As the Sun Died

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15/20
Nom du groupe Aeranea
Nom de l'album As the Sun Died
Type Album
Date de parution 27 Juin 2014
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 As the Sun Died
 06:26
2.
 Impurity
 04:27
3.
 Prayers Die
 06:17
4.
 In Endless Litanies
 04:39
5.
 Ways to Hell
 05:04
6.
 Your Nameless Heart
 04:00
7.
 An Aetherial Nightmare
 04:48
8.
 Transition
 04:49
9.
 Still
 03:58
10.
 The End
 05:16

Durée totale : 49:44

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Aeranea


Chronique @ ericb4

16 Avril 2021

Un premier élan pétri d'élégance, un brin énigmatique et évanescent...

Prudence est mère de sûreté, dit-on... Un adage suivi à la lettre par ce jeune quartet allemand fondé à Essen en 2012 par le bassiste Stefan Herkenhoff (Beyond The Black, Jesus On Extasy). A une époque marquée par un inaltérable déferlement de formations metal symphonique gothique à chant féminin aux quatre coins de la planète, l'espace semble suffisant pour voir s'exprimer, voire évoluer sereinement celles, plus discrètes, car moins directement placées sous les feux de la rampe, orientées doom gothique. Conscient néanmoins des risques courus à se lancer tête baissée dans l'arène, Aeranea érige pierre par pierre son édifice. Aussi, aux fins d'un travail minutieux et de longue haleine et ayant laissé le temps nécessaire à la pleine maturité de ses compositions, le combo n'accouchera de son premier bébé, « As the Suns Died », que deux ans suite à sa sortie de terre.

Aussi, effeuille-t-on un album full length où dix pistes d'obédience metal gothique aux relents doom s'égrainent sur un ruban auditif de 49 optimales minutes. Une livraison à la fois volontiers évanescente, aérienne, énigmatique, empreinte de délicatesse et un brin mélancolique nous est alors adressée ; une troublante offrande bénéficiant d'une production d'ensemble de bonne facture, à commencer par une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut, où les influences de Flowing Tears, Octavia Sperati, One Without, The Gathering, Lacuna Coil et Darkwell, se font tour à tour sentir. Mais suivons plutôt la frontwoman aux félines impulsions Christina Vogt, le lead guitariste et bassiste Christopher Kassad, le guitariste rythmique Christof Maeyer et le batteur Christian Reichinger dans leurs pérégrinations.

C'est sur un tempo mesuré et dans une atmosphère brumeuse que s'effectue le plus clair de la traversée, la troupe essaimant çà et là quelques pépites sur son passage. Ainsi, disséminant ses riffs grésillants doublés d'un fin legato à la lead guitare, et ce, parallèlement aux limpides inflexions de la sirène, l'évanescent et un brin souffreteux mid tempo à la confluence de Flowing Tears et One Without, « As the Sun Died », pourrait bien laisser quelques traces dans les mémoires de ceux qui auront plongé le pavillon. Dans cette mouvance, on retiendra aussi bien l'énigmatique et ''lacunacoilesque'' « Prayers Die », au regard de ses enchaînements intra piste des plus sécurisés et de ses grisants gimmicks guitaristiques, que l'aérien et ''gatherien'' mid tempo progressif « Ways to Hell », sous le joug de son entêtant refrain et d'une sente mélodique toute de fines nuances vêtue.

Un poil plus lancinants, d'autres espaces d'expression ne s'avéreront guère moins pénétrants. Ce qu'atteste, en premier lieu, le low tempo « In Endless Litanies », un condensé de Flowing Tears et Octavia Sperati des plus enivrants, mis en habits de soie par les caressantes volutes de la maîtresse de cérémonie, et agrémenté de délicats arpèges au piano et d'un fin picking à la guitare acoustique sur un petit pont bien amené. Disséminant de troublantes séries d'accords, surmonté d'un élégant et ''slidant'' riffing tout en recelant un bref mais éblouissant solo de guitare, et bien qu'un tantinet répétitif, le ''lacunacoilesque'' low tempo syncopé et progressif « Still » n'aura pas tari d'armes pour nous faire plier l'échine. Quant à « The End », eu égard à la fluidité des gammes initialisées par le maître instrument à touches et les célestes ondulations de la princesse, c'est avec les honneurs que la ''darkwellienne'' ballade atmosphérique fermera la marche.

Quand la cadence s'accélère un tantinet, le collectif trouve à nouveau matière à nous sustenter. Ce qu'illustrent, d'une part, l'incisif et ''gatherien'' « Transition » tout comme l'organique et ''darkwellien'' « Impurity » eu égard à leurs riffs des plus engageants, leurs couplets finement ciselés et leurs refrains immersifs à souhait mis en exergue par les claires modulations de la déesse. Dans cette énergie, on n'éludera pas davantage « Your Nameless Heart », un invitant effort metal atmosphérique gothique à mi-chemin entre Lacuna Coil et Flowing Tears, tant pour son infiltrant cheminement d'harmoniques que pour sa ligne mélodique d'une confondante fluidité. Et comment passer outre les soudaines accélérations rythmiques et les soyeux gimmicks émanant de « An Aetherial Nightmare », un hypnotique mid tempo gothique progressif encensé par les sensuelles patines de la belle ?

C'est donc dans un monde onirique, et donc loin de toute contingence matérielle, que les premières gammes du quartet teuton nous mènent. Ce faisant, nos acolytes nous octroient un propos à la fois délicieusement aérien, empreint de mystère, propice au total enivrement de nos sens, qui se savoure à chaque fois un peu plus au fil des écoutes. Jouissant d'une ingénierie du son plutôt soignée, de sentes mélodiques aussi exigeantes dans leur conception qu'immersives, d'une technicité instrumentale de bon aloi et de lignes de chant des plus magnétiques, sans accuser l'ombre d'un bémol, les dix pistes de la rondelle ne se quitteront qu'avec l'indicible espoir d'y revenir, histoire de plonger à nouveau de ce bain orchestral aux doux remous. Toutefois, l'inspirée formation se fera fort de diversifier davantage son offre sur les plans atmosphérique et rythmique, de songer à varier ses exercices de style, pour espérer un élargissement de son auditorat. Ce qui ne saurait empêcher ce premier et délicat élan de faire dores et déjà d'elle un sérieux espoir du metal gothique à chant féminin. Affaire à suivre...

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