Beneath Lies the Sorrow

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12/20
Nom du groupe Mournful Lines
Nom de l'album Beneath Lies the Sorrow
Type Album
Date de parution 24 Avril 2015
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Stranded 03:24
2. Nothing Left to Say 03:48
3. In Autumn's Embrace 04:07
4. Confine Me 04:01
5. One Nightmare Away 04:20
6. Enclosed by Misery 03:46
7. Vanish 04:20
8. Song of Solitude 05:30
9. Without Another Beating Heart 03:33
Total playing time 36:49

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Mournful Lines


Chronique @ ericb4

23 Juin 2016

Une œuvre agréable mais manquant de caractère...

Message a été reçu par le combo finlandais de nous concocter une production plus substantielle qu'il ne l'a fait jusqu'alors, à l'instar de ce premier album full length sorti deux ans après la création de la formation native d'Oulu. Un potentiel a été pressenti lors de son précédent méfait, « Seas of Gold », laconique Ep, mais insuffisamment mis en valeur eu égard à quelques flottements perceptibles en matière d'enregistrement et de mixage. Défauts de jeunesse qui semblent s'être estompés pour nous offrir dès lors un disque propre, aux détails passés au peigne fin, s'égrainant ainsi sereinement sur les 37 minutes que dure cet opus. Des changements de line up se sont opérés, incluant cette fois la présence d'une touche féminine, à l'instar de Minna, sans pour autant modifier la ligne de conduite de fond du combo, opérant toujours dans un registre metal mélodique bourré d'énergie et de sensibilité, dans le sillage de Sonata Artica, Rhapsody, avec quelques relents de Serenity et de Dream Theater. Pénétrons alors dans le vaisseau amiral en quête de quelques trésors cachés...

Les 9 séquences de ce programme recèlent chacune son atmosphère, son champ rythmique, avec par moments l'inclusion d'une empreinte féminine en voix claire non lyrique. Tout d'abord, le combo a visé les charts, compte tenu de la structure, du tempo et de la ligne mélodique sollicités. Ainsi, l'entraînant « Stranded » déploie un riffing graveleux et cadencé adossé à une rythmique enjouée et claquante, l'ensemble évoluant sur de sémillantes vibes, insufflées sur les souriants couplets comme sur les refrains, efficaces s'il en est. Dans l'ombre de Sonata Arctica, les blasts abondent, un tapping martelant également, le long d'un cheminement harmonique cohérent et infiltrant, mis en habits de lumière par l'onde vibratoire véhiculée par les claires patines vocales de Markus Jussila (Menial, ex-Fallen). Pour sa part, l'invitant « Vanish » se cale sur une profonde rythmique escortée de riffs émoussés, pour quelques pérégrinations en terrain mélodique sécurisé. Mention spéciale pour le refrain, éminemment hypnotique, sur un titre vocalisé avec justesse et inspiration, dans la veine de Tony Kakko. Les ralentissements et breaks imposés autorisent de saisissantes reprises sur la cîme du refrain. Et la sauce prend... Tout comme le véloce « Nothing Left to Say », embrasant le tympan pour un chapelet d'envolées guitaristiques parfaitement coordonnées à des arpèges bien amenés au piano, jouxtées à de sémillantes envolées en voix de tête du maître de cérémonie. On traverse un champ de braises rythmique coalisé à un riffing acéré et ininterrompu, le corps orchestral s'épaississant au fur et à mesure de son évolution dans l'espace sonore qui lui est dévolu, pour finir crescendo.

Parfois, les effets de relief ont été requis, autorisant quelques plans percussifs bien enlevés. Tout en douceur nous parviennent les première notes de « One Dream Theater Away », qui soudain accélère le pas, pour nous engager dans une voie power-mélo symphonique polyrythmique dans la droite lignée d'un Sonata Arctica de la première fournée. Une limpide lead guitare tout en toucher et aux accords bien sculptés demeure le fil conducteur d'un morceau aux allures d'un hit en puissance. Les refrains se déversent dans nos tympans alanguis pour toucher du doigt la fibre émotionnelle que bien souvent viennent chatouiller les gracieuses impulsions et fines modulations de l'interprète. Mais, là ne s'arrêtent pas ces montagnes russes. Ainsi, une rythmique pachydermique entame le mid/up tempo « Enclosed by Misery », octroyant ses couplets effilés évoluant en alternance à des refrains magnétiques. Les ondulantes rampes au piano ainsi que les attaques répétées à la lead guitare s'invitent à la danse pour une chevauchée fantastique, sachant s'interrompre par moments pour mieux repartir et monter en puissance.

Là où la troupe se montre à son aise concerne le secteur des moments au tempo ralenti. Ainsi, le mid tempo « In Autumn's Embrace » se montre engageant, déjà par son intro et sa clôture en guitare acoustique, desserrant par moments sa rythmique pour nous mener vers des rivages limpides, à la manière de son maître inspirateur, avec un zeste de Dream Theater quant aux harmoniques. On aurait peut-être souhaité moins de prégnance du riffing, tendant à niveler les parties vocales et orchestrales au point de leur soustraire un effet de relief qui aurait contribué à une mise en exergue du brûlot. Par ailleurs, mid tempo aux allures de power ballade dans le sillage de Rhapsody, « Confine Me » s'élance avec aplomb et célérité sur un dense, progressif et tumultueux parterre orchestral. Et ce, sous le joug d'un joli et complémentaire duo en voix mixtes, avec les premiers pas en tapinois de Minna dans le groupe, magnifié sur le refrain, catchy à souhait. Difficile de ne pas succomber à la déferlante sur un titre éminemment taillé pour les charts.

Ce faisant, le collectif n'a pas omis de nous octroyer ses moments intimistes, de la plus belle des manières qui soit. Aussi, ses mots bleus y ont-ils gagné en intensité et en infiltration émotionnelle. Ainsi, sensible power ballade, « Song of Solitude » livre ses délectables couplets et des refrains immersifs à souhait, échelonné sur un tracé mélodique rigoureux dans son principe d'émission. Ce fondant instant, dans le sillage du maître inspirateur, laisse s'échapper quelques clapotis pianistiques ainsi qu'un ralentissement bien placé dans la trame du morceau. Le tout enveloppé d'un drap de soie oratoire aux notes acidulées et rayonnantes distillées par le valeureux vocaliste. Bref, un émouvant moment qui ne se fera pas oublier de sitôt. Idem pour son voisin de bobine. Ainsi, la ballade aux airs d'un slow qui emballe, « Without Another Beating Heart », libère de sulfureux accords à la guitare acoustique corroborés à une assise vocale des plus savoureuses, doublée d'un frémissant filet de voix féminine. Une bien touchante petite perle dans le genre, que l'on ne quitte qu'à regrets.

Pas de doutes, le groupe a gagné en aura à l'aune de cette roborative galette, avec en substance un petit supplément d'âme la rendant plutôt attachante. Il lui faudra néanmoins de détacher de son modèle identificatoire pour faire ressortir sa réelle personnalité, encore discrète derrière le bouclier occultant de ses sources d'influence. Les lignes mélodiques se sont montrées plus affinées, même si, par moments, quelques séries de notes peinent à nous encenser le pavillon, d'autres s'avérant assez convenues. Techniquement, on ne décèle aucune ombre au tableau, mais artistiquement le propos ne se démarque pas véritablement pour en faire une œuvre à part entière. Bref, la rondelle est globalement plus aboutie que ce à quoi nous avait habitués le groupe mais manque d'une once d'originalité, d'une pointe d'éclat et de caractère pour nous retenir plus que de raison. Les amateurs de metal mélodique pourront toutefois y trouver matière à satisfaire leurs exigences, et sans nul doute y (re)viendront avec plaisir. Mais, il serait illusoire de penser que l'on a affaire à un exact clone de Sonata Arctica, formation avec laquelle le combo partage quelques espaces harmoniques. On est, pour le moment, un cran en-dessous, assurément. Ce faisant, on est sur la voie d'une évolution certaine du projet embrassé par nos acolytes. A confirmer encore par un second méfait de cet acabit, compte tenu de certains écueils à éviter pour l'emporter. On a quelques bonnes raisons d'espérer ce réel envol...

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