Ascending Hate

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17/20
Nom du groupe Graveworm (ITA)
Nom de l'album Ascending Hate
Type Album
Date de parution 19 Juin 2015
Labels AFM Records
Style MusicalBlack Symphonique
Membres possèdant cet album41

Tracklist

1.
 The Death Heritage
 07:05
2.
 Buried Alive
 06:12
3.
 Blood, Torture and Death
 05:03
4.
 To the Empire of Madness
 05:28
5.
 Downfall of Heavean
 04:56
6.
 Stillborn
 05:44
7.
 Liars to the Lions
 04:54
8.
 Rise Again
 05:12
9.
 Son of Lies
 04:36
10.
 Nocturnal Hymns II (The Death Anthem)
 05:48

Bonus
11.
 Runaway (Bon Jovi Cover) (limited edition)
 02:55
12.
 Billie Jean (Michael Jackson Cover) (limited edition)
 

Durée totale : 57:53

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Graveworm (ITA)


Chronique @ Eternalis

25 Juin 2015

Graveworm a su évoluer vers un black mélodique intense et racé, preuve d’une expérience acquise avec le temps [...]

Cette sensation de perte, de fuite en avant, de constant écueil...

Graveworm avait pourtant débuté si haut, porteur de tant d’espoirs. Un premier disque et le groupe italien emmené par Stefan Fiori nous pondait un second opus, "As the Angels Reach the Beauty" indispensable et fabuleux, maitre étendard d’un black symphonique et gothique typique de la fin des années 90, poétique et sombre, à la production mettant très en avant les claviers et le chant, non sans rappeler un certain Cradle of Filth qui gravait à cette époque ses plus belles lettres de noblesse.
Et puis le milieu des années 2000 arriva. Cette scène attira moins, les groupes changèrent, de nouvelles directions affluèrent et Graveworm fut tenté de mêler quelques sonorités électroniques à sa musique ("Collateral Deffect") ou de revenir aux sources en produisant volontairement son album de manière old school mais sans y retrouver l’âme d’antan ("Diabolicals Figures"). "Fragments of Death", sorti il y a plus de quatre ans, ne marqua pas les esprits même s’il présentait un black mélodique de très bonne facture sans pour autant briller par sa personnalité.

Dire que "Ascending Hate" n’est pas une grande attente de l’année est un euphémisme puisque nous étions sans nouvelles des transalpins depuis de nombreux mois désormais. Il va vite s’avérer qu’il s’agissait d’une erreur puisque Graveworm revient avec des ambitions, de la rage et son album le plus brutal depuis un paquet de temps.
Il faut désormais faire totalement abstraction du passé, des heures atmosphériques où les chœurs féminins et les ambiances gothiques dépeignaient des villas lugubres et des créatures de la nuit. "Ascending Hate" est plus cartésien, plus réaliste et volontairement plus direct, les parties calmes ne faisant que rendre l’ambiance plus mélancolique et sombre qu’elle ne l’est initialement. Le chant de Fiori n’avait pas été si dark depuis les débuts du groupe, les expérimentations sonores sont définitivement derrière un combo qui marque également le retour de son compositeur des débuts, Stefan Unterpertinger, revenu en 2012 parmi les damnés italiens.

C’est une mélodie acoustique, presque folklorique, qui accueille l’auditeur avec "The Death Heritage". Le riff syncopé, le premier blast beat, le premier hurlement...tous ces éléments arrivent progressivement et tranchent d’emblée le spectre sonore pour assurer une domination, une emprise et une agression envers nous. Le chant est radical, l’ambiance respire un black metal plus pur qu’auparavant tout en conservant un aspect live évident qui démontre une envie d’attaquer le public lorsque le groupe se produira en concert.
Dire que le Graveworm du passé est enterré serait faux puisqu’on retrouve au contraire des éléments complètement oubliés des précédents mais il est certain que les italiens n’ont pas cherché à jouer la carte du retour aux sources comme il est temps de mode ces derniers temps. L’instant d’un "Stillborn" nous replongera avec délice dans les incantations d’une vision gothique et romantique tandis que "Blood Torture Death" dévoile une vision mélodique pouvant presque évoquer le Dark Tranquillity récent (celui de "Fiction" ou
"Construct" par exemple).
Cependant, le corps principal, le tronc commun de "Ascending Hate" se retrouve du côté des morceaux plus radicaux et extrêmes. "Buried Alive" se veut lourd et suffocant, sentant le souffre et la déchéance d’une grandeur passée à travers des riffs tranchants et le chant écorché si singulier de Stefan, constamment accompagné de notes éparses et fugaces d’un piano délicat ou d’un clavier créant un contraste saisissant. "Downfall of Heaven", dans la même lignée, accélère très rapidement le tempo pour laisser exploser la face la plus destructrice et annihilatrice du groupe qui, telle une bête sauvage, agresse, dévore sauvagement et se délecte de sa proie (ce riff à la première minute est une véritable tuerie). Quant à "Liars to the Lions" ou "Sons of Lies", ils démontrent que le black metal est clairement de retour au premier plan, avec un titre vindicatif et intense pour le premier et un black plus atmosphérique et fantomatique pour le second, mais toujours avec cette vision propre et cette cohérence rendant le disque globalement réussi et fort dans sa structure.

Il serait trop tôt de dire qu’"Ascending Hate" est une renaissance puisqu’il est évident qu’il ne marquera pas comme les premiers pas du groupe et qu’il n’est pas une révolution en soi. Les plans et les riffs ne transpirent une originalité à chaque instant mais on ressent un professionnalisme et une envie qui avaient peut-être perdu le groupe ces dernières années. Sans officier dans le black symphonique que nous attendions, Graveworm a su évoluer vers un black mélodique intense et racé, preuve d’une expérience acquise avec le temps et d’un savoir-faire déjà prouvé par le passé. Un disque à ne pas rater pour les fans qui vous fera à coup sûr retomber dans les ténèbres des premiers instants. Autant s’en délecter que lutter, la chute n’en sera que plus lancinante...

5 Commentaires

9 J'aime

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supertiptip - 26 Juin 2015: Pour moi c'est un album de bonne facture pas super original mais qui s'écoute d'un trait.
Evergrey69 - 26 Juin 2015: Une très bonne surprise.
vutib - 26 Juin 2015: Tout à fait d'accord avec toi, c'est un très bon album, énergique et synthétisant parfaitement la période old-school du groupe et sa plus récente.
Par contre tu aurais aussi pu parler de Nocturnal Hymns II, le titre le plus attendu surement tant le premier du nom était une tuerie. Et puis même si elle ne lui arrive pas à moitié, elle est sacrément bonne.
Merci pour la chronique ;)
furaxyn - 27 Juin 2015: Dès que l'occasion se présentera, je me pencherai sur ce nouvel album. Je soulèverai tout de même une certaine réserve par rapport au tant estimé "As the Angels Reach the Beauty", album que j'ai toujours trouvé trop brouillon - et pas forcément à cause du groupe lui-même, mais des moyens dont il disposait alors pour faire ressortir toute la subtilité de l'orchestre qu'il avait réuni. Je recommanderais plutôt le suivant "Scourge Of Malice", qui reprend les mêmes ingrédients avec plus de réussite.
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