Tales of Doubt and Death

Liste des groupes Metal Symphonique Anama Tales of Doubt and Death
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11/20
Nom du groupe Anama
Nom de l'album Tales of Doubt and Death
Type EP
Date de parution 02 Janvier 2021
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Dogma
Ecouter04:34
2.
 The Priest
Ecouter04:58
3.
 The Tale of the Ripper
Ecouter04:46
4.
 Dame of Death
Ecouter05:47
5.
 Order and Discord
Ecouter05:17

Durée totale : 25:22

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Anama



Chronique @ ericb4

16 Septembre 2022

Chaotique et brouillasseux, le laconique propos insufflé par le trio brésilien peine à convaincre de son efficacité...

Que peut bien nous réserver le trio brésilien trois longues années suite à son premier et tâtonnant album studio « Anama » ? A nouveau réunis, la frontwoman aux cristallines inflexions et claviériste Baby Buenos, le guitariste, bassiste et vocaliste Caio Garibaldi (Sentencer, ex-Heavenger) et le batteur Nikolas Marcatonatos (Setfire), nous octroient, cette fois, un EP modeste de ses 25 minutes dénommé « Tales of Doubt and Death », reprenant leurs cinq singles, sortis entre 2020 et 2021. S'agit-il d'une nécessaire respiration dans le processus créatif du groupe, un trait d'union entre deux albums full length, ou encore une simple parenthèse dans la carrière du trio sud-américain ?

Conformément à certains de leurs fondamentaux stylistiques, de cette collaboration de longue date émane un propos metal symphonique gothique et progressif aux relents doom et dark, rappelant les premiers pas de The Gathering, Theatre of Tragedy, Flowing Tears, Draconian et consorts. Des progrès s'observent quant à la production d'ensemble, le laconique méfait laissant, lui, filtrer bien moins de sonorités résiduelles que son prédécesseur tout en témoignant d'un mixage équilibrant instrumentation et lignes vocales à parités égales. Ce faisant, les armes esthétiques et techniques du combo s'avèrent-elles désormais plus affûtées que celles de son premier opus ? Près de 10 ans suite à sa sortie de terre, à São Paulo, la troupe peut-elle, cette fois, se hisser plus sereinement parmi les espoirs de ce registre metal ? Un tour du propriétaire s'impose...

A nouveau, le trio diversifie volontiers ses séquences rythmiques, avec pour effet de nous interpeller à défaut de nous retenir plus que de raison. Ainsi, à mi-chemin entre Flowing Tears et Draconian, le polyrythmique « Dogma » nous assène ses riffs acérés et ses puissants coups de boutoir. Octroyant un refrain en proie à quelques linéarités que tentent de relever les angéliques volutes de la sirène, et peinant à trouver la clé mélodique pour happer le pavillon, le manifeste ne saurait prétendre à une inconditionnelle adhésion. Dans cette mouvance et tout aussi complexe, « Order and Discord » nous mène, lui, sur quelques chemins de traverse ; un break bien amené relayé par un fuligineux solo de guitare permettent toutefois de sauver, de justesse, le navire du naufrage.

Quand il en vient à ensanglanter ses fûts, le combo parvient davantage à nous aspirer dans la tourmente. Ce qu'atteste « The Priest », up tempo metal symphonique aux relents dark gothique, à la confluence entre The Gathering et Draconian. Octroyant moult contrastes atmosphériques et vocaux, les claires impulsions de la belle faisant front aux growls caverneux d'une bête revêche, et pourvu d'un fringant solo de guitare sur un break opportun, le torrentiel méfait tire son épingle du jeu.

Lorsque la cadence se fait un poil plus mesurée, on ne retiendra qu'une piste sur deux. Difficile, en effet, de trouver un quelconque point d'accroche sur le tourmenté « The Tale of the Ripper ». Se faisant à la fois peu loquace et linéaire, le mid/up tempo au carrefour entre Theatre Of Tragedy et Flowing Tears déconcertera plus sûrement le chaland qu'il ne le happera malgré lui. En revanche, eu égard à sa mélodicité toute de fines nuances cousue et mis en habits de lumière par les enivrantes volutes de la princesse, le mid tempo metal mélodico-progressif « Dame of Death », dans la veine coalisée de The Gathering et Flowing Tears, pourra, lui, prétendre à nous assigner à résidence.

A l'issue de cette tumultueuse traversée, un sentiment d'inachèvement nous étreint, le méfait ne parvenant que partiellement à ses fins. La production d'ensemble a certes bénéficié d'un sérieux lifting et les arguments techniques demeurent somme toute convaincants, mais les lignes mélodiques s'avèrent encore en-deçà des espérances d'un auditorat déjà familiarisé avec les vibes de leurs maîtres inspirateurs. Chaotique et brouillasseux, le laconique propos insufflé par le trio brésilien peine à convaincre de son efficacité. De plus, en raison de la modestie du format de l'opus, un manque de diversité en matière d'exercices de style se fait sentir ; lacunes déjà observées sur le précédent effort, et qui sont autant d'obstacles à franchir pour espérer voir ce collectif se hisser parmi les solides espoirs de ce registre metal. Un sursaut s'impose de toute urgence...

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