Que de sorties cultes en cette année "bénite" de 91 pour le Death
Metal, et ce
Been Caught Buttering n'échappe pas à la règle non plus, c'est une évidence!
Groupe à l'imagerie totalement décalée et déjantée sans une once de moralité,
Pungent Stench fait partie de ces grands qui ont contribué à propulser le "
Metal de
Mort" sous les feux des rampes, mais avec une popularité qui n'a hélas pas tenue face à la concurrence rude de ses homologues,
Morbid Angel,
Deicide ou autre
Cannibal Corpse qui ont toujours su tenir le cap face aux nouveaux styles qui ont émergés...Et c'est avec la plupart des groupes Death typiquement old school (
Benediction,
Dismember,
Autopsy,
Master,
Cancer,
Asphyx etc...) qu'il prit l'ascenseur, direction le sous sol, après la déferlante Black
Metal qui sévit au milieu des 90's.
Enfin, toujours est-il que ça n'empêche certainement pas ce terrible opus sorti avec la rage et la motivation d'antan, de nous ravager les neurones comme il se doit avec son Death
Metal gore à souhait et à l'humour noir omniprésent, soutenue par une musique des plus dévastatrices, voire originale pour cette époque, ou nous avons droit à un Death bien old school, un peu dans la veine de ce que faisait des combos comme
Autopsy à leurs débuts avec quelques ingrédients assez atypiques pour le style.
Le premier titre "Shrunken & Mummified
Bitch" démarre avec pas mal de changements de tempos avant de partir en furie et d'alterner des plans plus posés, faisant vaguement penser à du
Venom sur des opus comme "
At War With
Satan" ou encore plus sur "
Possessed" pour ce côté littéralement garage et dégoulinant!
"Happy rebirthday" qui suit nous propose à peu de choses près, la même mixture avec un tempo tout de même plus énergique au départ, pour ensuite nous caler quelques plans carrément bluesy et plutôt dépaysant pour ceux qui aiment un tant soit peu l'originalité...très bon en tout cas!
Arrive ensuite le plus doomesque "Games Of
Humiliation" mais gardant un semblant d'énergie, juste ce qu'il faut pour ne pas lasser pour ensuite voir débouler "S.M.A.S.H" (titre présenté sur le Masters Of
Brutality 1 pour les vieux de la veille), qui lui démarre direct sur les chapeaux de roues et tabassant à tout va. Bon titre à déguster dans le crâne de la charmante voisine que l'on essaie de s'attraper sans succès depuis des lustres !!
"Brainpan Blues" continue le matraquage en règle amorcé par le titre précédent, pour finir les restes de cervelle coincée dans les cavités récalcitrantes !
Ambiance de zombie avec intro basse/batterie puis enchainements qui vas du lourd au pachydermique avec "
And Only Hunger
Remains", (ben oui, faut bien digérer quoi...^^) et qui fait du bien, là ou il passe. "Sputter Supper" nous réveille de cette torpeur que nous a infligé "
And Only.." déboulant avec de très bon riffs Thrash sous fonds de blast beats et un tempo des plus entrainant tout au long du morceau, excellent pour garder le moral !
Reste donc deux mêts raffiné sanguinolant avant que l'écoute ne s'achève et c'est le surprenant "Sick Bizzare
Defaced Creation" qui emboite le pas avec une alternance des tempos tous aussi différents les uns des autres et même une basse folle funkie vient se greffer dans cette mixture abominablement ragoutante. Quand je vous disais parfois atypique, vous en comprenez mieux le sens désormais. Arrive enfin la phase terminale de ce cancer auditif avec "Splatterday
Night Fever" qui choisit lui de clôturer les festivités dans le mid tempos, mais avec classe et brio, cet excellent phrasé bien malsain en début de morceau nous plonge direct dedans, du très bon également!
Conclusion : Je ne saurai réellement dire quel genre de public serait adepte de bizarrerie de ce genre (en tout cas, les vrais Deatheux peuvent se jeter dessus, ça sera 100% remboursé mais absolument fiable!) et pour ceux qui aiment sortir des schémas tout tracé par le genre pourront aussi peut être y glisser une oreille intéressée, en oubliant pas que le son, restant à l'image de son folklore, c'est à dire bien gradingue voire quelque peu garage mais parfaitement audible et puissant pour qui ose rechigner!
La bile est dans votre camp...
Lorsque l'on regarde la pochette on a l'impression de voir deux hommes s'embrasser, or il s'agit d'une seule et même personne dont la tête a été découpée puis...écartée !
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