Originaire du nord de la France,
Mortal Scepter fait partie de cette nouvelle génération extrême Française, qui hante depuis quelques années la scène de notre beau pays, dont se revendiquent également
Hexecutor ou
Necrowretch, par exemple. Jon
Whiplash de
Skelethal (encore un espoir national) a assuré la pochette qui pourra, lâchons-nous, rappeler la célèbre scène des squelettes signée "made in Ray Harryhausen" dans
Jason et les Argonautes). Cette première sortie sous la bannière Unspeakable
Axe Records /
Dark Descent, est un E.P. dont la durée frise la demi-heure constituée de six titres, dont une reprise de
Destruction première période ("Total
Desaster", bien appropriée et parfaitement raccord avec le propos général, qui situe immédiatement la mouvance, au moins partielle, du gang dunkerquois).
Pied au plancher la plupart du temps ("
As Time Sharpens the Sentence", qui se lance après deux minutes de mise en place), le thrash à tendance sauvage des Français prend à la gorge et assène des brûlots intenses et dont la filiation avec les enregistrements d'avant 1985 du groupe de Schmier est palpable (les riffs tournoyants réussis de la paire Max / Valentin, comme sur "Violent
Revenge"). Dotés de vocaux mi-scandés mi-chuchotés avec une réverb' importante, cette sortie se situe à mi-chemin entre death et thrash, avec de forts accents "evil" prononcés dans les paroles des titres ("
Infernal Satanic Sinners") et le rendu global. L'exécution générale (
Necrowretch n'est jamais très loin) délivre quelques breaks mid-tempo bien fichus de manière parcimonieuse dans ce maelström de notes, permettant d'apprécier encore mieux la structure des morceaux, simple sans être simpliste, percutante sans jamais être démonstrative.
Complètement en adéquation avec la scène de la décennie actuelle, sans sonner rétro ni daté grâce à une production qui renforce l'intensité bouillonnante de l'oeuvre de manière naturelle,
Mortal Scepter convaincra aisément les fans d'extrême au sens large (le terrible "
Execution Symphony"). Ce premier E.P. ratisse large dans le spectre de racines foncièrement authentiques (en gros toute une scène proto-thrash/death des années 80 qui communie ici ensemble) et promettant sans doute, vu la qualité intrinsèque de ce
As Time Sharpens the Sentence, un avenir radieux au groupe.
Thrash'em all!!!
Je viens de rentrer cette galette et.. oh que oui ! apres 2 aller retour sur chaque face, je me reconnais bien dans tes dires !
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