Behind a Vision

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15/20
Nom du groupe Eternal Idol
Nom de l'album Behind a Vision
Type Album
Date de parution 11 Juillet 2025
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Amnesia
 04:14
2.
 The Enemy Is Me
 03:18
3.
 Empire of One
 03:24
4.
 Vampire
 03:23
5.
 Battle of Souls
 04:43
6.
 Beyond the Sun
 06:24
7.
 Revolution
 04:55
8.
 The Idol
 03:06
9.
 The Eye of God
 05:39
10.
 The Great Illusion
 05:31
11.
 Krystal
 04:26

Durée totale : 49:03

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Eternal Idol


Chronique @ ericb4

17 Juillet 2025

L'aventure se poursuit sereinement pour le combo italien...

De l'eau aura coulé sous les ponts pour le combo italien depuis sa fondation, en 2016, à Vicence... Déjà à la tête de deux albums full length – dont l'invitant « The Unrevealed Secret » (2016) et l'engageant mais prévisible « Renaissance » (2020) – et d'un EP de reprises, « Rocking with the Idols », réalisé en 2021, le collectif en poursuivra l'entreprise. Aussi, sous l'élan d'un nouveau line up, ce dernier sortira un single, « Ecstasy and Pain », un an plus tard à peine. Contre toute attente, une période de latence de deux ans et demi s'ensuivra au cours de laquelle le groupe se laissera le temps nécessaire à la pleine maturité de ses gammes et à l'affûtage de sa production pour sa remise en orbite. En découlera un troisième effort de longue durée répondant au nom de « Behind a Vision », signé, comme ses devanciers, chez le puissant label italien Frontiers Records. Ce faisant, les 49 minutes du ruban auditif de la présente rondelle permettront-elles à nos valeureux gladiateurs de rejoindre les valeurs confirmées de l'espace power symphonique à chant mixte qui est le leur ?

Cela étant, cette nouvelle traversée s'effectuera sous le commandement de : Nick Savio (Hollow Haze, Cyber Cross, ex-White Skull) aux guitares, aux claviers et aux orchestrations, Andrea Buratto (Secret Sphere, Hell In The Club, The Erinyes) à la basse, et Enrico Fabris (Fake Idols, ex-Raintime) à la batterie. Les rejoindront, et ce, dès le single sus-mentionné : Letizia Merlo (Frogg, guest chez Temperance...), en remplacement de Claudia ''Layline'' Duronio (Serenade), au chant féminin, et Gabriele Gozzi (Fallen Sanctuary, Inner Vitriol, Rhyme, guest chez Rhaposdy Of Fire, Elvenking, membre live chez Temperance...), en lieu et place de l'initiateur du projet, Fabio Lione (Angra, ex-Rhapsody Of Fire...), pour la partie masculine. De cette collaboration émane un set de 11 compositions à la fois fringantes, parfois torrentielles, un brin romanesques, dont les sources d'inspiration seraient à chercher à nouveau dans le patrimoine compositionnel de Rhapsody Of Fire, Temperance, Kiske-Somerville et Kamelot.

Reconnu pour le soin apporté à la production de chacune de ses offrandes, l'expérimenté et talentueux quintet n'aura pas failli à sa réputation, loin s'en faut. A nouveau produit par Nick Savio (Anthenora, Burning Black, Hollow Haze, Neonfly, White Skull...) et mixé par Simone Mularoni (guitariste (DGM) et producteur (Ancient Bards, Elvenking, Hell In The Club, The Modern Age Slavery...) de son état), cet effort d'obédience power mélodico-symphonique jouit d'une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut, d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation et de finitions passées au crible. En émane un confort auditif quasi optimal, autorisant, de fait, une croisière sans escale prématurée dans cette mer un tantinet houleuse. Aussi, dans le secret espoir de déceler quelque terre d'abondance sur notre chemin, levons l'ancre du navire sans plus attendre et laissons-nous guider par les alizés...


A l'aune de ses aînés, quand il nous mène en de magmatiques contrées, ce troisième méfait trouve à son tour matière à nous retenir plus que de raison. Ce qu'atteste, tout d'abord, « The Enemy Is Me », entraînant et organique up tempo dans le sillage de Kiske-Somerville, au égard à une sente mélodique, certes, déjà courue mais des plus impactantes, sur laquelle se greffent les chatoyantes empreintes vocales de nos deux tourtereaux, et à son énergie aisément communicative. Dans cette dynamique, on ne saurait davantage éluder ni le rayonnant « Empire of One » ni le fougueux « Battle of Souls », tant pour leurs refrains catchy encensés par un duo en totale osmose que pour leurs fringants soli de guitare à mi-morceau décochés. On pourra, par ailleurs, se voir gagné par un headbang bien senti et quasi ininterrompu sous l'impact conjoint des virulents et inaliénables coups de boutoir et des magnétiques séquences d'accords échappés du frénétique et ''temperancien'' « Revolution ». On retiendra, enfin, le pulsionnel et ''rhapsodien'' « The Great Illusion » aussi bien pour ses enchaînements intra piste ultra sécurisés que pour son soufflant final en crescendo.

Lorsqu'il desserre un tantinet la bride, le collectif parvient là encore à nous prendre dans ses filets, le plus souvent. Ce à quoi nous sensibilise, en premier lieu, « Amnesia » mid/up tempo aux riffs crochetés, à mi-chemin entre Temperance et Rhapsody Of Fire ; pourvu d'un refrain immersif à souhait mis en exergue par un duo en parfaite osmose, les fluides inflexions de la belle se lovant dans les claires impulsions de son comparse, ce hit en puissance ne se quittera qu'à regret. Dans cette mouvance s'inscrit également le félin « Vampire », que l'on retiendra davantage pour ses sémillants couplets, son entame pianistique tout en délicatesse et ses grisantes rampes synthétiques que pour son refrain, agréable à défaut de s'avérer imparable. On ne saurait davantage laisser pour compte l'aérien mid tempo « The Idol » à la lueur de ses souriantes harmonies – soulignées là encore par les enivrantes modulations des deux interprètes – et de changements de tonalité bien amenés. Enfin, c'est cheveux au vent que l'on parcourra le ''temperancien'' « Krystal », et ce, au cœur d'une ronde de saveurs exquises.

Au moment où elle nous immerge au cœur d'espaces symphonico-progressifs, la troupe nous livre par là même de seyantes séries de notes, aptes à aspirer le tympan d'un battement de cils. Ce que révèle « Beyond the Sun », ''kamelotienne'' fresque déroulant ses 6:24 minutes d'un spectacle à la fois épique et romanesque ; pourvu non seulement d'un fin legato à la lead guitare, d'un break opportun magnifié par les poignantes volutes des deux vocalistes patentés et d'insoupçonnées montées en régime du corps orchestral, mais également d'une muraille de choeur que rien ni personne ne songerait à enrayer la marche en avant, l'opulent méfait n'aura pas tari d'armes pour asseoir sa défense et se jouer des nôtres.

Et quand ils en viennent à imprégner leur atmosphère d'éclairages plus feutrés, nos compères se muent alors en de véritables bourreaux des cœurs en bataille. Ce qu'illustre « The Eye of God », ballade romantique jusqu'au bout des ongles et aux airs d'un slow qui emballe, que n'auraient sans doute reniée ni Temperance ni Visions Of Atlantis ; glissant le long d'une radieuse rivière mélodique qu'empruntent deux interprètes évoluant à l'unisson, que l'on croirait alors touchés par la grâce, et enorgueilli de gammes pianistiques d'une sensibilité à fleur de peau et de deux vibrants soli de guitare, l'instant privilégié comblera à n'en pas douter les plus exigeantes des attentes de l'aficionado d'intimistes espaces.


En définitive, nos acolytes nous livrent un essai ne manquant ni d'allant ni de panache, jouissant à son tour d'une production d'ensemble de bonne facture et d'arrangements finement esquissés. Tout aussi varié que son aîné quant aux exercices de style dispensés, témoignant d'une technicité instrumentale affermie et d'une signature vocale plus aisément identifiable aujourd'hui qu'hier et des plus immersives, l'actuel mouvement confère à nos gladiateurs des armes désormais plus efficaces pour espérer tenir en respect leurs si nombreux opposants. Et contrairement à son devancier, ce troisième effort n'accuse pas l'once d'un bémol harmonique ou d'une quelconque zone de remplissage.

En revanche, les prises de risque tant attendues se font encore timides quand les sources d'influence, elles, peinent à se voir digérées par le combo transalpin. Etat de fait qui ne saurait démentir l'agréable sentiment d'être aux prises avec un projet ayant gagné en maturité compositionnelle ce qu'il n'a nullement perdu en rayonnement mélodique. Désormais affranchi des carences de son aîné, ce nouvel élan disposerait de l'arsenal requis pour permettre à nos acolytes de se hisser parmi les valeurs confirmées du power symphonique à chant mixte. Bref, l'aventure se poursuit sereinement pour le combo italien...






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