Seeds of
Iblis est un groupe qui fait parler de lui dans le domaine Underground. Ayant commencé par un EP "Jihad Against Islam" qui traduisait tout leur amour envers cette religion si envahissante en Irak qu'est l'Islam, le groupe sort alors presque en même temps l'EP "
The Black Quran" à la pochette provocatrice et ce premier long-jeu en 2013. Seeds of
Iblis est (il faut bien l'avouer) plus connu pour son adhésion à l'Arabic
Anti-Islamic
Legion que pour sa musique à proprement parler. Pourtant depuis 2011 ce groupe (je le répète) provocateur jusque dans son nom (
Iblis étant une traduction de Djiin progressivement associé à
Satan chez les musulmans) nous donne accès à une musique reconnaissable entre mille aux forts relents atmosphériques et avec une saveur orientale toute particulière.
Et c'est sur une des (très nombreuses) prières arabes parcourant le disque que débute ce
Anti Quran Rituals, mais celle-ci va très rapidement faire place à un premier riff envoûtant et à la voix si étouffée et haineuse d'Anahita, leadeuse du groupe ainsi que seule et unique membre de
Janaza (traduisez funérailles). L'album est sur le papier très bien construit : des parties Black
Metal à saveur d'orient entrecoupées régulièrement de passage purement atmosphériques avec des chants arabes et des touches de pianos lugubres. Alors pourquoi n'est-ce que sur le papier que l'album semble excellent ? Eh bien parce qu'un français qui ne comprend pas l'arabe sera totalement perdu sur un titre comme "Qabr" ou trouvera certaines outro telles que celle de "Allah is dead" trop longues. De plus l'album n'est pas non plus parfait dans ses parties Black
Metal et la fin de Sura9 est vraiment ratée de chez ratée.
Mais ce serait ignoble de ne citer que ces passages du disque tant le reste vaut le coup ! Rien qu'à la première écoute on est déjà transporté dans le désert, sous un soleil de plomb, du sable chaud sur les pieds, maudissant tout ce que les muslims ont put raconter pour nous forcer à l'exil. Les passages de guitare et de chants sont vraiment d'une rare intensité et à force on fini même par regretter cette ambiance accrocheuse lorsqu'on revient à la réalité (surtout lorsqu'il pleut et qu'il fait froid dehors !). De plus le livret et la pochette sont très soignés et plein de symboles plus ou moins visibles mais toujours lourds de sens.
J'ai lu à de nombreuses reprises que Seeds of
Iblis était un groupe faux et que les membres ne vivaient pas en Irak.
Pas besoin de vous dire que c'est plutôt cette rumeur qui est une énorme blague, et que Seeds of
Iblis, bien que n'ayant toujours pas eu de problèmes avec les forces de l'ordre irakiennes (voyez l'interview d'Anahita sur le groupe
Janaza de
Spirit of
Metal) le groupe risque sa vie au profit de sa liberté à chaque nouvelle sortie, et que c'est là la vraie démarche d'un groupe de Black
Metal.
Seeds of
Iblis fait donc du vrai Black
Metal, ça se ressent, la haine est omniprésente comme chez les groupes des 90's mais contrairement à eux, ici l'ambiance n'est pas congelée mais chaude, voire infernale comme dans un four. On peut considérer ça comme la relève, après Jésus et Yahvé, c'est au tour d'Allah de s'en prendre plein l'pif.
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