Anama

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10/20
Nom du groupe Anama
Nom de l'album Anama
Type Album
Date de parution 09 Fevrier 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1.
 Amazon
Ecouter05:20
2.
 Mechanical Revolution
Ecouter04:12
3.
 Dame of Red
Ecouter05:10
4.
 Dark Night
Ecouter04:43
5.
 Long
Ecouter04:57
6.
 Poltergeist
Ecouter04:23
7.
 Bomberman
Ecouter05:57
8.
 Angel of Wealth
Ecouter04:52
9.
 Mr. Brave
Ecouter04:32

Durée totale : 44:06

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Anama



Chronique @ ericb4

06 Septembre 2022

Un premier essai tortueux, empreint de monotonie et encore taillé dans la roche...

Nouvelle figure du metal symphonique à chant féminin, ce trio brésilien créé à São Paulo en 2011 entend, tout comme ses compatriotes de Vandroya, Lyria et Semblant, faire plus largement entendre sa voix et essaimer ses riffs. Conscient des enjeux et des risques encourus à se lancer tout de go dans l'arène, le combo sud-américain s'est précisément laissé le temps nécessaire à la maturité de ses gammes et de ses arpèges. Ainsi, ce n'est que sept ans plus tard que ce dernier accouchera de son premier et présent opus éponyme, une auto-production où guère plus de 9 pistes se succèdent sur un ruban auditif de 44 optimales minutes. Les arguments logistiques, esthétiques et techniques ici développés par nos trois acolytes seraient-ils de nature à les propulser parmi les espoirs de ce registre metal ? Leur permettraient-ils de tenir dès lors la dragée haute à leurs homologues générationnels d'où qu'ils viennent ?

Mais avant d'aller plus loin, des présentations s'imposent. A bord du navire nous accueillent : Baby Buenos, frontwoman et claviériste de son état, Caio Garibaldi (Sentencer, ex-Heavenger) aux guitares, à la basse et au chant, Nikolas Marcatonatos (Setfire) à la batterie et aux percussions. De cette étroite collaboration émane un propos metal symphonique gothique et progressif aux relents doom et électro, rappelant les premiers pas de The Gathering, Theatre Of Tragedy, Flowing Tears et consorts. Pour l'heure, la production d'ensemble demeure en-deçà de ce que l'on serait en droit d'attendre dans cet environnement metal, l'opus laissant entrevoir quelques sonorités résiduelles, des finitions lacunaires ainsi qu'un sur-mixage de l'instrumentation au détriment de lignes vocales qui, dès lors, peinent à faire preuve d'autorité. Mais embarquons sans plus attendre à bord du cargo pour une traversée, espérons-le, ponctuée de terres d'abondance...

Nos compères se plaisent à varier leurs phases rythmiques, favorisant ainsi les pièces symphonico-progressives, ces derniers trouvant alors quelques clés, pas toutes, pour nous retenir. Ce qu'atteste, tout d'abord, « Amazon », lascif mid tempo gothico-progressif dans le sillage de The Gathering ; pourvu de riffs épais, d'une flûte gracile et d'un refrain agréable à défaut d'être inoubliable, le méfait se laisse apprivoiser sans pour autant marquer les esprits. Dans cette mouvance, les polyrythmiques « Dark Night » et « Mr. Brave » témoignent, pour leur part, d'une énergie aisément communicative mais hélas, à chaque fois, contrecarrée par une ligne mélodique en proie à d'incompressibles linéarités et des harmoniques peu propices à une inconditionnelle adhésion.

Lorsque le message musical se pare d'une touche organique, il se fait intrigant, ne parvenant à ses fins qu'en quelques moments circonstanciés. Ce qu'illustre, d'une part, « Mechanical Revolution », énigmatique mid tempo doom gothique à la fibre électro ; déversant à l'envi des sonorités synthétiques tout en suivant moult chemins de traverse, le manifeste se fait aussi insaisissable que peu ragoûtant. Et ce ne sont pas les claires inflexions de la sirène qui le sauveront du naufrage. Plus encore, seuls les plus chevronnés pourront suivre les aléas rythmiques de « Poltergeist », chaotique mid tempo doom gothique concédant de bien ternes séries d'accords, que ne pourra relever la frontwoman.

Quand il en vient à tamiser son ambiance, le collectif nous adresse par là-même ses mots bleus les plus sensibles, sans pour autant que l'émotion requise soit nécessairement au rendez-vous de nos attentes. Ainsi, voguant sur une mélodicité toute de fines nuances cousue et agrémentée d'un fin picking à la guitare acoustique, « Dame of Red » s'offre telle une ballade romantique jusqu'au bout des ongles que l'on se plaît à parcourir jusqu'à sa note ultime. Mis en habits de soie par les troublantes patines de la maîtresse de cérémonie, l'instant privilégié pourra sans mal recueillir l'aval de l'aficionado du genre intimiste. Non moins langoureuse, pourvue de deux soli de guitare, empreint de suaves sonorités japonisantes mais calée sur un pâlot sillon mélodique, la ballade atmosphérique « Long » s'avère moins immersive que sa voisine. Enfin, on retiendra les low tempi « Bomberman » et « Angel of Wealth », l'un, davantage pour ses deux soli de guitare et ses sonorités arabisantes que pour son tortueux cheminement d'harmoniques ; le second, moins pour sa ligne mélodique que pour ses gimmicks guitaristiques.

On l'aura compris, à l'aune de ce premier jet, le combo brésilien peine à convaincre de l'efficacité de son propos, ce dernier ne nous entraînant que par touches dans son sillage. Certains passages tirent, certes, leur épingle du jeu, et les arguments techniques qu'il nous livre plaident en sa faveur, mais les mélodies comme la production d'ensemble s'avèrent trop friables pour nous happer et espérer tenir la concurrence en respect. Variant parfois ses ambiances et octroyant moult digressions rythmiques, le message musical se fait, en revanche, plus stéréotypé quant aux exercices de style dispensés. Bref, un premier essai tortueux, empreint de monotonie et encore taillé dans la roche, que le groupe se fera fort de dépasser pour espérer assurer la pérennité de son projet, et ce, dans un espace metal ô combien pourvoyeur de jeunes loups aux dents longues. A bon entendeur...

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