
Je viens de découvrir le titre de possessed annonçant la proche venue d'un nouvel album, je me suis pris une claque et me fait espérer un successeur que j'espérais à "Seven Churches", mais du coup j'en profite pour réellement découvrir "Beyond the gate" à l'orée du dernier com de Fabien. En prenant du recul, avec une prod à la hauteur, cet album aurait clairement eu un autre retentissement.
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