A l’instar de ses homonymes
Resurrection,
Asphyx ou
Pestilence,
Seance signe également son retour sur la scène deathmetal, seize années après son dernier album
Saltrubbed Eyes. Le groupe suédois se reforme autour de son line up originel, autour de Mique, Tony & Johan (Batterie, Guitare, Chant), son leader guitariste compositeur Jensen manquant en revanche à l’appel, étant désormais occupé à plein temps aux côtés des frères Björler chez
The Haunted. Son remplaçant Rille Rimfält est toutefois loin d’être inconnu, officiant notamment avec Tony & Jensen au sein de
Witchery (jeu des chaises musicales, quand tu nous tiens…).
Brillamment enregistré par le batteur Mique dans ses propres studios HellSmell, et muni d’un design réalisé par Rille, le nouvel album du groupe, baptisé
Awakening of the Gods, revendique une production 100%
Seance, à l’exception du mastering confié aux mains expertes du très convoité Peter In De Betou. Enfin, si neuf labels indépendants ont montré de l’intérêt pour la formation, c’est Pulverized Records qui décroche finalement le pompon, écurie montante singapourienne ayant notamment & récemment signé les thrashers suédois de
Guillotine.
Si la véritable crainte du retour de
Seance résidait dans l’absence de son compositeur originel (à l’instar de
Necrophobic ayant jadis perdu David Parland), cette dernière se dissipe dès le très bon Wasted, ouvrant parfaitement l’album. L’identité forte du groupe transpire en effet dès les premiers accords, le son de guitare typique ajouté aux growls brutaux de Johan restant reconnaissables entre mille. Mêlant brutalité deathmétallique et incision thrash toute particulière, intégrant également une acoustique fine et quelques soli débridés en son break, le premier titre d’
Awakening of the Gods fait alors forte impression.
Peut-être moins marquante, la faute à des structures ou idées souvent similaires, la suite de l’album s’écoute toutefois d’un trait, pour le plus grand plaisir des fans des deux premiers albums de
Seance. De très bons titres comme Invocation, Fornever
Haunted, le subtil interlude Revel in
Flesh, ou encore l’excellent titre de clôture
Burn Me, justifient ainsi à eux seuls le retour de la formation, qui sort un album empli de mordant, et assume parallèlement un côté thrash plus affirmé, à l’instar de ses collègues néerlandais de
Thanatos.
Album deaththrash ressuscitant brillamment l’aura des années 80 et 90’s, tout comme les dernières offrandes de
Resurrection ou
Thanatos (Mistaken for
Dead, Justified
Genocide),
Awakening of the Gods se réserve avant tout aux deathsters fans d’une époque, où le feeling & l’incision du riff primaient avant tout sur la technique. Certes moins marquant qu’un
Fornever Laid to Rest (aux atmosphères particulièrement prenantes et exquises), le nouvel effort du quatuor suédois marque ainsi le retour réussi de
Seance, loin d’être grippé après plus de quinze années de sommeil.
Fabien.
Néanmoins, peut-être mériterait-elle que j'y prête un peu plus attention à l'occasion, bien que je ne pense pas que cela suffira à me faire changer d'avis.
Autrement, la petite parenthèse au sujet de Fornever Laid To Rest me fait bien plaisir ^^. J'apprécie personnellement beaucoup cet album qui possède en effet une ambiance et une essence très pure et authentique, d'un mysticisme occulte et brut relativement profond, avec une aura comme peut en dégager, d'une autre manière, le Where No Life Dwells d'Unleashed (que je place tout de même un cran au-dessus) par exemple.
Enfin, pour ce que j'ai entendu de leur second album, je ne comprends pas tout à fait la remarque de Beergrinder car je trouve justement à cet album une personnalité plutôt singulière et peu conventionnelle, et en tout cas rien de spécialement propre à Dismember.
Au moins le son de guitare possédant ce grain caractéristique (tronçonneuse like^^)...
Toutefois, Justified Genocide ou Awakening of the Gods sont des albums que j'ai acquis déjà depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et que j'apprécie de plus en plus au fil des écoutes. Et ça, c'est un signe fort, qui ne me trompe pas.
Quant à une comparaison objective avec les redoutables Realm of Ecstasy & Fornever Laid to Rest de l'époque, l'exercice reste ma foi trop difficile, ces albums cultes m'accompagnant déjà depuis tellement d'années, qu'ils font désormais partie de moi-même (comme tant d'autres...).
Enfin, pour le coup, sans être polémique, je ne comprends pas non plus la comparaison entre l'album Saltrubbed Eyes et le groupe Dismember. A mon sens, ce disque possède une coloration unique, notamment avec un rôle prépondérant de la basse et un ton très brutal, presque U.S., en faisant une oeuvre du deathmetal suédois certes conventionnelle dans le fond, mais décidément singulière dans la forme.
Fabien.
J'apprécie ce disque, incisif et racé des Suédois. Sans être loin de là un spécialiste du groupe, le jeu de guitares rend particulièrement bien, et possède une vélocité remarquable. Sans réel titre faible, et possédant toujours un gimmick ou un riff percutant en son sein, les 11 compositions passent crème l'épreuve des écoutes multiples, et la coloration thrash/death couplée avec la production dense (typée US je trouve) de l'album amènent une saveur assez jouissive. Un bon 15/20 pour ma part qui m'amène à vouloir découvrir les autres disques de la formation.
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